Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Présidents des Institutions de la République ;
Monsieur le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Bilatérales et Multilatérales de Développement ;
Monsieur le Directeur National de la BCEAO ;
Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé et de la Société Civile ;
Excellences Mesdames et Messieurs ;
Honorables invités,
Chers amis des Medias,
Mesdames et Messieurs,
C’est avec un réel plaisir que je participe ce matin à la cérémonie de présentation du cinquième rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire.
Je voudrais, avant tout propos, adresser les très vifs remerciements et la profonde gratitude du Gouvernement ivoirien à l’équipe pays de la Banque Mondiale pour l’occasion offerte aux acteurs économiques d’échanger, une fois de plus, autour des enjeux du développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire.
Je salue et remercie tous les participants à cette rencontre, Membres du Gouvernement, acteurs du Secteur Privé et de la Société Civile, Partenaires au Développement et Experts de l’Administration, dont la présence nombreuse et distinguée témoigne de l’importance accordée à cet exercice d’analyse et d’échanges.
Au fil des éditions, les rapports de la Banque Mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire ont permis de mettre en exergue les problématiques majeures à adresser en vue de l’atteinte des objectifs de croissance durable et inclusive. Pour mémoire, les quatre premières éditions ont traité successivement (i) des performances économiques ivoiriennes depuis la fin de la crise post-électorale (mars 2015) ; de la problématique de l’emploi (décembre 2015) ; de la nécessité de réformer le système financier (juillet 2016) ; et (iv) du défi des compétences (février 2017).
La présente édition, la cinquième, est intitulée « Et si l’Emergence était une femme ? ou Comment la Côte d’Ivoire pourrait gagner 6 milliards de dollars US». Elle met l’accent sur la problématique de l’Equité des Genres dans le développement économique de la Côte d’Ivoire. Ce rapport a été transmis aux Ministères concernés pour observations en vue des présentes discutions.
Je voudrais saluer la dynamique de cet exercice d’analyses périodiques de l’économie ivoirienne par la Banque Mondiale. La pertinence des sujets abordés et des pistes de solutions proposées contribue significativement à relever les défis importants de notre développement.
Les performances économiques de la Côte d’Ivoire depuis l’accession à la Magistrature Suprême du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, en avril 2011 sont remarquables. Elles ont permis de hisser le pays au rang des économies les plus dynamiques au niveau mondial avec un taux de croissance du PIB de 9 % en moyenne annuelle sur la période 2012-2016 et projeté à environ 8,2 % au cours de la période 2017-2020. L’un des leviers de cette
croissance a été le taux d’investissement qui est passé de moins de 8,9 % en 2011 à plus de 20,5 % en 2016 et anticipé à 21.4 % en 2017. Le ratio dette publique sur PIB de la Côte d'Ivoire est aujourd'hui de 42,1 %, projeté à 42,7 % à la fin de 2017, l’un des plus faibles de la région. Le taux d’inflation est demeuré maîtrisé, en dessous de la norme communautaire de 3 %.
Les politiques macroéconomiques saines, accompagnées de réformes structurelles et sectorielles dans tous les domaines, ont contribué à bâtir une économie résiliente. Notre économie a pu amortir l’important choc de chute drastique de plus de 35 % des cours du cacao du début d’année 2017.
Ainsi, en dépit de des chocs externes, les perspectives économiques sont favorables, comme l’a d’ailleurs souligné le présent rapport, en dépit des divergences de chiffres discutables.
L’objectif du Gouvernement vise à une réduction significative de la pauvreté des couches les plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.
Pour ce faire, il importe d’actionner tous les leviers, sources d’opportunités de croissance partagée, notamment l’optimisation du potentiel contributif du travail des femmes.
Le Gouvernement est conscient qu’il faudra apporter une attention particulière à la gestion des revendications sociales et à la maîtrise du déficit budgétaire, comme indiqué dans le rapport.
Le dialogue avec l’ensemble des couches socio-professionnelles sera maintenu. La rigueur dans la gestion des finances publiques sera renforcée, avec une politique d’endettement en ligne avec la Stratégie de Gestion de la dette à Moyen Terme et en cohérence avec les critères du Programme Economique et Financier du FMI.
Concernant la thématique de ce rapport annuel :
Le rapport dépeint une situation urgente qui appelle des réponses diligentes afin de concrétiser le potentiel du dividende démographique féminin en Côte d’Ivoire.
En effet, le rapport fait le constat du peu de progrès enregistré dans ce domaine par la Côte d’Ivoire.
Il indique que les principales inégalités dont souffrent les femmes sont davantage constatées sur le marché du travail, dans le domaine de l’éducation ainsi qu’en matière d’accès au système de santé et au niveau du planning familial.
En dépit de ce constat, je voudrais relever les efforts entrepris par le Gouvernement en matière de
promotion de l’égalité de genre et de protection des droits de la femme. Il s’agit notamment de :
La ratification de la plupart des conventions internationales, y compris la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) ;
L’adoption de la constitution en octobre 2016 qui renforce le cadre formel de l’égalité entre les sexes, en affirmant l’égalité pour tous et la lutte contre les discriminations dans l’accès à l’emploi, aux ressources de production et leur contrôle, et à la parité ;
L’instauration de bourses pour les filles en vue de faciliter leur accès à la formation technique et professionnelle ;
La gratuité ciblée pour la surveillance de la grossesse (Consultation Prénatale), l’accouchement et les urgences obstétricales (césarienne) depuis 2014 ;
L’adoption par le Gouvernement d’une Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) en 2014.
De façon générale, les actions du Gouvernement s’articulent autour de trois axes majeurs, à savoir :
- L’accroissement des opportunités économiques des femmes en vue de leur autonomisation socio-économique ;
- L’amélioration des statuts légaux des femmes et de leurs droits ;
- Le renforcement de la participation et de l’inclusion des femmes dans les processus décisionnels.
S’agissant de l’autonomisation socio-économique des femmes, je voudrais particulièrement relever et saluer l’engagement de la Première Dame de notre pays, Madame Dominique OUATTARA, dont l’action vise à faciliter l’accès aux crédits financiers à travers la mise en place du « Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) ». Ce Fonds pour les femmes de Côte d’Ivoire a permis à plus de 110 000 femmes d’accéder facilement à des ressources financières à taux réduit et de leur ouvrir l’accès aux marchés, à l’information et à la technologie.
Qu’il me soit également permis de saluer l’action des partenaires au développement dans ce domaine, notamment les Agences du Systèmes des Nations Unies, qui contribuent de façon substantielle à l’autonomisation des femmes à travers l’auto-emploi, par des projets générateurs de revenus.
Au niveau de l’éducation, d’importantes réformes ont été initiées par le Gouvernement. Il s’agit notamment de la loi sur l’école obligatoire adoptée en 2015 pour tous les enfants, filles et garçons, âgées 6 à 16 ans. Un accent tout particulier est mis sur la scolarisation de la jeune fille et sur son maintien durable dans le système scolaire.
En outre, l’Etat ivoirien a développé une Politique Nationale de Protection de l’Enfant, des plans d’actions de lutte contre les grossesses en milieu scolaire, les mariages et les grossesses précoces.
Excellences Mesdames et Messieurs ;
Le Gouvernement ivoirien est conscient du besoin de renforcer et de soutenir les actions en faveur de l’équité des genres en Côte d’Ivoire. Car, plus qu’une nécessité économique, l’équité des genres est un droit humain fondamental.
Il s’agira de penser des mécanismes novateurs, multidimensionnels, impliquant toutes les couches de la société, aussi bien les femmes que les hommes. Les défis qu’engendrerait leur mise en oeuvre devront être contenues en vue de prendre en compte les contraintes sociales, culturelles et budgétaires.
Les propositions faites par la Banque Mondiale dans le rapport seront analysées avec la plus grande attention par le Gouvernement. Les échanges qui suivront à l’occasion de la présente restitution, permettront déjà de débattre de leur justesse et des conditions de leur implémentation.
Dans un cadre plus général, les interventions de la Banque Mondiale à travers notamment la mise en oeuvre de projets à portée transversale, visant l’amélioration de la compétitivité de l’économie et des conditions de vie des femmes et des jeunes, pourraient participer à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes.
C’est sur ces mots que je voudrais clore mes propos, en appelant tous les acteurs économiques et partenaires au développement à mutualiser leurs efforts en vue de proposer des solutions viables, concrètes et efficaces à l’atteinte de l’équité des genres en Côte d’Ivoire.
Je vous remercie de votre aimable attention !
Mesdames et Messieurs les Représentants des Présidents des Institutions de la République ;
Monsieur le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Bilatérales et Multilatérales de Développement ;
Monsieur le Directeur National de la BCEAO ;
Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé et de la Société Civile ;
Excellences Mesdames et Messieurs ;
Honorables invités,
Chers amis des Medias,
Mesdames et Messieurs,
C’est avec un réel plaisir que je participe ce matin à la cérémonie de présentation du cinquième rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire.
Je voudrais, avant tout propos, adresser les très vifs remerciements et la profonde gratitude du Gouvernement ivoirien à l’équipe pays de la Banque Mondiale pour l’occasion offerte aux acteurs économiques d’échanger, une fois de plus, autour des enjeux du développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire.
Je salue et remercie tous les participants à cette rencontre, Membres du Gouvernement, acteurs du Secteur Privé et de la Société Civile, Partenaires au Développement et Experts de l’Administration, dont la présence nombreuse et distinguée témoigne de l’importance accordée à cet exercice d’analyse et d’échanges.
Au fil des éditions, les rapports de la Banque Mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire ont permis de mettre en exergue les problématiques majeures à adresser en vue de l’atteinte des objectifs de croissance durable et inclusive. Pour mémoire, les quatre premières éditions ont traité successivement (i) des performances économiques ivoiriennes depuis la fin de la crise post-électorale (mars 2015) ; de la problématique de l’emploi (décembre 2015) ; de la nécessité de réformer le système financier (juillet 2016) ; et (iv) du défi des compétences (février 2017).
La présente édition, la cinquième, est intitulée « Et si l’Emergence était une femme ? ou Comment la Côte d’Ivoire pourrait gagner 6 milliards de dollars US». Elle met l’accent sur la problématique de l’Equité des Genres dans le développement économique de la Côte d’Ivoire. Ce rapport a été transmis aux Ministères concernés pour observations en vue des présentes discutions.
Je voudrais saluer la dynamique de cet exercice d’analyses périodiques de l’économie ivoirienne par la Banque Mondiale. La pertinence des sujets abordés et des pistes de solutions proposées contribue significativement à relever les défis importants de notre développement.
Les performances économiques de la Côte d’Ivoire depuis l’accession à la Magistrature Suprême du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, en avril 2011 sont remarquables. Elles ont permis de hisser le pays au rang des économies les plus dynamiques au niveau mondial avec un taux de croissance du PIB de 9 % en moyenne annuelle sur la période 2012-2016 et projeté à environ 8,2 % au cours de la période 2017-2020. L’un des leviers de cette
croissance a été le taux d’investissement qui est passé de moins de 8,9 % en 2011 à plus de 20,5 % en 2016 et anticipé à 21.4 % en 2017. Le ratio dette publique sur PIB de la Côte d'Ivoire est aujourd'hui de 42,1 %, projeté à 42,7 % à la fin de 2017, l’un des plus faibles de la région. Le taux d’inflation est demeuré maîtrisé, en dessous de la norme communautaire de 3 %.
Les politiques macroéconomiques saines, accompagnées de réformes structurelles et sectorielles dans tous les domaines, ont contribué à bâtir une économie résiliente. Notre économie a pu amortir l’important choc de chute drastique de plus de 35 % des cours du cacao du début d’année 2017.
Ainsi, en dépit de des chocs externes, les perspectives économiques sont favorables, comme l’a d’ailleurs souligné le présent rapport, en dépit des divergences de chiffres discutables.
L’objectif du Gouvernement vise à une réduction significative de la pauvreté des couches les plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes.
Pour ce faire, il importe d’actionner tous les leviers, sources d’opportunités de croissance partagée, notamment l’optimisation du potentiel contributif du travail des femmes.
Le Gouvernement est conscient qu’il faudra apporter une attention particulière à la gestion des revendications sociales et à la maîtrise du déficit budgétaire, comme indiqué dans le rapport.
Le dialogue avec l’ensemble des couches socio-professionnelles sera maintenu. La rigueur dans la gestion des finances publiques sera renforcée, avec une politique d’endettement en ligne avec la Stratégie de Gestion de la dette à Moyen Terme et en cohérence avec les critères du Programme Economique et Financier du FMI.
Concernant la thématique de ce rapport annuel :
Le rapport dépeint une situation urgente qui appelle des réponses diligentes afin de concrétiser le potentiel du dividende démographique féminin en Côte d’Ivoire.
En effet, le rapport fait le constat du peu de progrès enregistré dans ce domaine par la Côte d’Ivoire.
Il indique que les principales inégalités dont souffrent les femmes sont davantage constatées sur le marché du travail, dans le domaine de l’éducation ainsi qu’en matière d’accès au système de santé et au niveau du planning familial.
En dépit de ce constat, je voudrais relever les efforts entrepris par le Gouvernement en matière de
promotion de l’égalité de genre et de protection des droits de la femme. Il s’agit notamment de :
La ratification de la plupart des conventions internationales, y compris la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) ;
L’adoption de la constitution en octobre 2016 qui renforce le cadre formel de l’égalité entre les sexes, en affirmant l’égalité pour tous et la lutte contre les discriminations dans l’accès à l’emploi, aux ressources de production et leur contrôle, et à la parité ;
L’instauration de bourses pour les filles en vue de faciliter leur accès à la formation technique et professionnelle ;
La gratuité ciblée pour la surveillance de la grossesse (Consultation Prénatale), l’accouchement et les urgences obstétricales (césarienne) depuis 2014 ;
L’adoption par le Gouvernement d’une Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) en 2014.
De façon générale, les actions du Gouvernement s’articulent autour de trois axes majeurs, à savoir :
- L’accroissement des opportunités économiques des femmes en vue de leur autonomisation socio-économique ;
- L’amélioration des statuts légaux des femmes et de leurs droits ;
- Le renforcement de la participation et de l’inclusion des femmes dans les processus décisionnels.
S’agissant de l’autonomisation socio-économique des femmes, je voudrais particulièrement relever et saluer l’engagement de la Première Dame de notre pays, Madame Dominique OUATTARA, dont l’action vise à faciliter l’accès aux crédits financiers à travers la mise en place du « Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) ». Ce Fonds pour les femmes de Côte d’Ivoire a permis à plus de 110 000 femmes d’accéder facilement à des ressources financières à taux réduit et de leur ouvrir l’accès aux marchés, à l’information et à la technologie.
Qu’il me soit également permis de saluer l’action des partenaires au développement dans ce domaine, notamment les Agences du Systèmes des Nations Unies, qui contribuent de façon substantielle à l’autonomisation des femmes à travers l’auto-emploi, par des projets générateurs de revenus.
Au niveau de l’éducation, d’importantes réformes ont été initiées par le Gouvernement. Il s’agit notamment de la loi sur l’école obligatoire adoptée en 2015 pour tous les enfants, filles et garçons, âgées 6 à 16 ans. Un accent tout particulier est mis sur la scolarisation de la jeune fille et sur son maintien durable dans le système scolaire.
En outre, l’Etat ivoirien a développé une Politique Nationale de Protection de l’Enfant, des plans d’actions de lutte contre les grossesses en milieu scolaire, les mariages et les grossesses précoces.
Excellences Mesdames et Messieurs ;
Le Gouvernement ivoirien est conscient du besoin de renforcer et de soutenir les actions en faveur de l’équité des genres en Côte d’Ivoire. Car, plus qu’une nécessité économique, l’équité des genres est un droit humain fondamental.
Il s’agira de penser des mécanismes novateurs, multidimensionnels, impliquant toutes les couches de la société, aussi bien les femmes que les hommes. Les défis qu’engendrerait leur mise en oeuvre devront être contenues en vue de prendre en compte les contraintes sociales, culturelles et budgétaires.
Les propositions faites par la Banque Mondiale dans le rapport seront analysées avec la plus grande attention par le Gouvernement. Les échanges qui suivront à l’occasion de la présente restitution, permettront déjà de débattre de leur justesse et des conditions de leur implémentation.
Dans un cadre plus général, les interventions de la Banque Mondiale à travers notamment la mise en oeuvre de projets à portée transversale, visant l’amélioration de la compétitivité de l’économie et des conditions de vie des femmes et des jeunes, pourraient participer à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes.
C’est sur ces mots que je voudrais clore mes propos, en appelant tous les acteurs économiques et partenaires au développement à mutualiser leurs efforts en vue de proposer des solutions viables, concrètes et efficaces à l’atteinte de l’équité des genres en Côte d’Ivoire.
Je vous remercie de votre aimable attention !