Abidjan – Dr Kanayo F. Nwanze, past-président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et premier lauréat du Prix Nobel de l’alimentation africaine en 2016, a invité les Etats et les bailleurs de fonds à ne pas négliger les petits exploitants agricoles afin de ne pas mettre le continent en péril.
Dans l’allocution qu’il a prononcée mardi à Abidjan, lors du lancement de l’édition 2017 du Rapport sur l’état de l’agriculture en Afrique produit par AGRA (Alliance pour une révolution verte en Afrique), Dr Kanayo a expliqué avoir réalisé au cours de sa carrière que ces petits producteurs sont en réalité des personnes en quête d’opportunités économiques qui veulent être capables d’envoyer leurs enfants à l’école et à l’hôpital.
Intervenant dans le cadre du 7ème Forum pour une révolution verte en Afrique (AGRF 2017) qui se tient de lundi à vendredi à Abidjan, il a estimé qu'il faut donc aider ces personnes représentant plus de 60% de la force agricole du continent à construire des entreprises.
« Quand on parle de résilience, combien pourront vivre dans des zones rurales sans électricité, eau, routes, hôpitaux ? (…) Ce sont ces populations rurales qui produisent ce que nous mangeons. Durant plus d’une décennie, ils n’ont rien reçu des promesses, il faut que cela change ! », a insisté Dr Kanayo, s’interrogeant sur le nombre de pays africains qui consacrent 10% de leur budget à l’agriculture conformément à la Déclaration de Maputo (2003).
Selon l’expert agricole, le potentiel de l’Afrique est énorme avec 200 millions d’hectares de terre arable que l’on vend « de façon folle » à des investisseurs non Africains. Le continent connaît un potentiel de culture de l’ordre de 25 à 40% et 60% de déficit en matière de productivité, a-t-il fait observer.
« Pouvez-vous imaginer le potentiel que nous avons ? (…) C’est le moment d’en parler », a lancé Dr Kanayo, exhortant les gouvernements africains à profiter de cette opportunité. Tout en estimant que le temps de l’action est arrivé, l’ancien président du FIDA a indiqué qu'il ne s’agit pas juste de planter mais de transformer les produits pour les mettre sur le marché.
C’est une question d’objectifs de développement durable sur les plans économique, social, environnemental et écologique. « Les possibilités existent, les leçons existent, les erreurs faites avant existent. Il ne faut pas reproduire les erreurs… », a conseillé Dr Kanayo. Selon lui, il s’agit de créer un secteur agricole dynamique qui attire l’investissement.
Il faut aussi appeler à la recherche agricole, à une attention particulière à l’égard des femmes qui représentent la majorité de la main-d’œuvre agricole, à suivre l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles pour créer un changement réel, a poursuivi Dr Kanayo Nwanze.
akn/cmas
Dans l’allocution qu’il a prononcée mardi à Abidjan, lors du lancement de l’édition 2017 du Rapport sur l’état de l’agriculture en Afrique produit par AGRA (Alliance pour une révolution verte en Afrique), Dr Kanayo a expliqué avoir réalisé au cours de sa carrière que ces petits producteurs sont en réalité des personnes en quête d’opportunités économiques qui veulent être capables d’envoyer leurs enfants à l’école et à l’hôpital.
Intervenant dans le cadre du 7ème Forum pour une révolution verte en Afrique (AGRF 2017) qui se tient de lundi à vendredi à Abidjan, il a estimé qu'il faut donc aider ces personnes représentant plus de 60% de la force agricole du continent à construire des entreprises.
« Quand on parle de résilience, combien pourront vivre dans des zones rurales sans électricité, eau, routes, hôpitaux ? (…) Ce sont ces populations rurales qui produisent ce que nous mangeons. Durant plus d’une décennie, ils n’ont rien reçu des promesses, il faut que cela change ! », a insisté Dr Kanayo, s’interrogeant sur le nombre de pays africains qui consacrent 10% de leur budget à l’agriculture conformément à la Déclaration de Maputo (2003).
Selon l’expert agricole, le potentiel de l’Afrique est énorme avec 200 millions d’hectares de terre arable que l’on vend « de façon folle » à des investisseurs non Africains. Le continent connaît un potentiel de culture de l’ordre de 25 à 40% et 60% de déficit en matière de productivité, a-t-il fait observer.
« Pouvez-vous imaginer le potentiel que nous avons ? (…) C’est le moment d’en parler », a lancé Dr Kanayo, exhortant les gouvernements africains à profiter de cette opportunité. Tout en estimant que le temps de l’action est arrivé, l’ancien président du FIDA a indiqué qu'il ne s’agit pas juste de planter mais de transformer les produits pour les mettre sur le marché.
C’est une question d’objectifs de développement durable sur les plans économique, social, environnemental et écologique. « Les possibilités existent, les leçons existent, les erreurs faites avant existent. Il ne faut pas reproduire les erreurs… », a conseillé Dr Kanayo. Selon lui, il s’agit de créer un secteur agricole dynamique qui attire l’investissement.
Il faut aussi appeler à la recherche agricole, à une attention particulière à l’égard des femmes qui représentent la majorité de la main-d’œuvre agricole, à suivre l’égalité des genres et à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles pour créer un changement réel, a poursuivi Dr Kanayo Nwanze.
akn/cmas