Abidjan - Le docteur en médecines (1987) et spécialiste de Neuropsychiatrie (1991), Touré Boubacar, allie médecine classique et médecine alternative. Il reçoit dans son cabinet à Marcory et utilise une méthode particulière, appelée auriculothérapie qui use, avec dextérité, des aiguilles sur les oreilles des malades en vue de venir à bout de leurs maux dont la douleur. Seul praticien en Côte d’Ivoire de cette thérapie, ce formateur en management des ressources humaines, développement personnel et réalisation du potentiel humain, a accordé une interview à l’AIP en vue de mieux faire comprendre sa méthode médicale, non encore vulgarisée dans le pays.
AIP : Qu’est-ce que l’auriculothérapie, en termes simples?
Dr Touré : L’auriculothérapie (AT) est une technique utilisant les zones réflexogènes (qui provoquent un réflexe) du pavillon de l’oreille dans un but diagnostique et thérapeutique. J'ai découvert de l’auriculothérapie en 1993 en lisant une interview du Dr Paul Nogier, médecin français créateur de l’auriculothérapie moderne. J'entrais pour la première fois en contact avec l'AT. Elle m’apparut comme une médecine très humaine et originale. De retour dans mon cabinet, j'adoptai la méthode, m’aidant de quelques livres consacrés à la question. Je commandai le matériel nécessaire et me mis à pratiquer.
À ma grande surprise je vis des guérisons spectaculaires qui ébranlèrent mon scepticisme quant aux médecines non conventionnelles. Dès lors, j'ai pris contact avec les organismes officiels de formation en auriculothérapie notamment le GLEM (Groupe Lyonnais d’études médicales). Et depuis l'aventure continue avec l’auriculothérapie par des échanges d’expériences avec différents hôpitaux en Europe surtout en France. Avec une efficacité jamais démentie de plus de 80%.
AIP : Depuis quand est-elle pratiquée en Côte d’Ivoire ? Est-elle homologuée et désormais une filière reconnue et enseignée en faculté de médecine à Abidjan ?
Dr Touré : L’auriculothérapie est pratiquée en Côte d’Ivoire depuis environ l'an 2000 précisément en (1995). Mon objectif est de vulgariser cette méthode. Elle est homologuée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1993. Elle n’est pas encore enseignée en faculté de médecine. En Côte d’Ivoire, nous sommes, à la phase de vulgarisation, mais ce serait l'idéal. Je suis disposé à faire connaître cette méthode. Ailleurs en France, en Europe, l’auriculothérapie est bien connue. Des rencontres, des colloques portent sur cette technique. On trouve ces informations sur le site du GLEM (www.GLEM.org).
AIP : Cette thérapie est-elle connue des Ivoiriens ? Quelles sont les maladies que vous traitez fréquemment ?
Dr Touré : Notre objectif est justement de la vulgariser pour que le maximum de la population bénéficie de ses bienfaits. Les indications de l’auriculothérapie sont nombreuses et variées, comme par exemple les syndromes douloureux (rhumatisme, névralgies, sciatique, trijumeau…), vertiges, migraines, allergies, angine, amnésie, troubles digestifs, troubles des règles, les insomnies, les conséquences du stress, les troubles de la latéralité, la spasmophilie, les intoxications (boulimie, tabagisme …).
Aucun effet secondaire possible. Le traitement consiste en fait à agir sur les points d'oreille représentant les organes.
AIP : Le cancer en fait-il partie ? Est-ce qu’il y’a des effets secondaires liés à ce traitement ?
Elle peut considérablement aider au traitement du cancer. Une association intelligente avec les traitements spécifiques du cancer permet d’améliorer les résultats thérapeutiques. L’utilisation de l'auriculothérapie apporte une aide précieuse au traitement de toutes les pathologies y compris le cancer.
AIP : Quel est la durée minimale d’un traitement?
Pour ce qui est des pathologies constituées, c’est en fonction de la chronicité ou de l’état aigu. Quand c’est un problème récent, en général deux ou trois séances suffisent. Maintenant, quand il y a des problèmes chroniques, là le nombre de séances peut être important.
AIP : Intervenez-vous dans les hôpitaux publics ?
En général, je n’interviens pas comme ça dans les hôpitaux publics. Les médecins, en cas de besoin, m’appellent ou donnent mon numéro aux patients et ceux-ci me contactent. Et c’est dans mon cabinet que je les reçois. C’est assez rare que j’intervienne dans les hôpitaux publics. J’interviens surtout dans les cliniques, quand un malade est alité et qu’il ne peut pas bouger.
AIP : Nous avons appris une possible utilisation de cette technique dans les interventions chirurgicales, qu’en est-il ?
C’est une expérience qu’on a faite pendant un moment. C’est-à-dire qu’au lieu de faire une anesthésie classique avec des risques d’accident, on fait une analgésie auriculaire et on peut faire toute sorte d’intervention sans que le malade soit endormi. Et donc cela évite d’être bloqué par un bilan négatif puisque le malade ne s’endort pas, on ne lui injecte aucun produit. Donc j’ai pu faire cela pour des césariennes, des appendicites, des hernies, en collaboration avec certains chirurgiens.
AIP : En somme l’auriculothérapie a fait ses preuves dans le traitement des douleurs !
Avec cette méthode, n’importe quelle douleur peut être atténuée en 10 ou 15 minutes. Maintenant, on peut recevoir le malade pour traiter la pathologie qui a provoqué cette douleur, pour une ou deux séances encore. Sinon, déjà le malade ne souffre plus et c’est ce que le malade demande d’abord. Il y en a qui considèrent l’auriculothérapie comme le traitement de la douleur par excellence. Tout ce qui est douleur, je peux soulager.
AIP : A-t-il des cas de guérison de douleur de patients que vous pouvez partager avec nos lecteurs ?
On a l’exemple d’une névralgie de trijumeau (ndlr, correspondant à une crispation de la face sous l'effet de la douleur), quelqu’un qui avait très mal à la mâchoire. Il avait l’impression qu’on avait mis sa mâchoire dans une broyeuse. Il a pris plusieurs antalgiques, sans résultat. Son dentiste lui a même enlevé deux dents en cherchant à la soulager. Et quelqu’un lui a remis mon numéro. Elle en a parlé à son médecin qui lui a déconseillé de venir me voir mais comme elle souffrait depuis six mois, elle s’est entêtée et est venue me voir. Et j’ai commencé le traitement et 15 minutes plus tard, plus de douleur, elle était surprise, étonnée. La patiente est revenue une seconde fois et tout est rentré dans l’ordre.
J’ai eu également des personnes qui ont de fortes migraines, qui viennent en pleurant, certains avec des douleurs sciatiques et ne peuvent pas marcher et j’arrive à traiter cela. J’ai même traité une personne qui avait comme des brûlures sous la peau. Ça brûlait du matin au soir, sans répit. Et quand on a piqué à l’oreille, la douleur s’est arrêtée comme par enchantement et donc elle a cru que j’étais un sorcier.
Il y a le cas d’une patiente qui avait des douleurs cancéreuses depuis deux ans. Elle souffrait tellement, prenait des comprimés. Et quand son cancérologue me l’a adressée, dès les premières séances, elle a dormi. Elle arrivait à faire la sieste. Deux jours plus tard, elle est revenue avec toute sa tribu, sa famille pour remercier le « sorcier qui avait pu mettre fin à sa douleur ».
Nous intervenons également pour l’impuissance sexuelle, les problèmes d’érection, etc. Concernant le traitement des douleurs par l’auriculothérapie, les témoignages sont tellement nombreux, c’est l’indication incontestable, on peut facilement démontrer, les résultats sont visibles, immédiats.
AIP : Peut-on savoir une idée du montant de vos prestations? Est-ce que ces prestations peuvent être couvertes par une assurance maladie ?
Dr Touré : Les tarifs sont fonctions du diagnostic et la durée du traitement, mais restent négociables, à la portée du plus grand nombre. Nos prestations peuvent être couvertes par les assurances après négociation préalable avec votre assureur.
AIP : Que faites-vous réellement pour une bonne promotion de cette méthode thérapeutique qui n’est pas bien connue des populations ivoiriennes ?
Dr Touré : La promotion se fait surtout par la qualité de nos résultats. C'est le meilleur moyen d’évaluation et nos résultats parlent pour nous et facilitent la vulgarisation de l’information de bouche à oreille. Nous distribuons aussi des prospectus décrivant notre méthode thérapeutique. Mes collègues médecins m’adressent également leurs patients pour le traitement de différents maux.
AIP : Que pouvez-vous dire aux populations qui doutent de l’efficacité de l’auriculothérapie?
Dr Touré : Nous leurs demandons de l'essayer et de l’évaluer sur les résultats.
(Interview réalisée par Marie-Ange Kouassi)
amak/akn/cmas
AIP : Qu’est-ce que l’auriculothérapie, en termes simples?
Dr Touré : L’auriculothérapie (AT) est une technique utilisant les zones réflexogènes (qui provoquent un réflexe) du pavillon de l’oreille dans un but diagnostique et thérapeutique. J'ai découvert de l’auriculothérapie en 1993 en lisant une interview du Dr Paul Nogier, médecin français créateur de l’auriculothérapie moderne. J'entrais pour la première fois en contact avec l'AT. Elle m’apparut comme une médecine très humaine et originale. De retour dans mon cabinet, j'adoptai la méthode, m’aidant de quelques livres consacrés à la question. Je commandai le matériel nécessaire et me mis à pratiquer.
À ma grande surprise je vis des guérisons spectaculaires qui ébranlèrent mon scepticisme quant aux médecines non conventionnelles. Dès lors, j'ai pris contact avec les organismes officiels de formation en auriculothérapie notamment le GLEM (Groupe Lyonnais d’études médicales). Et depuis l'aventure continue avec l’auriculothérapie par des échanges d’expériences avec différents hôpitaux en Europe surtout en France. Avec une efficacité jamais démentie de plus de 80%.
AIP : Depuis quand est-elle pratiquée en Côte d’Ivoire ? Est-elle homologuée et désormais une filière reconnue et enseignée en faculté de médecine à Abidjan ?
Dr Touré : L’auriculothérapie est pratiquée en Côte d’Ivoire depuis environ l'an 2000 précisément en (1995). Mon objectif est de vulgariser cette méthode. Elle est homologuée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1993. Elle n’est pas encore enseignée en faculté de médecine. En Côte d’Ivoire, nous sommes, à la phase de vulgarisation, mais ce serait l'idéal. Je suis disposé à faire connaître cette méthode. Ailleurs en France, en Europe, l’auriculothérapie est bien connue. Des rencontres, des colloques portent sur cette technique. On trouve ces informations sur le site du GLEM (www.GLEM.org).
AIP : Cette thérapie est-elle connue des Ivoiriens ? Quelles sont les maladies que vous traitez fréquemment ?
Dr Touré : Notre objectif est justement de la vulgariser pour que le maximum de la population bénéficie de ses bienfaits. Les indications de l’auriculothérapie sont nombreuses et variées, comme par exemple les syndromes douloureux (rhumatisme, névralgies, sciatique, trijumeau…), vertiges, migraines, allergies, angine, amnésie, troubles digestifs, troubles des règles, les insomnies, les conséquences du stress, les troubles de la latéralité, la spasmophilie, les intoxications (boulimie, tabagisme …).
Aucun effet secondaire possible. Le traitement consiste en fait à agir sur les points d'oreille représentant les organes.
AIP : Le cancer en fait-il partie ? Est-ce qu’il y’a des effets secondaires liés à ce traitement ?
Elle peut considérablement aider au traitement du cancer. Une association intelligente avec les traitements spécifiques du cancer permet d’améliorer les résultats thérapeutiques. L’utilisation de l'auriculothérapie apporte une aide précieuse au traitement de toutes les pathologies y compris le cancer.
AIP : Quel est la durée minimale d’un traitement?
Pour ce qui est des pathologies constituées, c’est en fonction de la chronicité ou de l’état aigu. Quand c’est un problème récent, en général deux ou trois séances suffisent. Maintenant, quand il y a des problèmes chroniques, là le nombre de séances peut être important.
AIP : Intervenez-vous dans les hôpitaux publics ?
En général, je n’interviens pas comme ça dans les hôpitaux publics. Les médecins, en cas de besoin, m’appellent ou donnent mon numéro aux patients et ceux-ci me contactent. Et c’est dans mon cabinet que je les reçois. C’est assez rare que j’intervienne dans les hôpitaux publics. J’interviens surtout dans les cliniques, quand un malade est alité et qu’il ne peut pas bouger.
AIP : Nous avons appris une possible utilisation de cette technique dans les interventions chirurgicales, qu’en est-il ?
C’est une expérience qu’on a faite pendant un moment. C’est-à-dire qu’au lieu de faire une anesthésie classique avec des risques d’accident, on fait une analgésie auriculaire et on peut faire toute sorte d’intervention sans que le malade soit endormi. Et donc cela évite d’être bloqué par un bilan négatif puisque le malade ne s’endort pas, on ne lui injecte aucun produit. Donc j’ai pu faire cela pour des césariennes, des appendicites, des hernies, en collaboration avec certains chirurgiens.
AIP : En somme l’auriculothérapie a fait ses preuves dans le traitement des douleurs !
Avec cette méthode, n’importe quelle douleur peut être atténuée en 10 ou 15 minutes. Maintenant, on peut recevoir le malade pour traiter la pathologie qui a provoqué cette douleur, pour une ou deux séances encore. Sinon, déjà le malade ne souffre plus et c’est ce que le malade demande d’abord. Il y en a qui considèrent l’auriculothérapie comme le traitement de la douleur par excellence. Tout ce qui est douleur, je peux soulager.
AIP : A-t-il des cas de guérison de douleur de patients que vous pouvez partager avec nos lecteurs ?
On a l’exemple d’une névralgie de trijumeau (ndlr, correspondant à une crispation de la face sous l'effet de la douleur), quelqu’un qui avait très mal à la mâchoire. Il avait l’impression qu’on avait mis sa mâchoire dans une broyeuse. Il a pris plusieurs antalgiques, sans résultat. Son dentiste lui a même enlevé deux dents en cherchant à la soulager. Et quelqu’un lui a remis mon numéro. Elle en a parlé à son médecin qui lui a déconseillé de venir me voir mais comme elle souffrait depuis six mois, elle s’est entêtée et est venue me voir. Et j’ai commencé le traitement et 15 minutes plus tard, plus de douleur, elle était surprise, étonnée. La patiente est revenue une seconde fois et tout est rentré dans l’ordre.
J’ai eu également des personnes qui ont de fortes migraines, qui viennent en pleurant, certains avec des douleurs sciatiques et ne peuvent pas marcher et j’arrive à traiter cela. J’ai même traité une personne qui avait comme des brûlures sous la peau. Ça brûlait du matin au soir, sans répit. Et quand on a piqué à l’oreille, la douleur s’est arrêtée comme par enchantement et donc elle a cru que j’étais un sorcier.
Il y a le cas d’une patiente qui avait des douleurs cancéreuses depuis deux ans. Elle souffrait tellement, prenait des comprimés. Et quand son cancérologue me l’a adressée, dès les premières séances, elle a dormi. Elle arrivait à faire la sieste. Deux jours plus tard, elle est revenue avec toute sa tribu, sa famille pour remercier le « sorcier qui avait pu mettre fin à sa douleur ».
Nous intervenons également pour l’impuissance sexuelle, les problèmes d’érection, etc. Concernant le traitement des douleurs par l’auriculothérapie, les témoignages sont tellement nombreux, c’est l’indication incontestable, on peut facilement démontrer, les résultats sont visibles, immédiats.
AIP : Peut-on savoir une idée du montant de vos prestations? Est-ce que ces prestations peuvent être couvertes par une assurance maladie ?
Dr Touré : Les tarifs sont fonctions du diagnostic et la durée du traitement, mais restent négociables, à la portée du plus grand nombre. Nos prestations peuvent être couvertes par les assurances après négociation préalable avec votre assureur.
AIP : Que faites-vous réellement pour une bonne promotion de cette méthode thérapeutique qui n’est pas bien connue des populations ivoiriennes ?
Dr Touré : La promotion se fait surtout par la qualité de nos résultats. C'est le meilleur moyen d’évaluation et nos résultats parlent pour nous et facilitent la vulgarisation de l’information de bouche à oreille. Nous distribuons aussi des prospectus décrivant notre méthode thérapeutique. Mes collègues médecins m’adressent également leurs patients pour le traitement de différents maux.
AIP : Que pouvez-vous dire aux populations qui doutent de l’efficacité de l’auriculothérapie?
Dr Touré : Nous leurs demandons de l'essayer et de l’évaluer sur les résultats.
(Interview réalisée par Marie-Ange Kouassi)
amak/akn/cmas