Pour qui se bat Kémi Séba ? La question est agitée par les détracteurs du polémiste franco-béninois Stélio Gilles Robert Capo Chichi qui, depuis un certain temps, fait le buzz surtout sur les réseaux sociaux. L'interrogation s'impose vu la gravité de son geste de bruler un billet de franc Cfa qui est une propriété de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et un bien commun de l'ensemble des populations de l'Union Économique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA).
Un geste, accompagné de propos qui lui ont, d'ailleurs valu son expulsion, le mercredi 6 septembre 2017 du territoire sénégalais vers Paris. Dans un communiqué distribué à la presse, les autorités sénégalaises estiment que la présence de Kémi Séba dans le pays menace gravement l'ordre public.
Les interrogations fusent de partout. Certains observateurs avertis voient derrière Kémi Séba la main invisible de lobbies bien organisés et déterminés dans la lutte contre le « néocolonialisme ». Ainsi le Franc de la Communauté Financière d'Afrique qui n'est qu'un maillon du dispositif est devenu leur bouc émissaire désigné du moment. A quelle fin ? Laissons nos langues aux chats !
N'empêche, c'est le lieu de se demander : les populations de l'Union adhèrent-elles à cette lutte ? En tout état de cause, les mobilisations observées lors des manifestations anti-Cfa ne le justifient pas. Les priorités semblent être ailleurs pour les peuples de la sous-région.
Au moment où l'Afrique est à la croisée des chemins avec des projections économiques les plus prometteuses au monde, l'heure n'est pas à la dispersion des forces. Quoiqu'on puisse dire, nos élites nous ont légué un héritage réconfortant en matière d'intégration, surtout en Afrique de l'Ouest. L'Union monétaire est citée en exemple. Elle dame même le pion à l'Union Européenne (UE) sur certains secteurs.
Les populations qui sont en avance même sur les États en matière d'intégration, se soucient plus d'un avenir prometteur. C'est l'image du dynamisme progressif noté dans le commerce intra africain ou sous-régional dans lequel la monnaie actuellement décriée par les anti-francs Cfa joue un rôle prépondérant. Elle est très prisée dans les zones frontalières Sénégal-Gambie, Ghana-Côte d'Ivoire, Bénin-Nigéria, etc.
Et même des opérateurs économiques de pays comme le Maroc qui frappe prestement à la porte de la CEDEAO, prêtent une oreille attentive au franc Cfa vu la croissance exponentielle de leurs investissements dans la zone UEMOA. Sans oublier la Mauritanie qui n'hésite pas de s'imprégner de la « discipline monétaire » et des bonnes pratiques qui gouvernent l'Union en la matière. Ce qui est assimilable à une tentative de « retour » dans la dynamique, loin des yeux indiscrets.
Les populations ont les yeux rivés sur les mécanismes qui mènent au développement économique qu'aux débats idéologiques et parfois théoriques, sans issus claires. Elles espèrent bénéficier d'infrastructures des dernières générations, de pistes de production entre autres moyens qui les aident à sortir de l'ornière et surtout rattraper le train de l'émergence.
Vu le niveau de rayonnement du franc Cfa sur l'échiquier international, le front anti-Cfa, a-t-il plus de mérite que les précurseurs et autres acteurs qui, à l'époque, se sont toujours battus pour « l'africanisation » avec le remplacement tous les cadres français de la Banque Centrale par des Africains. Des gens qui, jusque-là, ont conduit toutes les réformes ayant abouti à la stabilité financière très enviable de la sous-région. On peut citer entre autres, Abdoulaye Fadiga, Alassane Ouattara, Charles Konan Banny, Philippe-Henri Dakoury-Tabley et aujourd'hui, Tiémoko Meyliet Koné.
Le franc Cfa constitue un témoin et un outil de communication dans un relais quotidien entre les populations des huit pays de l'UEMOA. Il nous appartient donc de le protéger, le défendre ou le réformer. Le débat monétaire doit être plus technique qu'émotionnel. Il doit quitter la rue pour retourner dans les sphères indiquées où spécialistes, universitaires, banquiers, acteurs de la société civiles doivent harmoniser leurs positions pour permettre aux populations de tirer au maximum profit du franc Cfa.
Certes, les stigmates de la colonisation ont laissé des séquelles profondes chez une frange de la population africaine. Ce qui ne doit pas conduire à l'affaissement des acquis sur lesquels repose notre stabilité économique.
Dans un climat polémique, la Banque Centrale devrait faire davantage preuve de pédagogie vis-à-vis des populations de l'Union pour leur permettre de mieux comprendre les enjeux et éviter d'être induites en erreur. Elle est dans l'obligation de prêter une oreille attentive aux débats constructifs pour mieux aider les chefs d'États et de gouvernement à parfaire, au fil des ans, la politique monétaire et l'adapter aux enjeux de l'heure.
Par ailleurs, d'autres questions de fonds, plus importantes que celles liées au F CFA, et à notre portée immédiate, mériteraient plus d'attention en raison de leurs impacts directs sur le niveau de vie des populations caractérisé par des difficultés d'accès à l'emploi, à l'éducation et à la santé. Il s'agit principalement des réformes et actions à mener par nos États, du point de vue de gouvernance économique et financière et des politiques de redistribution.
Enfin pour ce qui concerne le Franc CFA, il subira inévitablement une réforme, ne serait- ce que dans le cadre de l'avènement de la monnaie unique de la CEDEAO. Cette réforme se fera en son temps et de manière ordonnée et harmonieuse pour garantir son efficacité.
Un geste, accompagné de propos qui lui ont, d'ailleurs valu son expulsion, le mercredi 6 septembre 2017 du territoire sénégalais vers Paris. Dans un communiqué distribué à la presse, les autorités sénégalaises estiment que la présence de Kémi Séba dans le pays menace gravement l'ordre public.
Les interrogations fusent de partout. Certains observateurs avertis voient derrière Kémi Séba la main invisible de lobbies bien organisés et déterminés dans la lutte contre le « néocolonialisme ». Ainsi le Franc de la Communauté Financière d'Afrique qui n'est qu'un maillon du dispositif est devenu leur bouc émissaire désigné du moment. A quelle fin ? Laissons nos langues aux chats !
N'empêche, c'est le lieu de se demander : les populations de l'Union adhèrent-elles à cette lutte ? En tout état de cause, les mobilisations observées lors des manifestations anti-Cfa ne le justifient pas. Les priorités semblent être ailleurs pour les peuples de la sous-région.
Au moment où l'Afrique est à la croisée des chemins avec des projections économiques les plus prometteuses au monde, l'heure n'est pas à la dispersion des forces. Quoiqu'on puisse dire, nos élites nous ont légué un héritage réconfortant en matière d'intégration, surtout en Afrique de l'Ouest. L'Union monétaire est citée en exemple. Elle dame même le pion à l'Union Européenne (UE) sur certains secteurs.
Les populations qui sont en avance même sur les États en matière d'intégration, se soucient plus d'un avenir prometteur. C'est l'image du dynamisme progressif noté dans le commerce intra africain ou sous-régional dans lequel la monnaie actuellement décriée par les anti-francs Cfa joue un rôle prépondérant. Elle est très prisée dans les zones frontalières Sénégal-Gambie, Ghana-Côte d'Ivoire, Bénin-Nigéria, etc.
Et même des opérateurs économiques de pays comme le Maroc qui frappe prestement à la porte de la CEDEAO, prêtent une oreille attentive au franc Cfa vu la croissance exponentielle de leurs investissements dans la zone UEMOA. Sans oublier la Mauritanie qui n'hésite pas de s'imprégner de la « discipline monétaire » et des bonnes pratiques qui gouvernent l'Union en la matière. Ce qui est assimilable à une tentative de « retour » dans la dynamique, loin des yeux indiscrets.
Les populations ont les yeux rivés sur les mécanismes qui mènent au développement économique qu'aux débats idéologiques et parfois théoriques, sans issus claires. Elles espèrent bénéficier d'infrastructures des dernières générations, de pistes de production entre autres moyens qui les aident à sortir de l'ornière et surtout rattraper le train de l'émergence.
Vu le niveau de rayonnement du franc Cfa sur l'échiquier international, le front anti-Cfa, a-t-il plus de mérite que les précurseurs et autres acteurs qui, à l'époque, se sont toujours battus pour « l'africanisation » avec le remplacement tous les cadres français de la Banque Centrale par des Africains. Des gens qui, jusque-là, ont conduit toutes les réformes ayant abouti à la stabilité financière très enviable de la sous-région. On peut citer entre autres, Abdoulaye Fadiga, Alassane Ouattara, Charles Konan Banny, Philippe-Henri Dakoury-Tabley et aujourd'hui, Tiémoko Meyliet Koné.
Le franc Cfa constitue un témoin et un outil de communication dans un relais quotidien entre les populations des huit pays de l'UEMOA. Il nous appartient donc de le protéger, le défendre ou le réformer. Le débat monétaire doit être plus technique qu'émotionnel. Il doit quitter la rue pour retourner dans les sphères indiquées où spécialistes, universitaires, banquiers, acteurs de la société civiles doivent harmoniser leurs positions pour permettre aux populations de tirer au maximum profit du franc Cfa.
Certes, les stigmates de la colonisation ont laissé des séquelles profondes chez une frange de la population africaine. Ce qui ne doit pas conduire à l'affaissement des acquis sur lesquels repose notre stabilité économique.
Dans un climat polémique, la Banque Centrale devrait faire davantage preuve de pédagogie vis-à-vis des populations de l'Union pour leur permettre de mieux comprendre les enjeux et éviter d'être induites en erreur. Elle est dans l'obligation de prêter une oreille attentive aux débats constructifs pour mieux aider les chefs d'États et de gouvernement à parfaire, au fil des ans, la politique monétaire et l'adapter aux enjeux de l'heure.
Par ailleurs, d'autres questions de fonds, plus importantes que celles liées au F CFA, et à notre portée immédiate, mériteraient plus d'attention en raison de leurs impacts directs sur le niveau de vie des populations caractérisé par des difficultés d'accès à l'emploi, à l'éducation et à la santé. Il s'agit principalement des réformes et actions à mener par nos États, du point de vue de gouvernance économique et financière et des politiques de redistribution.
Enfin pour ce qui concerne le Franc CFA, il subira inévitablement une réforme, ne serait- ce que dans le cadre de l'avènement de la monnaie unique de la CEDEAO. Cette réforme se fera en son temps et de manière ordonnée et harmonieuse pour garantir son efficacité.