Abidjan, 15 sept 2017 (AFP) - Le trafic de faux médicaments gagne de l’ampleur en Côte d’Ivoire et pourrait surclasser la vente illicite des stupéfiants, ont déploré vendredi à Abidjan des responsables du secteur de la pharmacie.
"Le trafic de faux médicaments en Côte d’Ivoire remplace petit à petit celui de la drogue" a affirmé Linda Kaboré, pharmacienne et organisatrice de la première édition de "Pharmafrica EXPO 2107", un salon africain destiné aux pharmaciens qui doit se tenir à partir 12 octobre à Abidjan.
"Nous voudrions faire passer ce message sur la dangerosité des médicaments de la rue" au cours de cette rencontre où sont attendus pendant trois jours, 5.000 participants issus des secteurs parapharmaceutique, cosmétique, médecine et médecine traditionnelle" a déclaré Charles Boguifo, président de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire.
"Il faut trouver une parade aux faux médicaments à travers la mise en place de la couverture médicale universelle" a-t-il souligné, faisant état d’une des recommandations qui sera consignée dans "un livre blanc" à la fin de la
rencontre.
Début mai, les autorités ivoiriennes avaient incinéré 40 tonnes de faux médicaments saisis à Adjamé, un quartier populaire d’Abidjan, abritant le "plus grand marché de médicaments de rue d’Afrique de l’Ouest et représentant 30% des ventes de médicaments en Côte d’Ivoire", selon Parfait Kouassi, ancien président de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire.
Le secteur pharmaceutique légal enregistre chaque année "une perte de 40 à 50 milliards de francs CFA (76 millions d’euros) dont plus de 5 milliards destinés à l’Etat, due à l’existence d’un marché de rue des médicaments", selon lui.
Les faux médicaments représentent "probablement" 10% du marché pharmaceutique mondial, soit un chiffre d’affaires estimé à 85 milliards de dollars, selon l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (Iracm), basé à Paris.
Près d’un médicament sur trois utilisé en Afrique est illicite ou contrefait, ce qui en fait la région du monde la plus touchée par ce trafic contrôlé par le crime organisé.
Les criminels profitent du fait qu’à l’inverse du trafic de stupéfiants, le commerce de faux médicaments demeure largement impuni dans le monde, étant considéré comme un simple délit de violation de la propriété intellectuelle, alors qu’il est pourtant responsable de centaines de milliers de morts par an, d’après l’Iracm.
ck/thm
"Le trafic de faux médicaments en Côte d’Ivoire remplace petit à petit celui de la drogue" a affirmé Linda Kaboré, pharmacienne et organisatrice de la première édition de "Pharmafrica EXPO 2107", un salon africain destiné aux pharmaciens qui doit se tenir à partir 12 octobre à Abidjan.
"Nous voudrions faire passer ce message sur la dangerosité des médicaments de la rue" au cours de cette rencontre où sont attendus pendant trois jours, 5.000 participants issus des secteurs parapharmaceutique, cosmétique, médecine et médecine traditionnelle" a déclaré Charles Boguifo, président de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire.
"Il faut trouver une parade aux faux médicaments à travers la mise en place de la couverture médicale universelle" a-t-il souligné, faisant état d’une des recommandations qui sera consignée dans "un livre blanc" à la fin de la
rencontre.
Début mai, les autorités ivoiriennes avaient incinéré 40 tonnes de faux médicaments saisis à Adjamé, un quartier populaire d’Abidjan, abritant le "plus grand marché de médicaments de rue d’Afrique de l’Ouest et représentant 30% des ventes de médicaments en Côte d’Ivoire", selon Parfait Kouassi, ancien président de l’ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire.
Le secteur pharmaceutique légal enregistre chaque année "une perte de 40 à 50 milliards de francs CFA (76 millions d’euros) dont plus de 5 milliards destinés à l’Etat, due à l’existence d’un marché de rue des médicaments", selon lui.
Les faux médicaments représentent "probablement" 10% du marché pharmaceutique mondial, soit un chiffre d’affaires estimé à 85 milliards de dollars, selon l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (Iracm), basé à Paris.
Près d’un médicament sur trois utilisé en Afrique est illicite ou contrefait, ce qui en fait la région du monde la plus touchée par ce trafic contrôlé par le crime organisé.
Les criminels profitent du fait qu’à l’inverse du trafic de stupéfiants, le commerce de faux médicaments demeure largement impuni dans le monde, étant considéré comme un simple délit de violation de la propriété intellectuelle, alors qu’il est pourtant responsable de centaines de milliers de morts par an, d’après l’Iracm.
ck/thm