Après le changement opéré à la tête du Mouvement des forces d’avenir (MFA), le président intérimaire, Ouattara Siaka donne les raisons du départ de l’ex-président Anzoumanan Moutayé et apporte des précisions sur les nouveaux objectifs de son parti.
Monsieur le président intérimaire qu’est ce qui a motivé l’action du bureau politique qui a suspendu de ses fonctions, monsieur Moutayé à la tête du MFA ?
Voyez-vous depuis 2015 nous avons placé un homme à la tête de notre parti. Mais dans l’exercice de ses fonctions nous avons remarqué que l’ex-président Moutayé ne répond aux critères du parti. C’est un monsieur qui a peur de rencontrer ses militants pour tenir une réunion. En face des militants, il dit et se dédit en fuyant ses responsabilités vis-à-vis des militants. Nous avons constaté qu’il travaille dans l’informel. Depuis qu’il est à la tête de notre parti, il n’a jamais pris d’arrêtés nommant un cadre à quelques postes que ce soit dans le parti. Alors, quand vous voyez le premier responsable de votre parti agir ainsi vous devez vous en inquiéter. Je dirai tout simplement qu’il y a eu une rupture de confiance entre le sieur Moutayé et l’ensemble des militants du MFA. Mieux, monsieur Moutayé a bénéficié d’un porte-feuil ministériel. Pour cela nous saluons le Chef de l’Etat qui a eu confiance en notre parti. Etant nommé, Moutayé devrait faire la promotion des cadres du parti ne serait-ce que pour le département qu’il occupe. C’est là que la nouvelle est triste. Notre cher ministre, président du MFA n’a nommé personne au prêt de lui. Là encore, il a travaillé dans l’informel. Aucun arrêté de nomination. Aujourd’hui, il est parti du ministère mais tous ceux avec qui il a collaboré ne savent plus à quel saint se vouer puisqu’ils n’ont jamais eu d’arrêté de nomination. A l’heure où je vous parle ils sont tous au chômage par la faute d’un ministre président de parti qui travaille toujours dans l’informel. Tout ceci mis ensemble, vous comprenez que Moutayé s’est mis à dos tous les militants, et autres cadres du MFA. LA conclusion est toute trouvée, il faut que ce président amorphe laisse notre parti tranquille. Il est parti donc, c’est tout simple.
Moutayé à la tête du MFA, ce parti avait des élus c’est-à-dire des députés. Quelle est la situation aujourd’hui ?
Nous avions écarté le président Anaky Kobenan parce que nous n’avions pas la même vision des choses. Nous avons choisi le camarade Moutayé croyant qu’il ferait le bonheur des militants, malheureusement. Quand nous donnions les rênes de notre parti à Moutayé, le parti comptait 3 élus, députés et nous étions la quatrième force politique en Côte d’Ivoire. Mais aujourd’hui, nous sommes à zéro élu parce que notre leader n’a pas pu gérer les choses comme il se devait. Moutayé n’a pu nous faire gagner d’autres circonscriptions, plus grave, de par sa faute, nous nous sommes fait laminer dans le Gontougo aux dernières législatives, avec lui, chef de parti de surcroit ministre de la République. C’est trop gros et nous disons que sa gestion est nulle. Le bilan que nous faisons aujourd’hui c’est que notre parti n’est même pas classé sur l’échiquier politique en Côte d‘Ivoire, c’est tout simplement déplorable.
Suspendu, monsieur Moutayé est parti avec quelques militants. Pensez-vous que les soutiens que vous avez peuvent vous conduire loin dans votre nouvelle fonction ?
Nous disons que nous sommes en démocratie. Et si l’ex-président était un démocrate il devait jeter l’éponge parce qu’un parti politique repose sur des textes. Un parti politique a des instances. Et je puis vous dire que nous avons la totalité des instances du parti avec nous. Nous avons avec nous le président national des jeunes, la présidente nationale des femmes, le président national des enseignants, le président du conseil de discipline, le président du comité de contrôle, l’inspecteur du parti, le président du comité scientifique du parti, les conseillers de Moutayé, plusieurs vice-présidents en plus nous avons avec nous tous les délégués régionaux et départementaux. Moutayé est parti avec seulement deux délégués, celui de Yamoussoukro et celui du Lôh Djiboua. Mais dans ces zones nous avons les délégués avec nous. C’est dire que Moutayé est parti de la tête du MFA seulement avec ses propres parents. La preuve, aujourd’hui il se promène avec ses parents et des sympathisants que je peux appeler son fan club. Sinon que tous les militants du MFA sont avec nous, la nouvelle direction. Nous sommes assurés que nous pourrons remplir notre mission et aller très loin pour remettre à flot notre parti.
Vous voulez nous dire que la page Moutayé est définitivement tournée ?
Moutayé, c’est fini. La page Moutayé est effectivement tournée. En 2015, c’est à l’issue d’un bureau politique que l’ex-président a été destitué. Après, Anaky a fait de la résistance. Mieux, il a convoqué un bureau politique qui l’a ensuite désavoué. Et nous sommes allés en congrès extraordinaire pour élire Moutayé. Aujourd’hui, le même bureau politique suspend Moutayé, nous ne savons pas pourquoi lui à son tour se comporte ainsi. Il n’a plus l’autorisation de parler au nom du MFA. Nous, c’est-à-dire la nouvelle direction, nous occupons le siège du MFA à Angré 8è tranche. Si d’aventure les Ivoiriens aperçoivent l’enseigne de notre parti à Abobo ou ailleurs à Abidjan, c’est de l’usurpation. Moutayé est un mauvais perdant, sinon il sait pertinemment qu’il n’est plus le président du MFA.
La page Moutayé est tournée. Y-a-t-il une tournée nationale qui est prévue pour passer vos troupes en revu. C’est-à-dire aller donner l’information à vos militants et les remobiliser ?
Nos délégués depuis la base se sont déplacés ici à Abidjan pour avoir les informations sur ce qui s’est passé récemment. Ils sont venus me féliciter et apporter leur soutien puis s’informer. Nous croyons qu’ils ont toutes les informations en ce qui concerne le parti. Nous avons reçu beaucoup de message. Alors, nous sommes en train de constituer des délégations pour sillonner nos bases à travers la Côte d’Ivoire, les informer et mobiliser nos militants.
Au sein du Rhdp, il est de plus en plus question d’aller au parti unifié avant la fin de l’année. Quel sera la part du MFA dans ce processus ?
A Daoukro, le président Bédié a dit qu’en Côte d’Ivoire aujourd’hui quelque soit la taille d’un parti politique il ne peut pas gagner seul les élections. Pour notre part au MFA, nous sommes rassuré que c’est en étant rassemblé et fort dans le Rhdp fort que les Houphouëtistes pourrons gérer la Côte d’Ivoire. La nouvelle direction du MFA adhère entièrement à ce que les deux présidents, Bédié et Alassane ont dit. Il nous faut aller au parti unifié ce sera le gage d’une Côte d’Ivoire réconciliée et en paix. Le MFA nouveau est d’accord pour la mise sur pied d’un Rhdp fort, rassemblé et unifié pour une Côte d’Ivoire stable et émergente. Quand nous sommes un Rhdp fort ce ne sont plus les partis en tant que membres qui comptent mais c’est la grande famille qui importe. Nous ne voulons pas manquer à l’appel du parti unifié, c’est pourquoi nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Nous ne voulons pas que le parti unifié naisse handicapé parce qu’un membre n’est pas au rendez-vous. C’est pourquoi nous saluons la clairvoyance de nos deux grands leaders, je veux dire les présidents Bédié et Alassane.
La dernière réunion de votre bureau politique élargi a fixé la date de votre congrès extraordinaire. Pensez-vous que ces dates pourraient être tenues ?
A l’issue de notre dernière rencontre, nous avons arrêtés la date de notre congrès extraordinaire pour bientôt. Nous vous assurons que cette date sera respectée, mieux nous pourrons même anticiper. Travailler et assurer l’intérim d’un parti n’est pas chose aisée. Nous voulons aller vite et donc il nous faut agir dans ce sens.
Depuis que la date du congrès extraordinaire a été fixée, y-a-t-il des intensions de candidatures ?
Nous sommes dans un pays démocratique, et pour des élections c’est tout à fait normal qu’il y ait des candidats. Par contre, c’est trop tôt de vous dire aujourd’hui que telle ou telle personne est candidate. Ce sera un congrès extraordinaire ouvert à tous les membres du MFA en tous cas pour tous ceux qui ne sont pas sous discipline et qui sont à jour de leurs différentes cotisations.
Quel message vous adressez à vos militants après ce qu’on pourrait qualifier de tempête au MFA ?
En ma qualité de président intérimaire du MFA, je lance un message de rassemblement, d’union autour de nos idéologies que sont : ‘’vérité-justice et partage’’ afin que tous les militants viennent prendre leur place et part à notre congrès qui ouvre de nouvelles perspectives à notre parti. Nous disons merci aux militants du MFA qui placé leur confiance en moi pour diriger cette transition dans le but de réorganiser notre parti. Je puis rassurer tous les Ivoiriens, nos militants que c’est la fin des crises au MFA.
Président nous avons appris que le lundi dernier, des personnes male intentionnées seraient venues à votre siège pour disent-ils vous déloger. Racontez-nous cette folle journée que vous et vos collaborateurs aviez vécue ?
Nous disons tout simplement que c’est regrettable qu’on utilise en ce 21è siècle la violence dans la politique. Nous sommes des démocrates, nous avons utilisé les voies légales pour que nous soyons là aujourd’hui en tant que président par intérim du MFA. Le lundi dernier des loubards commis par l’ex-président Moutayé ont assiégé nos locaux à Angré 8è tranche. Ils ont tenté de saccager les bureaux. Nous sommes venus constater qu’ils ont été repoussés par les forces de l’ordre. D’ailleurs nous profitons de vos colonnes pour dire merci à la police, la gendarmerie, le Ccdo et toutes forces régulières de Côte d’Ivoire pour leur sens du devoir puis pour la protection qu’elles assurent pour les citoyens ivoiriens. Nous notons que le sieur Anzoumanan Moutayé, suspendu par le bureau politique de notre parti ait choisi la violence pour ce faire entendre. Nous prenons les Ivoiriens à témoins, la communauté nationale et la communauté internationale et nous disons que l’ex-président du MFA, Anzoumanan Moutayé sera tenu pour responsable pour toutes attaques de nos armoiries et tout autres patrimoine de notre parti. Nous faisons confiance à nos autorités et à notre justice pour faire éclater la vérité et savoir quels les responsables légaux et légitimes du MFA. Que les forces de l’ordre restent vigilantes pour assurer la sécurité de nos militants qui sont de permanence à notre siège et nous pensons aussi que la nouvelle direction a besoin elle aussi de sécurité.
En dépit de tous ces faits, l’ex-président a traduit la nouvelle direction en justice. Pouvez-vous nous éclairer sur ce volet de la vie du MFA ?
Evidement Moutayé nous a trainé devant les tribunaux comme ce fut le cas du président fondateur Anaky. Notre conseil d’avocat va nous défendre sur ce dossier. Mais déjà nous disons que nous sommes tranquilles. C’est le même conseil qui nous a défendu quand nous nous sommes retrouvés face au président fondateur Anaky Kobena. Rien n’a changé. C’est un cas de jurisprudence et comme Moutayé connait la vérité c’est pour cela qu’il s’agite beaucoup. Il sait que c’est perdu d’avance, vous voyez, il emploie la violence pendant qu’il nous a assigné en justice. C’est incongru. Nous laissons la justice faire tranquillement son travail. Nous en appelons aux autorités compétentes du pays pour faire entendre raison à Moutayé. Que la classe politique aide Anzoumanan Moutayé à se rendre à l’évidence que le MFA nouveau est en marche.
Réalisé par François NGORAN
Monsieur le président intérimaire qu’est ce qui a motivé l’action du bureau politique qui a suspendu de ses fonctions, monsieur Moutayé à la tête du MFA ?
Voyez-vous depuis 2015 nous avons placé un homme à la tête de notre parti. Mais dans l’exercice de ses fonctions nous avons remarqué que l’ex-président Moutayé ne répond aux critères du parti. C’est un monsieur qui a peur de rencontrer ses militants pour tenir une réunion. En face des militants, il dit et se dédit en fuyant ses responsabilités vis-à-vis des militants. Nous avons constaté qu’il travaille dans l’informel. Depuis qu’il est à la tête de notre parti, il n’a jamais pris d’arrêtés nommant un cadre à quelques postes que ce soit dans le parti. Alors, quand vous voyez le premier responsable de votre parti agir ainsi vous devez vous en inquiéter. Je dirai tout simplement qu’il y a eu une rupture de confiance entre le sieur Moutayé et l’ensemble des militants du MFA. Mieux, monsieur Moutayé a bénéficié d’un porte-feuil ministériel. Pour cela nous saluons le Chef de l’Etat qui a eu confiance en notre parti. Etant nommé, Moutayé devrait faire la promotion des cadres du parti ne serait-ce que pour le département qu’il occupe. C’est là que la nouvelle est triste. Notre cher ministre, président du MFA n’a nommé personne au prêt de lui. Là encore, il a travaillé dans l’informel. Aucun arrêté de nomination. Aujourd’hui, il est parti du ministère mais tous ceux avec qui il a collaboré ne savent plus à quel saint se vouer puisqu’ils n’ont jamais eu d’arrêté de nomination. A l’heure où je vous parle ils sont tous au chômage par la faute d’un ministre président de parti qui travaille toujours dans l’informel. Tout ceci mis ensemble, vous comprenez que Moutayé s’est mis à dos tous les militants, et autres cadres du MFA. LA conclusion est toute trouvée, il faut que ce président amorphe laisse notre parti tranquille. Il est parti donc, c’est tout simple.
Moutayé à la tête du MFA, ce parti avait des élus c’est-à-dire des députés. Quelle est la situation aujourd’hui ?
Nous avions écarté le président Anaky Kobenan parce que nous n’avions pas la même vision des choses. Nous avons choisi le camarade Moutayé croyant qu’il ferait le bonheur des militants, malheureusement. Quand nous donnions les rênes de notre parti à Moutayé, le parti comptait 3 élus, députés et nous étions la quatrième force politique en Côte d’Ivoire. Mais aujourd’hui, nous sommes à zéro élu parce que notre leader n’a pas pu gérer les choses comme il se devait. Moutayé n’a pu nous faire gagner d’autres circonscriptions, plus grave, de par sa faute, nous nous sommes fait laminer dans le Gontougo aux dernières législatives, avec lui, chef de parti de surcroit ministre de la République. C’est trop gros et nous disons que sa gestion est nulle. Le bilan que nous faisons aujourd’hui c’est que notre parti n’est même pas classé sur l’échiquier politique en Côte d‘Ivoire, c’est tout simplement déplorable.
Suspendu, monsieur Moutayé est parti avec quelques militants. Pensez-vous que les soutiens que vous avez peuvent vous conduire loin dans votre nouvelle fonction ?
Nous disons que nous sommes en démocratie. Et si l’ex-président était un démocrate il devait jeter l’éponge parce qu’un parti politique repose sur des textes. Un parti politique a des instances. Et je puis vous dire que nous avons la totalité des instances du parti avec nous. Nous avons avec nous le président national des jeunes, la présidente nationale des femmes, le président national des enseignants, le président du conseil de discipline, le président du comité de contrôle, l’inspecteur du parti, le président du comité scientifique du parti, les conseillers de Moutayé, plusieurs vice-présidents en plus nous avons avec nous tous les délégués régionaux et départementaux. Moutayé est parti avec seulement deux délégués, celui de Yamoussoukro et celui du Lôh Djiboua. Mais dans ces zones nous avons les délégués avec nous. C’est dire que Moutayé est parti de la tête du MFA seulement avec ses propres parents. La preuve, aujourd’hui il se promène avec ses parents et des sympathisants que je peux appeler son fan club. Sinon que tous les militants du MFA sont avec nous, la nouvelle direction. Nous sommes assurés que nous pourrons remplir notre mission et aller très loin pour remettre à flot notre parti.
Vous voulez nous dire que la page Moutayé est définitivement tournée ?
Moutayé, c’est fini. La page Moutayé est effectivement tournée. En 2015, c’est à l’issue d’un bureau politique que l’ex-président a été destitué. Après, Anaky a fait de la résistance. Mieux, il a convoqué un bureau politique qui l’a ensuite désavoué. Et nous sommes allés en congrès extraordinaire pour élire Moutayé. Aujourd’hui, le même bureau politique suspend Moutayé, nous ne savons pas pourquoi lui à son tour se comporte ainsi. Il n’a plus l’autorisation de parler au nom du MFA. Nous, c’est-à-dire la nouvelle direction, nous occupons le siège du MFA à Angré 8è tranche. Si d’aventure les Ivoiriens aperçoivent l’enseigne de notre parti à Abobo ou ailleurs à Abidjan, c’est de l’usurpation. Moutayé est un mauvais perdant, sinon il sait pertinemment qu’il n’est plus le président du MFA.
La page Moutayé est tournée. Y-a-t-il une tournée nationale qui est prévue pour passer vos troupes en revu. C’est-à-dire aller donner l’information à vos militants et les remobiliser ?
Nos délégués depuis la base se sont déplacés ici à Abidjan pour avoir les informations sur ce qui s’est passé récemment. Ils sont venus me féliciter et apporter leur soutien puis s’informer. Nous croyons qu’ils ont toutes les informations en ce qui concerne le parti. Nous avons reçu beaucoup de message. Alors, nous sommes en train de constituer des délégations pour sillonner nos bases à travers la Côte d’Ivoire, les informer et mobiliser nos militants.
Au sein du Rhdp, il est de plus en plus question d’aller au parti unifié avant la fin de l’année. Quel sera la part du MFA dans ce processus ?
A Daoukro, le président Bédié a dit qu’en Côte d’Ivoire aujourd’hui quelque soit la taille d’un parti politique il ne peut pas gagner seul les élections. Pour notre part au MFA, nous sommes rassuré que c’est en étant rassemblé et fort dans le Rhdp fort que les Houphouëtistes pourrons gérer la Côte d’Ivoire. La nouvelle direction du MFA adhère entièrement à ce que les deux présidents, Bédié et Alassane ont dit. Il nous faut aller au parti unifié ce sera le gage d’une Côte d’Ivoire réconciliée et en paix. Le MFA nouveau est d’accord pour la mise sur pied d’un Rhdp fort, rassemblé et unifié pour une Côte d’Ivoire stable et émergente. Quand nous sommes un Rhdp fort ce ne sont plus les partis en tant que membres qui comptent mais c’est la grande famille qui importe. Nous ne voulons pas manquer à l’appel du parti unifié, c’est pourquoi nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Nous ne voulons pas que le parti unifié naisse handicapé parce qu’un membre n’est pas au rendez-vous. C’est pourquoi nous saluons la clairvoyance de nos deux grands leaders, je veux dire les présidents Bédié et Alassane.
La dernière réunion de votre bureau politique élargi a fixé la date de votre congrès extraordinaire. Pensez-vous que ces dates pourraient être tenues ?
A l’issue de notre dernière rencontre, nous avons arrêtés la date de notre congrès extraordinaire pour bientôt. Nous vous assurons que cette date sera respectée, mieux nous pourrons même anticiper. Travailler et assurer l’intérim d’un parti n’est pas chose aisée. Nous voulons aller vite et donc il nous faut agir dans ce sens.
Depuis que la date du congrès extraordinaire a été fixée, y-a-t-il des intensions de candidatures ?
Nous sommes dans un pays démocratique, et pour des élections c’est tout à fait normal qu’il y ait des candidats. Par contre, c’est trop tôt de vous dire aujourd’hui que telle ou telle personne est candidate. Ce sera un congrès extraordinaire ouvert à tous les membres du MFA en tous cas pour tous ceux qui ne sont pas sous discipline et qui sont à jour de leurs différentes cotisations.
Quel message vous adressez à vos militants après ce qu’on pourrait qualifier de tempête au MFA ?
En ma qualité de président intérimaire du MFA, je lance un message de rassemblement, d’union autour de nos idéologies que sont : ‘’vérité-justice et partage’’ afin que tous les militants viennent prendre leur place et part à notre congrès qui ouvre de nouvelles perspectives à notre parti. Nous disons merci aux militants du MFA qui placé leur confiance en moi pour diriger cette transition dans le but de réorganiser notre parti. Je puis rassurer tous les Ivoiriens, nos militants que c’est la fin des crises au MFA.
Président nous avons appris que le lundi dernier, des personnes male intentionnées seraient venues à votre siège pour disent-ils vous déloger. Racontez-nous cette folle journée que vous et vos collaborateurs aviez vécue ?
Nous disons tout simplement que c’est regrettable qu’on utilise en ce 21è siècle la violence dans la politique. Nous sommes des démocrates, nous avons utilisé les voies légales pour que nous soyons là aujourd’hui en tant que président par intérim du MFA. Le lundi dernier des loubards commis par l’ex-président Moutayé ont assiégé nos locaux à Angré 8è tranche. Ils ont tenté de saccager les bureaux. Nous sommes venus constater qu’ils ont été repoussés par les forces de l’ordre. D’ailleurs nous profitons de vos colonnes pour dire merci à la police, la gendarmerie, le Ccdo et toutes forces régulières de Côte d’Ivoire pour leur sens du devoir puis pour la protection qu’elles assurent pour les citoyens ivoiriens. Nous notons que le sieur Anzoumanan Moutayé, suspendu par le bureau politique de notre parti ait choisi la violence pour ce faire entendre. Nous prenons les Ivoiriens à témoins, la communauté nationale et la communauté internationale et nous disons que l’ex-président du MFA, Anzoumanan Moutayé sera tenu pour responsable pour toutes attaques de nos armoiries et tout autres patrimoine de notre parti. Nous faisons confiance à nos autorités et à notre justice pour faire éclater la vérité et savoir quels les responsables légaux et légitimes du MFA. Que les forces de l’ordre restent vigilantes pour assurer la sécurité de nos militants qui sont de permanence à notre siège et nous pensons aussi que la nouvelle direction a besoin elle aussi de sécurité.
En dépit de tous ces faits, l’ex-président a traduit la nouvelle direction en justice. Pouvez-vous nous éclairer sur ce volet de la vie du MFA ?
Evidement Moutayé nous a trainé devant les tribunaux comme ce fut le cas du président fondateur Anaky. Notre conseil d’avocat va nous défendre sur ce dossier. Mais déjà nous disons que nous sommes tranquilles. C’est le même conseil qui nous a défendu quand nous nous sommes retrouvés face au président fondateur Anaky Kobena. Rien n’a changé. C’est un cas de jurisprudence et comme Moutayé connait la vérité c’est pour cela qu’il s’agite beaucoup. Il sait que c’est perdu d’avance, vous voyez, il emploie la violence pendant qu’il nous a assigné en justice. C’est incongru. Nous laissons la justice faire tranquillement son travail. Nous en appelons aux autorités compétentes du pays pour faire entendre raison à Moutayé. Que la classe politique aide Anzoumanan Moutayé à se rendre à l’évidence que le MFA nouveau est en marche.
Réalisé par François NGORAN