Abidjan - Le Roi d’Arabie Saoudite, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, a ordonné, dans un décret publié mardi par l’Agence de presse officielle SPA, de permettre d'accorder aux femmes de son pays, le permis de conduire à compter de juin 2018.
L'Arabie Saoudite était jusque-là le seul pays au monde à interdire aux femmes de conduire. Pour se déplacer, elles devaient recourir à un chauffeur privé ou un tuteur membre de leur famille, signale-t-on.
Celles qui tentaient de braver l'interdiction en prenant le volant sur les routes saoudiennes étaient systématiquement arrêtées et devaient alors s'engager par écrit à ne pas récidiver.
Des campagnes de protestation des femmes saoudiennes se filmant en train de marcher seules dans la rue, ont été menées, signale-t-on.
Avant de lever cette interdiction vivement critiquée par les organisations de défense des droits de l'homme, le souverain a pesé les "inconvénients de l'interdiction et ses avantages", précise le décret.
"La majorité des grands oulémas était en faveur d'une mesure permettant aux femmes de conduire", fait savoir le communiqué, tout en notant un infléchissement de ces "docteurs de la foi" qui s'y étaient vivement opposés dans le passé.
Le prince Al-Wald ben Talal leur a apporté son soutien en novembre 2016, en mettant en avant les conséquences économiques de cette interdiction, car l'emploi d'un chauffeur est devenu onéreux pour les familles saoudiennes. Et lorsque c'est un homme de la famille qui se charge de les conduire, cela suppose qu'il s'absente de son travail, réduisant sa productivité, avait-il fait remarquer.
"Autoriser les femmes à conduire est désormais une demande sociale urgente que la conjoncture économique justifie", avait affirmé Al-Wald ben Talal.
Les Saoudiennes doivent toujours demander à leur tuteur masculin l'autorisation pour voyager, étudier, travailler, se marier ou encore accéder aux soins de santé. Mais dans le cadre de son plan de réformes économiques et sociales « Vision 2030 », Riyad semble vouloir assouplir certaines de ces restrictions, notamment la promotion prudente des formes de divertissement, malgré l'opposition des ultraconservateurs.
Alors qu'elles étaient jusque-là empêchées de fréquenter les stades en raison de la règle de séparation entre les sexes dans les espaces publics, des centaines de Saoudiennes ont ainsi pu prendre place dans un stade de Riyad pour assister aux concerts et aux feux d'artifice de la fête nationale, le 23 septembre, rappelle-t-on.
(AIP)
Tls/kp
L'Arabie Saoudite était jusque-là le seul pays au monde à interdire aux femmes de conduire. Pour se déplacer, elles devaient recourir à un chauffeur privé ou un tuteur membre de leur famille, signale-t-on.
Celles qui tentaient de braver l'interdiction en prenant le volant sur les routes saoudiennes étaient systématiquement arrêtées et devaient alors s'engager par écrit à ne pas récidiver.
Des campagnes de protestation des femmes saoudiennes se filmant en train de marcher seules dans la rue, ont été menées, signale-t-on.
Avant de lever cette interdiction vivement critiquée par les organisations de défense des droits de l'homme, le souverain a pesé les "inconvénients de l'interdiction et ses avantages", précise le décret.
"La majorité des grands oulémas était en faveur d'une mesure permettant aux femmes de conduire", fait savoir le communiqué, tout en notant un infléchissement de ces "docteurs de la foi" qui s'y étaient vivement opposés dans le passé.
Le prince Al-Wald ben Talal leur a apporté son soutien en novembre 2016, en mettant en avant les conséquences économiques de cette interdiction, car l'emploi d'un chauffeur est devenu onéreux pour les familles saoudiennes. Et lorsque c'est un homme de la famille qui se charge de les conduire, cela suppose qu'il s'absente de son travail, réduisant sa productivité, avait-il fait remarquer.
"Autoriser les femmes à conduire est désormais une demande sociale urgente que la conjoncture économique justifie", avait affirmé Al-Wald ben Talal.
Les Saoudiennes doivent toujours demander à leur tuteur masculin l'autorisation pour voyager, étudier, travailler, se marier ou encore accéder aux soins de santé. Mais dans le cadre de son plan de réformes économiques et sociales « Vision 2030 », Riyad semble vouloir assouplir certaines de ces restrictions, notamment la promotion prudente des formes de divertissement, malgré l'opposition des ultraconservateurs.
Alors qu'elles étaient jusque-là empêchées de fréquenter les stades en raison de la règle de séparation entre les sexes dans les espaces publics, des centaines de Saoudiennes ont ainsi pu prendre place dans un stade de Riyad pour assister aux concerts et aux feux d'artifice de la fête nationale, le 23 septembre, rappelle-t-on.
(AIP)
Tls/kp