La crise au Mfa continue d’alimenter les débats. Le Secrétaire général du parti fondé par Anaky Kobena, Professeur Djaha Konan, issu du camp du président Ouattara Siaka sort ses griffes contre Moutayé. Selon lui, les militants ont jugé sa gestion et ne veulent plus de lui comme président. C’est pourquoi, il doit se résigner parce que c’est fini pour lui.
Le président du Mfa Anzoumana Moutayé a été suspendu par un Bureau politique tenu en aout dernier. Aujourd’hui, selon le professeur Djaha Konan, « nous essayons de faire vivre ce mouvement qui est plongé dans un sommeil depuis deux ans que M. Moutayé est à la tête. Les militants ne sont plus tranquilles parce que le Mfa est carrément mort. L’ex- président Moutayé l’a tué par le fait qu’il n’organise aucune activité. Depuis son élection, il n’a jamais procédé à la structuration du parti. Si nous ne prenons pas nos responsabilités, le parti sera enterré. Raison pour laquelle il y a des agitations. Alors, nous avons tenu un bureau politique pour démettre Moutayé pour prendre en main le parti, le réorganiser, le structurer et mettre un programme d’action sur pied pour l’exécuter. C’est-à-dire faire travailler les délégations sur le terrain afin que le parti vive et retrouve la place qu’il avait avant l’arrivée de Moutayé. » Et de justifier le mode de suspension d’Anzoumana Moutayé : « Cette procédure est tout à fait légale. Tous ceux qui nous ont contactés, l’ont confirmé puisqu’il s’agit d’une affaire de jurisprudence. C’est un tel bureau politique qui a destitué Anaky Kobena à l’époque et a procédé à son remplacement par Moutayé. C’est un bureau politique convoqué régulièrement. Selon nos textes, le bureau politique peut être convoqué soit par le président, soit par les 2 /3 des membres. Il est évident que quand un président ne veut pas entendre parler de réunion pour discuter des problèmes du parti, nous n’avons pas d’autre choix que d’utiliser le système des 2/ 3. C’est ce que nous avons fait même s’il essaie de condamner cela. Ce sont les textes du MFA qui le disent. » La page Moutayé étant tournée, il annonce la tenue d’un prochain congrès qui va se tenir du 11 au 12 novembre 2017. « Moutayé sera prévenu et convoqué. S’il veut rester à la tête du parti, il pourra se porter candidat. Mais nous pensons que tout doit se faire dans les règles », a-t-il indiqué tout en marginalisant Moutayé qui selon lui n’a aucun soutien. « Il n’a aucun soutien qui tient la route. Nous sommes 72 membres au niveau du bureau politique. Il y avait 60 à la réunion qui l’a destituée. S’il pense que les 12 sont plus nombreux que ce que nous avions, cela n’engage que lui. Il se maintient comment ? C’est par la communication. Il y injecte beaucoup d’argent. Le président national de la jeunesse, la présidente nationale des femmes, tout le secrétariat, tous les conseillers, les membres de l’inspection du parti, toutes les structures et même le président des enseignants sont avec le président Siaka Ouattara. Tout le monde l’a quitté », précise-t-il en invitant les militants à rester sereins. « Nous demandons à nos militants qui sont loin de la capitale et qui n’ont pas accès aux informations réelles de rester tranquilles. C’est vrai que leur parti connait des agitations en ce moment, mais nous n’avons pas le choix. Il nous reste trois ans pour aller aux échéances électorales à venir et notre parti est déposé dans un caniveau. Il nous appartient de nous réveiller et de le remettre en marche pour qu’aux échéances prochaines, nous soyons suffisamment forts pour contribuer à la victoire du Rhdp. Nous leur demandons de rester à l’écoute de l’équipe dirigée par le président Siaka Ouattara. Nous travaillons pour mettre de l’ordre et le MFA nouveau ne sera plus jamais ce qu’on a connu. Mouyayé doit comprendre qu’il n’est nullement désiré par les militants qui ont déjà jugé sa gestion. Il doit se résigner car ses actions de communication qu’il mène ne le conduiront nulle part. C’est nous qui avons la légalité et nous ne nous découragerons pas. Nous sommes décidés à rénover le Mfa et nous y parviendrons. » Toutefois, Moutayé n’a pas encore dit son dernier mot. Lui qui a convoqué hier dimanche les militants à une rencontre à Yamoussoukro.
Jésus Marie Gottah
Le président du Mfa Anzoumana Moutayé a été suspendu par un Bureau politique tenu en aout dernier. Aujourd’hui, selon le professeur Djaha Konan, « nous essayons de faire vivre ce mouvement qui est plongé dans un sommeil depuis deux ans que M. Moutayé est à la tête. Les militants ne sont plus tranquilles parce que le Mfa est carrément mort. L’ex- président Moutayé l’a tué par le fait qu’il n’organise aucune activité. Depuis son élection, il n’a jamais procédé à la structuration du parti. Si nous ne prenons pas nos responsabilités, le parti sera enterré. Raison pour laquelle il y a des agitations. Alors, nous avons tenu un bureau politique pour démettre Moutayé pour prendre en main le parti, le réorganiser, le structurer et mettre un programme d’action sur pied pour l’exécuter. C’est-à-dire faire travailler les délégations sur le terrain afin que le parti vive et retrouve la place qu’il avait avant l’arrivée de Moutayé. » Et de justifier le mode de suspension d’Anzoumana Moutayé : « Cette procédure est tout à fait légale. Tous ceux qui nous ont contactés, l’ont confirmé puisqu’il s’agit d’une affaire de jurisprudence. C’est un tel bureau politique qui a destitué Anaky Kobena à l’époque et a procédé à son remplacement par Moutayé. C’est un bureau politique convoqué régulièrement. Selon nos textes, le bureau politique peut être convoqué soit par le président, soit par les 2 /3 des membres. Il est évident que quand un président ne veut pas entendre parler de réunion pour discuter des problèmes du parti, nous n’avons pas d’autre choix que d’utiliser le système des 2/ 3. C’est ce que nous avons fait même s’il essaie de condamner cela. Ce sont les textes du MFA qui le disent. » La page Moutayé étant tournée, il annonce la tenue d’un prochain congrès qui va se tenir du 11 au 12 novembre 2017. « Moutayé sera prévenu et convoqué. S’il veut rester à la tête du parti, il pourra se porter candidat. Mais nous pensons que tout doit se faire dans les règles », a-t-il indiqué tout en marginalisant Moutayé qui selon lui n’a aucun soutien. « Il n’a aucun soutien qui tient la route. Nous sommes 72 membres au niveau du bureau politique. Il y avait 60 à la réunion qui l’a destituée. S’il pense que les 12 sont plus nombreux que ce que nous avions, cela n’engage que lui. Il se maintient comment ? C’est par la communication. Il y injecte beaucoup d’argent. Le président national de la jeunesse, la présidente nationale des femmes, tout le secrétariat, tous les conseillers, les membres de l’inspection du parti, toutes les structures et même le président des enseignants sont avec le président Siaka Ouattara. Tout le monde l’a quitté », précise-t-il en invitant les militants à rester sereins. « Nous demandons à nos militants qui sont loin de la capitale et qui n’ont pas accès aux informations réelles de rester tranquilles. C’est vrai que leur parti connait des agitations en ce moment, mais nous n’avons pas le choix. Il nous reste trois ans pour aller aux échéances électorales à venir et notre parti est déposé dans un caniveau. Il nous appartient de nous réveiller et de le remettre en marche pour qu’aux échéances prochaines, nous soyons suffisamment forts pour contribuer à la victoire du Rhdp. Nous leur demandons de rester à l’écoute de l’équipe dirigée par le président Siaka Ouattara. Nous travaillons pour mettre de l’ordre et le MFA nouveau ne sera plus jamais ce qu’on a connu. Mouyayé doit comprendre qu’il n’est nullement désiré par les militants qui ont déjà jugé sa gestion. Il doit se résigner car ses actions de communication qu’il mène ne le conduiront nulle part. C’est nous qui avons la légalité et nous ne nous découragerons pas. Nous sommes décidés à rénover le Mfa et nous y parviendrons. » Toutefois, Moutayé n’a pas encore dit son dernier mot. Lui qui a convoqué hier dimanche les militants à une rencontre à Yamoussoukro.
Jésus Marie Gottah