Evoquer le conflit du Sahara entre le Maroc et l’Algérie revient à se collecter immédiatement à l’Union Africaine. Le conflit du Sahara en plein cœur de l’organisation panafricaine est devenu un sujet de dissertation diplomatique en forme d’affrontement entre Rabat et Alger. Deux capitales mises aux supplices des générations des chefs d’Etat d’Algérie, Boudiaf et Bouteflika, des rois Hassan II et Mohamed VI du Maroc. Le conflit du Sahara entre le Maroc et l’Algérie est parfaitement rude, hermétiquement juridique et diplomatique, où les acteurs Sahraouis, Marocains et Algériens n’offrent pas de prise de position « claire » à l’Union Africaine. Cette situation à l’organisation panafricaine à l’art de décourager la communauté internationale, particulièrement l’Onu. Le conflit reste muet, retranché derrière les Nations Unies qui, à chaque cinq ou dix ans, jouent sa ‘’supériorité diplomatique’’ de surface et ignorent les réalités sur le sable chaud entre le Maroc et l’Algérie. Parler du Sahara est devenu paradoxalement plus difficile à l’Union africaine, 42 ans après l’éclatement du conflit. Seul le Roi Mohamed VI réussit grâce à son éco-diplomatie efficace d’adoucir la plupart des Etats africains. Le roi Mohamed VI s’emploie à gommer les difficultés de compréhension. L’Algérie, échaudé par son échec diplomatique, tâche timidement de se faire entendre et garde le naturel politique désastreux… Aujourd’hui, le conflit du Sahara qui oppose le Maroc à l’Algérie reste raide : les Sahraouis n’ont pas le sourire, les Algériens essuient les critiques et les Marocains écoutent avec patience. Et, pourtant les deux pays ‘’écorchés’’ vifs souffrent diplomatiquement et juridiquement dans la « guerre du sable ». De l’Oua à l’Union Africaine et pendant plus de 40 ans de ténèbres, le conflit du Sahara est écarté des grands sommets. Et les Sahraouis supportent mal cette attitude de l’Onu qui ne fait que désigner ses représentants et donne le sentiment d’accorder un pacte de stabilité à la région. Résultat : on parle de référendum, ou autonomie par les experts. Pas du tout. Et rien. Pendant 42 ans, les mêmes répétitions. Les mêmes défauts de l’Onu pour régler le conflit dans l’ombre de l’Union Africaine qui manque de crédibilité de procédures de règlements de conflit. Une seule chose : l’Union Africaine n’a plus de talents diplomatiques. Normal ! Que l’Union Africaine ne peut penser qu’à prendre la fuite politique dans les conflits comme la Libye, la République démocratique du Congo, le Burundi. L’Union Africaine n’a pas de statut de confort. Le désir secret des chefs d’Etat-membres de l’Union africaine est d’exécuter 2 ; 3 ; 4 ; 5 fois leurs mandats à la présidentielle à la tête de leurs Etats. Alors qu’il faut deux mandats de bons loyaux services. Pauvre « guerre du sable », où Algériens, Sahraouis, Marocains tournent dans le vide juridico-diplomatique. Là, où l’Union Africaine devrait trancher au service de sa propre dignité… et sans suspense comme il se doit sous un arbre à « palabre africaine ». Parce que le « Sahara » se trouve en Afrique quand bien même, le conflit entre Algériens, Marocains, Sahraouis sent le formol des puissances occidentales pour la protection de leurs intérêts. Pour cette équation, l’Onu a tout pour être longtemps sur le sable du Sahara entre royaume du Maroc et l’Algérie.
Ben Ismaël
Ben Ismaël