« … Nous sommes heureux de la qualité de l’accueil qui nous est réservé depuis hier. Il y a une grande mobilisation. On vous dit merci et ça prouve qu’on ne s’est pas trompé en choisissant Boundiali. Nous avons appelé tous ces grands responsables. Pourquoi ? Vous savez, avant, on était tous avec le président Houphouët et en 1990, il y a certains qui, estimant qu’ils sont devenus grands, ont décidé de partir. Ils ont créé leur parti politique. Le Pdci était toujours au pouvoir et puis comme Houphouët est un homme, il est décédé. Et comme c’est partout comme ça dans le monde, quand un grand chef comme lui disparait, il y a toujours des mésententes après lui. Parmi nous qui étions avec lui, il y en a qui sont partis et puis celui qui était parti en 90 est venu prendre le pouvoir. Vu la façon dont il conduisait la Côte d’Ivoire, on a dit : attention, si on ne fait pas attention, nous tous, on va disparaitre. Donc, finissons notre palabre. C’est comme ça que Bédié et Ouattara ont fini leur palabre et ils ont créé le Rhdp qui réunit tous les enfants d’Houphouët Boigny. Et dedans, on a dit qu’on ira aux élections, mais les partis sont individuels. Et chacun va avoir son candidat. Mais comme il y a un 2ème tour, on se met ensemble pour gagner. Ça n’a pas loupé. En 2010, après l’élection, on dit Gbagbo est 1er, Ouattara est 2ème, Bédié est 3ème. Bédié est un enfant d’Houphouët et la constance du Pdci et d’Houphouët Boigny, c’est que quand on dit quelque chose, on ne dit pas le contraire. Nous sommes les gens de parole. Donc, il a dit à tout le monde : votez pour Ouattara. On a voté, il a gagné. Les autres n’ont pas voulu, il y a eu quelques problèmes. Mais Dieu a donné la victoire à celui qui a gagné. En 2010, Ouattara a été élu par le Rdr pour aller au 2ème tour. Il faut dire les choses comme elles sont. En 2010, c’est le Rdr qui a voté Ouattara, mais il n’est pas allé loin pour gagner. Donc, il était obligé d’avoir le Pdci pour passer. Si tu cours pour aller à Siempurgo et qu’à 1 km de là, tu ne peux plus avancer, est-ce que tu es arrivé à Siempurgo ? Et puis quelqu’un vient te pousser pour y arriver, est-ce que tu ne lui diras pas merci ? C’est ce qui s’est passé en 2010. En 2015, la Constitution permettait un 2ème mandat à Ouattara. Bédié a dit : on l’a aidé, il est président, il veut un second mandat. Si on va contre lui, alors que pendant la campagne, il y a des injures, il peut encore y avoir la séparation et la division. Donc, militants Pdci, quelles que soient vos ambitions, je vous demande de ne pas être candidat. 2015, donc pas de candidat Pdci. Mais comme il n’y a pas un 3ème mandat prévu par la Constitution, en 2020, c’est un militant du Pdci qu’on va prendre comme candidat. On s’est assis, on était tous d’accord. Et en 2020, nous allons faire en sorte qu’il en soit ainsi. Bédié dit que 2020, c’est dans 3 ans. En 2015, le président Ouattara fut élu président du Rhdp donc du Pdci, du Rdr, de l’Udpci, du Mfa, et de l’Upci. C’est notre président à tous. On a emprunté tous des routes, on a pris des risques pour aller parler à nos parents, pour dire que c’est notre candidat. Donc, moi Guikahué, Ouattara est mon président. Il n’est pas du Rdr seulement, il est au-dessus. Il est le président de tout le monde. Donc, vous qui êtes militants ici, n’ayez pas honte. Ouattara est votre président parce que c’est vous qui l’avez élu en 2015. J’ai bien expliqué pour 2010 et pour 2015. Donc, si quelqu’un veut manger seul, allez réclamer pour vous en disant que nous tous, on est concernés. Donc 2020 va arriver, mais pour le moment, pour avoir élu Ouattara, on soutient tous Ouattara. Parce que si vous avez élu quelqu’un et que ça ne se passe pas bien, si tu veux battre ta propre campagne, on te dira : vous êtes les mêmes. Donc, si le pays ne marche pas bien, comment nous Pdci, on peut prétendre venir dire qu’on veut encore. Donc, nous on soutient Ouattara. On a des ministres au Gouvernement, on a des députés à l’Assemblée, quand la loi vient, on vote. C’est comme ça. Mais quand 2020 arrivera, on se concertera pour prendre quelqu’un au Pdci. Bédié va dire voilà la personne au Pdci qui peut être devant nous et nous irons voir le Rdr. Donc, en 2020, tout le monde, on va être ensemble. Mais si tu as ta plantation et tu demandes aux gens de t’accompagner pour y travailler, tu es couché à la maison, qui ira là-bas ? Tu dois être devant et les autres te suivent. Donc si Bédié dit qu’en 2020, le candidat est Pdci, il faut que le Pdci se lève d’abord pour qu’on sache que le Pdci est fort et les autres vont suivre. Si on voit que le Pdci est faible, qui va suivre le candidat d’un parti qui est faible ? Voilà pourquoi on a dit à nos délégués de vous identifier et c’est ce travail-là qu’on est venu faire. On n’est pas venu chercher palabres. On est venu leur annoncer la bonne nouvelle et pour ceux qui sont Pdci, qu’ils soient contents qu’en 2020, nos amis du Rdr vont nous aider pour qu’on ait le pouvoir. Et après encore, on va les soutenir… Merci au chef pour ce qu’il a dit. Il a dit mais nous, nous savons déjà. Parce qu’ici, il nous a donné un député qui est Coulibaly Doulaye. On lui dit merci. Mais le président Bédié, lui aussi, a sorti la main. Il a dit : comme tu m’as donné un député, je vais t’honorer. Donc, Doulaye est devenu vice-président de l’Assemblée nationale. Ce qu’il a dit, il l’a déjà pratiqué, donc moi je suis tranquille. C’est l’une des raisons pour laquelle, on a mis tout le Grand nord à Boundiali…».
Source : Sercom
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