Monsieur le Ministre des Eaux et Forêts,
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Allemagne,
Monsieur le Directeur Adjoint de l’IFDD,
Monsieur le Ministre Ezan Akélé,
Monsieur le Ministre Aka Aoulé,
Messieurs les Présidents des Conseils Régionaux,
Mesdames et Messieurs en vos rangs grade et qualités,
Chers Partenaires,
La Côte d’ivoire s’est engagée dans le mécanisme international REDD+ en 2011 afin de contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique et de restaurer son couvert forestier fortement dégradé. En effet, la Côte d’Ivoire a perdu près de 90% de ses forêts naturelles en moins d’un siècle. Cet engagement a été réaffirmé au plus haut sommet de l’Etat en 2012 par la prise d’un décret portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale REDD+.
L’objectif du Gouvernement ivoirien est d’atteindre un taux de couverture forestière d’au moins 20% du territoire national à l’horizon 2030. Cette ambition est portée par une volonté politique affirmée du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA.
En vue de l’atteinte de cet objectif, une Stratégie Nationale REDD+ a été élaborée avec l’ensemble des parties prenantes. Cette stratégie est le fruit d’une parfaite collaboration entre les structures publiques, le secteur privé et les Organisations de la Société Civile. Avec une vision systémique, cette stratégie engage l’ensemble du pays dans une démarche transformationnelle à travers une approche intégrée, qui associe développement économique, bien-être social et gestion durable des ressources naturelles.
Mesdames et Messieurs
La Stratégie Nationale REDD+ est un prérequis international à la mise en œuvre de la REDD+ et l’accès à des paiements basés sur les résultats. Elle s’appuie sur une analyse approfondie des moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts que sont :
Les défrichements agricoles extensifs ;
L’exploitation forestière incontrôlée ;
Les feux de brousse ;
Utilisation abusive du bois à des fins énergétiques ;
L’orpaillage clandestin.
La stratégie nationale REDD+ de la Côte d’Ivoire, adoptée par le Conseil des Ministres du 03 novembre 2017, présente la vision, les politiques et mesures, les missions, le mode de fonctionnement, les orientations technologiques, et la collaboration avec les partenaires.
Les huit (08) options stratégiques proposées dans cette stratégie permettent de s’attaquer à l’ensemble des moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts en Côte d’Ivoire. Ce sont :
Option stratégique 1 : Agriculture zéro déforestation en partenariat public-privé
Cette option stratégique a pour objectif global de réduire de 80% la déforestation générée pour la production agricole à l’horizon 2030. Il s’agira de mettre en œuvre les Politiques et Mesures (PM) suivantes :
PM 1 : Evaluation des risques et opportunités liés aux forêts dans les bassins d’approvisionnement ;
PM 2 : Connaissance de l’origine des produits et suivi de la déforestation ;
PM 3 : Soutien aux petits producteurs pour l’amélioration de la productivité ;
PM 4 : Soutien à l’émergence de «territoires durables» réputés sans déforestation à travers un dispositif d’incitation de type Paiement pour Services Environnementaux (PSE) ;
PM 5 : Restauration des forêts classées dégradées ;
PM 6 : Engagement du secteur privé dans les filières et partenariat avec l’Etat ;
PM 7 : Sensibilisation, Engagement, Communication et accords commerciaux ;
PM 8 : Mise en place d’une Plateforme Nationale sur l’agriculture zéro déforestation.
Option stratégique 2 : Energie domestique durable avec valorisation de la biomasse agricole
Cette option stratégique a pour objectif de mettre en place une chaine de valeur durable pour l’énergie de cuisson notamment le charbon de bois à travers le renforcement de l’offre en biomasse énergie par des reboisements à vocation bois-énergie et la valorisation des résidus agricoles en briquette de bio charbon. Les Politiques et Mesures (PM) identifiées pour cette option stratégique sont :
PM 1 : Renforcement du cadre institutionnel pour la formalisation de la chaine de valeur du charbon de bois ;
PM 2 : Sécurisation d’un approvisionnement durable en biomasse énergie ;
PM 3 : Appui à une production efficace et durable du charbon à partir de la biomasse ;
PM 4 : Amélioration de la distribution et de la commercialisation de l’énergie de cuisson à partir de la biomasse ;
PM 5 : Promotion de l’efficacité et de la sobriété énergétique.
Option stratégique 3 : Gestion durable des forêts, conservation des aires protégées et des forêts sacrées
Cette option stratégique vise à assurer la préservation des zones conservées et la restauration progressive de l’ensemble des espaces dégradés, à travers la mise en œuvre d’une approche de gestion plus participative et inclusive tenant compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
Pour l’atteinte de cet objectif, il est proposé comme politiques et mesures :
PM 1 : Renforcement de l’exploitation légale et durable du bois à travers la mise en œuvre du processus de l’Accord de Partenariat Volontaire pour l’Amélioration de la Gouvernance Forestière, communément appelé APV-FLEGT, et autres mécanismes de certification de la gestion durable ;
PM 2 : Renforcement de la gouvernance des forêts classées ;
PM 3 : Gestion des infiltrations agricoles en forêts classées ;
PM 4 : Développement de partenariats pour la restauration des forêts classées ;
PM 5 : Renforcement de la protection et la gestion durable des aires protégées ;
PM 6 : Renforcement du statut des forêts sacrées et conservation des forêts communautaires.
Option stratégique 4 : Boisement/reboisement, restauration des forêts et des terres dégradées
L’objectif de cette option stratégique est de reconstituer 3,2 millions d’hectares de terres dans le domaine rural d’ici 2030.
Il s’agira de mettre en œuvre les politiques et mesures (PM) suivantes :
PM 1 : Renforcement du cadre institutionnel pour la mise en œuvre de la politique de restauration du couvert forestier et de reboisement ;
PM 2 : Mise en place d’un dispositif institutionnel de production de semences forestières ;
PM 3 : Développement des plantations villageoises ;
PM 4 : Protection et suivi des forêts et des reboisements ;
PM 5 : Traçabilité, encadrement et développement d’accords de partenariat pour l’exploitation et la commercialisation du bois ;
PM 6 : Mise en place d’un mécanisme de financement durable du reboisement ;
PM 7 : Renforcement de l’industrie pour l’adaptation des outils de production au bois de petit diamètre.
Option stratégique 5 : Exploitation minière respectueuse de l’environnement
Cette option stratégique a pour objectif de réduire de 70% la déforestation imputable à l’exploitation minière d’ici 2030 et de compenser la déforestation résiduelle, à travers le développement d’un « secteur minier à faible empreinte écologique» qui nécessite le développement de sauvegardes environnementales et sociales ainsi que la promotion de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) auprès des entreprises et des coopératives d’orpailleurs.
Les politiques et mesures identifiées sont :
PM 1 : Renforcement du cadre réglementaire du Programme National de Rationalisation de l’Orpaillage ;
PM 2 : Cartographie des sites d’orpaillage et identification des orpailleurs ;
PM 3 : Professionnalisation de l’activité d’orpaillage et restauration des sites dégradés ;
PM 4 : Développement des mesures de sauvegarde pour les exploitations minières ;
PM 5 : Amélioration du mécanisme de financement pour la contribution du secteur minier à l’effort national de restauration du couvert forestier.
Option stratégique 6 : Système d’incitation de type Paiement pour Services Environnementaux
Cette option stratégique permettra la mise en place d’un système d’incitation de type Paiements pour Services Environnementaux (PSE) afin d’engager les petits producteurs et les communautés locales dans la mise en œuvre des activités de la stratégie nationale REDD+. Il s’agit donc à travers les PSE de fournir une capacité d’investissement manquante principalement aux petits planteurs et aux communautés locales, leur permettant de réaliser des investissements dans le reboisement et l’agroforesterie, spécifiquement dans le cas de la conservation des forêts.
PM1 : Mise en place de quatre modalités de PSE : agroforesterie, reboisement villageois, régénération naturelle assistée, conservation de la forêt ;
PM 2 : Mise en place d’un dispositif de gouvernance du système national des PSE ;
PM 3 : Mise en place d’un mécanisme de financement domestique des PSE.
Option stratégique 7 : Aménagement du territoire et sécurisation foncière
Cette option a pour objectif d’accompagner la réforme du foncier rural et de relancer l’aménagement du territoire en Côte d’ivoire en y intégrant les enjeux de préservation de la ressource forestière. Les politiques et mesures proposées portent sur l’aménagement du territoire et la réforme du foncier rural.
Concernant l’aménagement du territoire, il s’agira de mettre en œuvre les politiques et mesures suivantes :
PM 1 : Intégration des enjeux de préservation de la ressource naturelle et du mécanisme REDD+ en général, dans le manuel d’élaboration des Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement du Territoire;
PM 2 : Appui aux collectivités territoriales pour la réalisation de schémas régionaux d’aménagement du territoire pour chacune des régions prioritaires pour la REDD+ ;
PM 3 : Développement d’un cadre national de l’aménagement du territoire et élaboration du schéma national d’aménagement du territoire.
Quant à la réforme du foncier rural, les politiques et mesures suivantes ont été proposées :
PM 1 : Rénovation des outils de gouvernance du domaine foncier rural ;
PM 2 : Rationalisation des opérations techniques de délimitation, d’enregistrement et de délivrance des actes fonciers ;
PM 3 : Intensification des campagnes de sensibilisation, d’information, de formation et de communication ;
PM 4 : Mise en place d’un mécanisme innovant de financement ;
PM 5 : Mise en place d’un mécanisme d’incitation à l’établissement du certificat foncier rural.
Option stratégique 8 : Planification nationale et réformes structurales pour la transition vers une économie verte
L’objectif est de favoriser l’élaboration et l’orientation des politiques et mesures nationales alignées sur les objectifs de développement durable en cohérence avec les engagements pris par le pays. Cette option est basée sur les politiques et mesures suivantes :
PM 1 : Intégration des Objectifs de la REDD+ et du Développement Durable dans les documents nationaux de développement (PND et vision 2040) ;
PM 2 : Internalisation de la valeur économique des services écosystémiques rendus par les forêts dans la comptabilité nationale ;
PM 3 : alignement des financements publics nationaux sur les objectifs REDD+
PM 4 : Contrôle de l’augmentation de la population : natalité et immigration.
Mesdames et Messieurs,
L’adoption de la stratégie nationale REDD+ marque la fin de la phase de préparation du processus REDD+ en Côte d’Ivoire. D’ores et déjà, la Côte d’Ivoire est engagée dans la phase d’investissement du mécanisme REDD+. Il s’agira de poursuivre la mise en œuvre des projets initiés lors de la première phase, et de développer de nouveaux projets et programmes pour couvrir l’ensemble du pays.
Cette phase de mise en œuvre est un défi extrêmement important, car elle doit aboutir à des changements structurels de la gouvernance forestière et environnementale, mais surtout aux paiements basés sur les résultats.
Je ne saurais clore mon propos, sans remercier les partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent depuis 2011. Il s’agit entre autres :
du PNUD ;
de la Banque mondiale ;
de l’Agence Française de Développement
d’ONU-Environnement ;
de la FAO ;
de l’ONU-REDD ;
de la Banque Africaine de Développement ;
du FEM ;
de l’Union Européenne.
Mesdames et Messieurs,
Vous l’avez bien compris, la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+ est un engagement national porté au plus haut niveau par le Président de la République et le Premier Ministre. Sa réussite requiert la mobilisation et la synergie de tous et de chacun, car « seul on va vite, mais ensemble on va loin » dit l’adage.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Allemagne,
Monsieur le Directeur Adjoint de l’IFDD,
Monsieur le Ministre Ezan Akélé,
Monsieur le Ministre Aka Aoulé,
Messieurs les Présidents des Conseils Régionaux,
Mesdames et Messieurs en vos rangs grade et qualités,
Chers Partenaires,
La Côte d’ivoire s’est engagée dans le mécanisme international REDD+ en 2011 afin de contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique et de restaurer son couvert forestier fortement dégradé. En effet, la Côte d’Ivoire a perdu près de 90% de ses forêts naturelles en moins d’un siècle. Cet engagement a été réaffirmé au plus haut sommet de l’Etat en 2012 par la prise d’un décret portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale REDD+.
L’objectif du Gouvernement ivoirien est d’atteindre un taux de couverture forestière d’au moins 20% du territoire national à l’horizon 2030. Cette ambition est portée par une volonté politique affirmée du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA.
En vue de l’atteinte de cet objectif, une Stratégie Nationale REDD+ a été élaborée avec l’ensemble des parties prenantes. Cette stratégie est le fruit d’une parfaite collaboration entre les structures publiques, le secteur privé et les Organisations de la Société Civile. Avec une vision systémique, cette stratégie engage l’ensemble du pays dans une démarche transformationnelle à travers une approche intégrée, qui associe développement économique, bien-être social et gestion durable des ressources naturelles.
Mesdames et Messieurs
La Stratégie Nationale REDD+ est un prérequis international à la mise en œuvre de la REDD+ et l’accès à des paiements basés sur les résultats. Elle s’appuie sur une analyse approfondie des moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts que sont :
Les défrichements agricoles extensifs ;
L’exploitation forestière incontrôlée ;
Les feux de brousse ;
Utilisation abusive du bois à des fins énergétiques ;
L’orpaillage clandestin.
La stratégie nationale REDD+ de la Côte d’Ivoire, adoptée par le Conseil des Ministres du 03 novembre 2017, présente la vision, les politiques et mesures, les missions, le mode de fonctionnement, les orientations technologiques, et la collaboration avec les partenaires.
Les huit (08) options stratégiques proposées dans cette stratégie permettent de s’attaquer à l’ensemble des moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts en Côte d’Ivoire. Ce sont :
Option stratégique 1 : Agriculture zéro déforestation en partenariat public-privé
Cette option stratégique a pour objectif global de réduire de 80% la déforestation générée pour la production agricole à l’horizon 2030. Il s’agira de mettre en œuvre les Politiques et Mesures (PM) suivantes :
PM 1 : Evaluation des risques et opportunités liés aux forêts dans les bassins d’approvisionnement ;
PM 2 : Connaissance de l’origine des produits et suivi de la déforestation ;
PM 3 : Soutien aux petits producteurs pour l’amélioration de la productivité ;
PM 4 : Soutien à l’émergence de «territoires durables» réputés sans déforestation à travers un dispositif d’incitation de type Paiement pour Services Environnementaux (PSE) ;
PM 5 : Restauration des forêts classées dégradées ;
PM 6 : Engagement du secteur privé dans les filières et partenariat avec l’Etat ;
PM 7 : Sensibilisation, Engagement, Communication et accords commerciaux ;
PM 8 : Mise en place d’une Plateforme Nationale sur l’agriculture zéro déforestation.
Option stratégique 2 : Energie domestique durable avec valorisation de la biomasse agricole
Cette option stratégique a pour objectif de mettre en place une chaine de valeur durable pour l’énergie de cuisson notamment le charbon de bois à travers le renforcement de l’offre en biomasse énergie par des reboisements à vocation bois-énergie et la valorisation des résidus agricoles en briquette de bio charbon. Les Politiques et Mesures (PM) identifiées pour cette option stratégique sont :
PM 1 : Renforcement du cadre institutionnel pour la formalisation de la chaine de valeur du charbon de bois ;
PM 2 : Sécurisation d’un approvisionnement durable en biomasse énergie ;
PM 3 : Appui à une production efficace et durable du charbon à partir de la biomasse ;
PM 4 : Amélioration de la distribution et de la commercialisation de l’énergie de cuisson à partir de la biomasse ;
PM 5 : Promotion de l’efficacité et de la sobriété énergétique.
Option stratégique 3 : Gestion durable des forêts, conservation des aires protégées et des forêts sacrées
Cette option stratégique vise à assurer la préservation des zones conservées et la restauration progressive de l’ensemble des espaces dégradés, à travers la mise en œuvre d’une approche de gestion plus participative et inclusive tenant compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.
Pour l’atteinte de cet objectif, il est proposé comme politiques et mesures :
PM 1 : Renforcement de l’exploitation légale et durable du bois à travers la mise en œuvre du processus de l’Accord de Partenariat Volontaire pour l’Amélioration de la Gouvernance Forestière, communément appelé APV-FLEGT, et autres mécanismes de certification de la gestion durable ;
PM 2 : Renforcement de la gouvernance des forêts classées ;
PM 3 : Gestion des infiltrations agricoles en forêts classées ;
PM 4 : Développement de partenariats pour la restauration des forêts classées ;
PM 5 : Renforcement de la protection et la gestion durable des aires protégées ;
PM 6 : Renforcement du statut des forêts sacrées et conservation des forêts communautaires.
Option stratégique 4 : Boisement/reboisement, restauration des forêts et des terres dégradées
L’objectif de cette option stratégique est de reconstituer 3,2 millions d’hectares de terres dans le domaine rural d’ici 2030.
Il s’agira de mettre en œuvre les politiques et mesures (PM) suivantes :
PM 1 : Renforcement du cadre institutionnel pour la mise en œuvre de la politique de restauration du couvert forestier et de reboisement ;
PM 2 : Mise en place d’un dispositif institutionnel de production de semences forestières ;
PM 3 : Développement des plantations villageoises ;
PM 4 : Protection et suivi des forêts et des reboisements ;
PM 5 : Traçabilité, encadrement et développement d’accords de partenariat pour l’exploitation et la commercialisation du bois ;
PM 6 : Mise en place d’un mécanisme de financement durable du reboisement ;
PM 7 : Renforcement de l’industrie pour l’adaptation des outils de production au bois de petit diamètre.
Option stratégique 5 : Exploitation minière respectueuse de l’environnement
Cette option stratégique a pour objectif de réduire de 70% la déforestation imputable à l’exploitation minière d’ici 2030 et de compenser la déforestation résiduelle, à travers le développement d’un « secteur minier à faible empreinte écologique» qui nécessite le développement de sauvegardes environnementales et sociales ainsi que la promotion de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) auprès des entreprises et des coopératives d’orpailleurs.
Les politiques et mesures identifiées sont :
PM 1 : Renforcement du cadre réglementaire du Programme National de Rationalisation de l’Orpaillage ;
PM 2 : Cartographie des sites d’orpaillage et identification des orpailleurs ;
PM 3 : Professionnalisation de l’activité d’orpaillage et restauration des sites dégradés ;
PM 4 : Développement des mesures de sauvegarde pour les exploitations minières ;
PM 5 : Amélioration du mécanisme de financement pour la contribution du secteur minier à l’effort national de restauration du couvert forestier.
Option stratégique 6 : Système d’incitation de type Paiement pour Services Environnementaux
Cette option stratégique permettra la mise en place d’un système d’incitation de type Paiements pour Services Environnementaux (PSE) afin d’engager les petits producteurs et les communautés locales dans la mise en œuvre des activités de la stratégie nationale REDD+. Il s’agit donc à travers les PSE de fournir une capacité d’investissement manquante principalement aux petits planteurs et aux communautés locales, leur permettant de réaliser des investissements dans le reboisement et l’agroforesterie, spécifiquement dans le cas de la conservation des forêts.
PM1 : Mise en place de quatre modalités de PSE : agroforesterie, reboisement villageois, régénération naturelle assistée, conservation de la forêt ;
PM 2 : Mise en place d’un dispositif de gouvernance du système national des PSE ;
PM 3 : Mise en place d’un mécanisme de financement domestique des PSE.
Option stratégique 7 : Aménagement du territoire et sécurisation foncière
Cette option a pour objectif d’accompagner la réforme du foncier rural et de relancer l’aménagement du territoire en Côte d’ivoire en y intégrant les enjeux de préservation de la ressource forestière. Les politiques et mesures proposées portent sur l’aménagement du territoire et la réforme du foncier rural.
Concernant l’aménagement du territoire, il s’agira de mettre en œuvre les politiques et mesures suivantes :
PM 1 : Intégration des enjeux de préservation de la ressource naturelle et du mécanisme REDD+ en général, dans le manuel d’élaboration des Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement du Territoire;
PM 2 : Appui aux collectivités territoriales pour la réalisation de schémas régionaux d’aménagement du territoire pour chacune des régions prioritaires pour la REDD+ ;
PM 3 : Développement d’un cadre national de l’aménagement du territoire et élaboration du schéma national d’aménagement du territoire.
Quant à la réforme du foncier rural, les politiques et mesures suivantes ont été proposées :
PM 1 : Rénovation des outils de gouvernance du domaine foncier rural ;
PM 2 : Rationalisation des opérations techniques de délimitation, d’enregistrement et de délivrance des actes fonciers ;
PM 3 : Intensification des campagnes de sensibilisation, d’information, de formation et de communication ;
PM 4 : Mise en place d’un mécanisme innovant de financement ;
PM 5 : Mise en place d’un mécanisme d’incitation à l’établissement du certificat foncier rural.
Option stratégique 8 : Planification nationale et réformes structurales pour la transition vers une économie verte
L’objectif est de favoriser l’élaboration et l’orientation des politiques et mesures nationales alignées sur les objectifs de développement durable en cohérence avec les engagements pris par le pays. Cette option est basée sur les politiques et mesures suivantes :
PM 1 : Intégration des Objectifs de la REDD+ et du Développement Durable dans les documents nationaux de développement (PND et vision 2040) ;
PM 2 : Internalisation de la valeur économique des services écosystémiques rendus par les forêts dans la comptabilité nationale ;
PM 3 : alignement des financements publics nationaux sur les objectifs REDD+
PM 4 : Contrôle de l’augmentation de la population : natalité et immigration.
Mesdames et Messieurs,
L’adoption de la stratégie nationale REDD+ marque la fin de la phase de préparation du processus REDD+ en Côte d’Ivoire. D’ores et déjà, la Côte d’Ivoire est engagée dans la phase d’investissement du mécanisme REDD+. Il s’agira de poursuivre la mise en œuvre des projets initiés lors de la première phase, et de développer de nouveaux projets et programmes pour couvrir l’ensemble du pays.
Cette phase de mise en œuvre est un défi extrêmement important, car elle doit aboutir à des changements structurels de la gouvernance forestière et environnementale, mais surtout aux paiements basés sur les résultats.
Je ne saurais clore mon propos, sans remercier les partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent depuis 2011. Il s’agit entre autres :
du PNUD ;
de la Banque mondiale ;
de l’Agence Française de Développement
d’ONU-Environnement ;
de la FAO ;
de l’ONU-REDD ;
de la Banque Africaine de Développement ;
du FEM ;
de l’Union Européenne.
Mesdames et Messieurs,
Vous l’avez bien compris, la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+ est un engagement national porté au plus haut niveau par le Président de la République et le Premier Ministre. Sa réussite requiert la mobilisation et la synergie de tous et de chacun, car « seul on va vite, mais ensemble on va loin » dit l’adage.
Je vous remercie pour votre aimable attention.