Les deux poids lourds du Rassemblement des Houphouëtistes, Alassane Ouattara et Konan Bédié, sont décidés à mettre fin aux récurrentes brouilles qui plombent leur relation. Face à un Soro Guillaume qui se position comme un potentiel challenger en 2020, le chef de l’Etat et le Sphinx de Daoukro préfèrent parler le même langage.
« Tant que le président Ouattara est à la barre, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a toutes les chances d’être le choix du Rassemblement des républicains (Rdr) à la présidentielle de 2020. Mais pour l’heure, le Rdr semble se préparer à laisser la présidence à un cadre PDCI qui ne dérangerait pas l’ordre actuel », commente le politologue Sylvain N’guessan, patron de l’Institut de Stratégies, après le récent tête-à-tête Ouattara-Bédié. Est-ce une stratégie du Rdr afin d’endormir son allié circonstanciel et l’ensommer le moment venu ? Tout porte à le croire, au regard des positions parfois tranchées de certains cadres à la rue Le Pic. « Seul le président Alassane Ouattara décidera si oui ou non un cadre du Rdr sera candidat aux élections de 2020. Pour l’heure, on s’en tient aux déclarations de notre leader », nous a confié Drissa Bamba, maire de Sinfra. Dans les coulisses de la présidence, on soutient qu’Ouattara et Bédié s’activent pour mettre sur les rails le parti unifié pour pérenniser le règne des Houphouëtistes. « Alternance ou pas, aujourd’hui, il s’agit de donner le pouvoir au Pdci sans que le Rdr ne perde ses prérogatives. Toutes ces négociations avec le Pdci devront se terminer par un consensus au profit des deux parties. Bien évidemment, cela demande un cadre du Pdci qui ait démontré sa loyauté vis-à-vis du président Ouattara depuis des lustres. Au Pdci, cette denrée est si rare qu’il n’y a qu’un cadre qui ait ces pré-requis : le Vice-président Duncan », observe le politologue Sylvain N’Guessan. Malgré cette volonté de Ouattara de céder le fauteuil présidentiel en 2020 à un cadre Pdci coloré ‘’Alassaniste’’, certains observateurs affirment que des noms au Rdr son sur la table. « Le Rdr a ses hommes pour un éventuel plan B, surtout que le président Guillaume Soro a choisi de défier son mentor. Cependant, quand on voit la froideur avec laquelle le président Ouattara a déjoué les pronostics du dernier congrès du Rdr, on se dit qu’il pourrait toujours surprendre. Mme Henriette Dagri Diabaté qui a ses entrées chez les présidents Bédié et Gbagbo pourrait constituer une vraie pièce de rechange ; surtout qu’elle a l’avantage de ne pas dégager trop de haine dans les autres partis politiques », analysent certaines sources. C’est évident au Rdr, on promet d’être attaché profondément à l’alternance mais dans le secrets, on cherche le cheval idéal face à un cadre Pdci ou encore à des éventuelles alliances Bédié-Soro avec l’appui du Fpi. Pour beaucoup, le Rdr gagnerait à céder le fauteuil présidentiel au risque de tout perdre. « Le Rdr doit faire preuve de finesse au risque de payer cash sa gourmandise », prévient Karim Ouattara, dans un post sur les réseaux sociaux.
Pdci, l’heure des équations
Au Pdci, on veut le contrôle de l’exécutif en 2020 même si cette idée irrite son allié. « Pour défendre sa citadelle, le Pdci devra compter que sur ses propres armes au cas où le Rdr revenait à la charge. Néanmoins le Vieux parti devra faire face à un autre souci en interne. Celui de mettre fin à la crise des générations », prévient un analyste. En effet, ils sont nombreux les militants qui ne cachent plus leur souhait de voir le ministre François Amichia ou encore Yasmina Ouegnin joués les premiers rôles en 2020, afin de donner un souffle nouveau au vieux parti. Malgré cette forte attente, Bédié, selon des sources concordantes préfèrent jouer la carte de la loyauté. « Entre Duncan ou Ahoussou Jeannot pour une transition douce et la jeune génération conduite par Jean-Louis Billon, Thierry Tanoh pour la rupture, il est clair que le Sphinx de Daoukro jouera la carte de la continuité en projetant en avant les deux ex-premiers ministres de Ouattara », nous confie un proche de Bédié.
Chief DADI
« Tant que le président Ouattara est à la barre, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a toutes les chances d’être le choix du Rassemblement des républicains (Rdr) à la présidentielle de 2020. Mais pour l’heure, le Rdr semble se préparer à laisser la présidence à un cadre PDCI qui ne dérangerait pas l’ordre actuel », commente le politologue Sylvain N’guessan, patron de l’Institut de Stratégies, après le récent tête-à-tête Ouattara-Bédié. Est-ce une stratégie du Rdr afin d’endormir son allié circonstanciel et l’ensommer le moment venu ? Tout porte à le croire, au regard des positions parfois tranchées de certains cadres à la rue Le Pic. « Seul le président Alassane Ouattara décidera si oui ou non un cadre du Rdr sera candidat aux élections de 2020. Pour l’heure, on s’en tient aux déclarations de notre leader », nous a confié Drissa Bamba, maire de Sinfra. Dans les coulisses de la présidence, on soutient qu’Ouattara et Bédié s’activent pour mettre sur les rails le parti unifié pour pérenniser le règne des Houphouëtistes. « Alternance ou pas, aujourd’hui, il s’agit de donner le pouvoir au Pdci sans que le Rdr ne perde ses prérogatives. Toutes ces négociations avec le Pdci devront se terminer par un consensus au profit des deux parties. Bien évidemment, cela demande un cadre du Pdci qui ait démontré sa loyauté vis-à-vis du président Ouattara depuis des lustres. Au Pdci, cette denrée est si rare qu’il n’y a qu’un cadre qui ait ces pré-requis : le Vice-président Duncan », observe le politologue Sylvain N’Guessan. Malgré cette volonté de Ouattara de céder le fauteuil présidentiel en 2020 à un cadre Pdci coloré ‘’Alassaniste’’, certains observateurs affirment que des noms au Rdr son sur la table. « Le Rdr a ses hommes pour un éventuel plan B, surtout que le président Guillaume Soro a choisi de défier son mentor. Cependant, quand on voit la froideur avec laquelle le président Ouattara a déjoué les pronostics du dernier congrès du Rdr, on se dit qu’il pourrait toujours surprendre. Mme Henriette Dagri Diabaté qui a ses entrées chez les présidents Bédié et Gbagbo pourrait constituer une vraie pièce de rechange ; surtout qu’elle a l’avantage de ne pas dégager trop de haine dans les autres partis politiques », analysent certaines sources. C’est évident au Rdr, on promet d’être attaché profondément à l’alternance mais dans le secrets, on cherche le cheval idéal face à un cadre Pdci ou encore à des éventuelles alliances Bédié-Soro avec l’appui du Fpi. Pour beaucoup, le Rdr gagnerait à céder le fauteuil présidentiel au risque de tout perdre. « Le Rdr doit faire preuve de finesse au risque de payer cash sa gourmandise », prévient Karim Ouattara, dans un post sur les réseaux sociaux.
Pdci, l’heure des équations
Au Pdci, on veut le contrôle de l’exécutif en 2020 même si cette idée irrite son allié. « Pour défendre sa citadelle, le Pdci devra compter que sur ses propres armes au cas où le Rdr revenait à la charge. Néanmoins le Vieux parti devra faire face à un autre souci en interne. Celui de mettre fin à la crise des générations », prévient un analyste. En effet, ils sont nombreux les militants qui ne cachent plus leur souhait de voir le ministre François Amichia ou encore Yasmina Ouegnin joués les premiers rôles en 2020, afin de donner un souffle nouveau au vieux parti. Malgré cette forte attente, Bédié, selon des sources concordantes préfèrent jouer la carte de la loyauté. « Entre Duncan ou Ahoussou Jeannot pour une transition douce et la jeune génération conduite par Jean-Louis Billon, Thierry Tanoh pour la rupture, il est clair que le Sphinx de Daoukro jouera la carte de la continuité en projetant en avant les deux ex-premiers ministres de Ouattara », nous confie un proche de Bédié.
Chief DADI