Abidjan, 19 nov (AIP) – La galerie de la Rotonde des arts contemporains d’Abidjan-Plateau a organisé, samedi, un entretien intimiste avec l’immense érudit, Djibril Tamsir Niane, dont le sujet portait sur son premier jour à l’école, sa découverte du cinéma, les indépendances ouest-africaines, la particularité de la Guinée avec la dictature de Sékou Touré et une magistrale conférence sur le thème de « La tradition orale et les moyens modernes de communication ».
Aiguillonné par le directeur de la galerie, Pr Yacouba Konaté, pendant près de trois heures, l'auteur de « Soundjata, l’épopée mandingue » s’est rappelé aux bons souvenirs de son enfance, de ses études, du régime révolutionnaire de Sékou Touré, marqué par un « désastre économique mais un triomphe mondial de figure de l’anticolonialisme ».
Il a particulièrement insisté sur la mobilisation des premiers intellectuels africains autour de la Guinée après son historique « Non » à la communauté franco-africaine proposée par le général De Gaulle, le divorce de Sékou Touré avec les intellectuels et surtout les péripéties de l’édition, en huit tomes, de « L’histoire générale de l’Afrique », sous l’égide de l’Unesco, un projet lancé en 1961 et qui a abouti, en 1998. Il a relevé que « ce sont les Africains qui ont été à la base du renouveau et de la naissance d’une histoire de l’Afrique ».
A son avis, l’oralité, à travers notamment les griots, recueille de trésors inexplorés dans tous les domaines de l’activité humaine et qu’elle gagnerait à s’adapter aux « moyens modernes de communication », les TIC, le cinéma, les écrits pour recueillir, vulgariser et perpétuer les ressorts de la cosmogonie et de la culture africaine, écrite par des Africains.
Cette rencontre avec Djibril Tamsir Niane s’inscrivait dans le cadre de la célébration du centenaire de l’ethnologue et cinéaste français, Jean Rouch (1907-2004). Ce dernier a réalisé une centaine de productions cinématographiques sur la question et dont quelques films ont été projetés lors d’un colloque qui s’est déroulé cette semaine à Abidjan.
(AIP)
aaa/cmas
Aiguillonné par le directeur de la galerie, Pr Yacouba Konaté, pendant près de trois heures, l'auteur de « Soundjata, l’épopée mandingue » s’est rappelé aux bons souvenirs de son enfance, de ses études, du régime révolutionnaire de Sékou Touré, marqué par un « désastre économique mais un triomphe mondial de figure de l’anticolonialisme ».
Il a particulièrement insisté sur la mobilisation des premiers intellectuels africains autour de la Guinée après son historique « Non » à la communauté franco-africaine proposée par le général De Gaulle, le divorce de Sékou Touré avec les intellectuels et surtout les péripéties de l’édition, en huit tomes, de « L’histoire générale de l’Afrique », sous l’égide de l’Unesco, un projet lancé en 1961 et qui a abouti, en 1998. Il a relevé que « ce sont les Africains qui ont été à la base du renouveau et de la naissance d’une histoire de l’Afrique ».
A son avis, l’oralité, à travers notamment les griots, recueille de trésors inexplorés dans tous les domaines de l’activité humaine et qu’elle gagnerait à s’adapter aux « moyens modernes de communication », les TIC, le cinéma, les écrits pour recueillir, vulgariser et perpétuer les ressorts de la cosmogonie et de la culture africaine, écrite par des Africains.
Cette rencontre avec Djibril Tamsir Niane s’inscrivait dans le cadre de la célébration du centenaire de l’ethnologue et cinéaste français, Jean Rouch (1907-2004). Ce dernier a réalisé une centaine de productions cinématographiques sur la question et dont quelques films ont été projetés lors d’un colloque qui s’est déroulé cette semaine à Abidjan.
(AIP)
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