Le secteur de l’assurance se porte bien. C'est le cas de la quasi-totalité des segments de cette activité, selon les chiffres émanant de l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire.
Le marché des assurances confirme son dynamisme à un rythme soutenu. Il ressort en effet des statistiques livrées par l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire (ASA-CI) que le chiffre d’affaires global pour l’exercice 2016 – dans l'attente de ceux de 2017 – a connu une hausse de 8,6% en comparaison avec l’exercice précédent. Il s’élevait à 308,93 milliards FCFA, contre 278,88 milliards FCFA en 2015, soit une augmentation en valeur absolue de près de 30 milliards FCFA.
Ce chiffre d’affaires fait apparaître une progression notable de l’assurance-vie, qui représente désormais 44% du marché, se rapprochant progressivement de l’assurance-non-vie, qui affiche 56 % au compteur de ce segment du marché, le plus évolutif, et de surcroît le premier de la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurance). Le chiffre d’affaires enregistré sur ce segment est 169,4 milliards FCFA, en hausse de 6,1% par rapport aux 159,6 milliards FCFA en fin d’exercice 2015. Cette variation s’explique principalement par la progression de la branche automobile (+12,1%) qui porte ce segment.
En ce qui concerne l’assurance-vie, le chiffre d’affaires s’établit à 133,5 milliards FCFA, par rapport aux 119,19 milliards FCFA de 2015, soit une progression de 12%. Cette progression est tirée par les contrats d’épargne qui dopent ce segment d’activité.
Les prestations payées au cours de l’exercice 2016 sont également en hausse. Celles-ci s’élèvent globalement à 154,43 milliards FCFA, contre 150,87 milliards en 2015, soit une augmentation de 2,3%, et 51% du chiffre d’affaires du marché.
Des interrogations autour de la CNPS
Le bilan présenté par l’ASA-CI est donc très satisfaisant, le marché des assurances ne s’est jamais aussi bien porté en Côte d’Ivoire, son niveau de progression étant supérieur au PIB (7,9%). «Le marché ivoirien a du potentiel sur certains segments, particulièrement la santé, l’automobile et le transport», nous précise Johnson Boa Roger, président de l’ASA-CI.
En revanche, il souligne que ce marché de l’assurance est confronté à certains facteurs qui peuvent entraver sa croissance : «Nous les avons identifiés et nous devons les adresser soit entre nous, assureurs, soit avec l’aide de la tutelle. Au nombre de ces problèmes figure la réforme de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) qui aura un impact sur les sociétés d’assurance-vie. La CNPS a en projet de s’investir dans l’assurance-santé et dans l’assurance par capitalisation, qui étaient jusqu’ici du ressort des sociétés d’assurance-vie. Si ce projet aboutissait, ce serait une grande perte pour les compagnies d’assurance parce que la CNPS est adossée au pouvoir public. Nous avons bon espoir, toutefois, de parvenir à un accord qui prenne en compte les intérêts de la CNPS et ceux des sociétés d’assurance.» Le président de l’ASA-CI fait également savoir qu’il est important pour les assureurs d’améliorer le règlement des sinistres, surtout ceux qui concernent les automobiles, s’ils veulent renforcer leur crédibilité aux yeux de leurs clients et de la population ivoirienne. La grande difficulté est surtout bien visible avec le sinistre corporel.
Dieudonné Wognin
Le marché des assurances confirme son dynamisme à un rythme soutenu. Il ressort en effet des statistiques livrées par l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire (ASA-CI) que le chiffre d’affaires global pour l’exercice 2016 – dans l'attente de ceux de 2017 – a connu une hausse de 8,6% en comparaison avec l’exercice précédent. Il s’élevait à 308,93 milliards FCFA, contre 278,88 milliards FCFA en 2015, soit une augmentation en valeur absolue de près de 30 milliards FCFA.
Ce chiffre d’affaires fait apparaître une progression notable de l’assurance-vie, qui représente désormais 44% du marché, se rapprochant progressivement de l’assurance-non-vie, qui affiche 56 % au compteur de ce segment du marché, le plus évolutif, et de surcroît le premier de la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurance). Le chiffre d’affaires enregistré sur ce segment est 169,4 milliards FCFA, en hausse de 6,1% par rapport aux 159,6 milliards FCFA en fin d’exercice 2015. Cette variation s’explique principalement par la progression de la branche automobile (+12,1%) qui porte ce segment.
En ce qui concerne l’assurance-vie, le chiffre d’affaires s’établit à 133,5 milliards FCFA, par rapport aux 119,19 milliards FCFA de 2015, soit une progression de 12%. Cette progression est tirée par les contrats d’épargne qui dopent ce segment d’activité.
Les prestations payées au cours de l’exercice 2016 sont également en hausse. Celles-ci s’élèvent globalement à 154,43 milliards FCFA, contre 150,87 milliards en 2015, soit une augmentation de 2,3%, et 51% du chiffre d’affaires du marché.
Des interrogations autour de la CNPS
Le bilan présenté par l’ASA-CI est donc très satisfaisant, le marché des assurances ne s’est jamais aussi bien porté en Côte d’Ivoire, son niveau de progression étant supérieur au PIB (7,9%). «Le marché ivoirien a du potentiel sur certains segments, particulièrement la santé, l’automobile et le transport», nous précise Johnson Boa Roger, président de l’ASA-CI.
En revanche, il souligne que ce marché de l’assurance est confronté à certains facteurs qui peuvent entraver sa croissance : «Nous les avons identifiés et nous devons les adresser soit entre nous, assureurs, soit avec l’aide de la tutelle. Au nombre de ces problèmes figure la réforme de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) qui aura un impact sur les sociétés d’assurance-vie. La CNPS a en projet de s’investir dans l’assurance-santé et dans l’assurance par capitalisation, qui étaient jusqu’ici du ressort des sociétés d’assurance-vie. Si ce projet aboutissait, ce serait une grande perte pour les compagnies d’assurance parce que la CNPS est adossée au pouvoir public. Nous avons bon espoir, toutefois, de parvenir à un accord qui prenne en compte les intérêts de la CNPS et ceux des sociétés d’assurance.» Le président de l’ASA-CI fait également savoir qu’il est important pour les assureurs d’améliorer le règlement des sinistres, surtout ceux qui concernent les automobiles, s’ils veulent renforcer leur crédibilité aux yeux de leurs clients et de la population ivoirienne. La grande difficulté est surtout bien visible avec le sinistre corporel.
Dieudonné Wognin