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Politique Publié le lundi 15 janvier 2018 | Partis Politiques

Nouvel an 2018: Ouattara Gnonzié, président du RPP s’adresse aux ivoiriens

© Partis Politiques Par DR
Ouattara Gnonzié, président du Rassemblement pour la paix
Je voudrais d’abord vous saluer, tous et toutes, pour votre forte présence ce matin. La cérémonie de ce jour constitue pour nous une étape importante dans la construction et l’implantation de notre Parti.
Avant d’y revenir plus tard, je voudrais au seuil de ce nouvel an vous dire et vous exprimer tous mes vœux de Santé, de Bonheur.
Je vous souhaite à vous-même, à vos familles ainsi que tous ceux qui vous sont chers, le meilleur pour cette nouvelle année 2018. Pour la Côte d’Ivoire et tous nos compatriotes que cette année apporte plus de prospérité aux faibles et démunis de notre société.
Pour nous tous, militants ou non militants du RPP, je n’oublie pas l’essentiel : la Paix.
La Paix pour chacun d’entre vous.
La Paix pour la Côte d’Ivoire.
On ne le dira jamais assez, la denrée la plus précieuse dans notre monde, aujourd’hui, comme hier, c’est la Paix.
Aujourd’hui en Côte d’Ivoire plus qu’ailleurs. Certes nous observons quelques fois des instants et des moments d’accalmie.
Mais les derniers coups de feux entendus ces jours-ci à Bouaké et à l’Ouest viennent, comme pour, nous rappeler qu’il serait hasardeux et démagogique d’affirmer que la Côte d’Ivoire a retrouvé la Paix.
Lorsqu’on scrute bien les signaux, de la vie socio politique ivoirienne, notre pays apparait avec clarté comme un Volcan qui somnole sous nos pieds.
Ce que l’on ignore c’est le moment de la secousse et l’irruption des laves catastrophiques.
Mais, on peut penser que, si la conduite des affaires et la gestion du pays se poursuivent comme cela se fait maintenant, le Volcan ne mettra certainement plus longtemps pour exploser et faire jaillir sa fusion mortelle.
Un homme ou une femme quelles que soient leur intelligence, leurs qualités, bonnes ou mauvaises, lorsqu’ils décident de se mettre au service de leurs Concitoyens et de les servir, ils n’ont désormais qu’un seul maitre : c’est le peuple. Et ils se doivent de l’écouter. Parce qu’ils en sont les serviteurs.
Ecouter le peuple, exercer sa volonté et non la sienne. Lorsque les convictions d’un homme ou une femme d’Etat sont en contradiction avec celles du peuple, ils doivent avoir le courage d’en tirer les conséquences.
Depuis la crise post-électorale de 2010, les ivoiriens, presque dans leur entièreté, je veux dire, ceux qui en sont sortis vivant ou indemnes, crient leur douleur.
Pour conjurer leur malheur, panser et cicatriser leurs plaies, ils ne cessent de réclamer une réconciliation nationale. Mais vainement.
Ces derniers temps, cependant, on commence à entendre des cris de désespoir, venant d’hommes et de femmes, de grandes factures et de grande sagesse, qui jusque-là ont gardé le silence.
Ces jours ci, ces religieux, ces diplomates, ces intellectuels, ces organisations de la société civile, ivoiriens et non ivoiriens, ont de la peine à se taire en voyant la Côte d’Ivoire sombrer et s’enfoncer progressivement dans les ténèbres de l’intolérance et de la bêtise politiques.
Tous appellent de leurs vœux, un seul acte, une seule initiative : la réconciliation nationale par le dialogue.
En effet la réconciliation que les ivoiriens réclament, à cor et cri, ce ne sont ni des discours, moins de la rhétorique.
Ce qu’ils attendent, c’est des gestes et actes forts et significatifs. Faire apaiser le climat socio-politique notamment par une initiative de grande portée, fraternelle, sociale et humanitaire, à l’égard de tous les prisonniers politiques y compris le Président GBAGBO et son épouse, ainsi que le Ministre Charles Blé GOUDE.
La première action de la réconciliation qui sonne comme un préalable : C’est rassembler toutes les forces politiques, sociales, économiques, culturelles, coutumières ou traditionnelles, vieux et jeunes, hommes et femmes ; tous en un même lieu pour s’exprimer, se parler, face à face, les yeux dans les yeux.
En la matière, Dialogue et concertation nationales, la Côte d’Ivoire à une expérience, une tradition, une culture et des précédents.
La paix, politique éssentielle, du Président HOUPHOUET BOGNY, a toujours reposé sur un tryptique :
- Dialogue
- Concertation
- Tolérance.
Ce tryptique lui-même s’appuie sur :
- La Fraternité
- Le Pardon
- La Solidarité
- Et le Partage.
Sans doute, dans la situation actuelle, faudrait-il faire une supplication au Président de la République:
- Monsieur le Président,
- Prenez une initiative
- Fixez une date
- Indiquer un lieu pour rassembler toutes les couches de la société ivoirienne sans exception, afin qu’elles se parlent, se concertent et dialoguent.
- Se faisant M. le Président, vous aurez guéri la Côte d’Ivoire, et tous les ivoiriens vous seront reconnaissants.
Toutes autre initiatives qu’on vous conseille, Monsieur le Président, n’est que perte de temps qui prolonge d’autant la souffrance des ivoiriens.
Nos compatriotes réclament une réconciliation vraie et sincère et non un pansement sur une jambe en bois.
La sagesse des peuples nous recommande cependant de ne jamais trop tirer sur la corde.
Mesdames et Messieurs, je suis de ceux qui pensent que le champ ou l’arène politiques ne doivent être le lieu où tous les coups sont permis.
L’insolence, les insultes, l’arrogance, la vengeance, la discourtoisie, les emprisonnements sans fondements et pire les meurtres, les crimes, et assassinats, ne relèvent en aucune façon du champ politique.
Pour moi, et à mes yeux, quelle que soit l’importance de l’enjeu, l’homme politique, qu’il soit au pouvoir ou opposant, doit demeurer serein, calme, courtois, fairplay et gentlemen. Cependant il faut critiquer, dire la vérité, sans la moindre haine et animosité. Parce qu’un adversaire politique n’est, et demeure, qu’un adversaire et non un ennemi.
C’est ce que nous nous efforçons de faire au RPP : Dire la vérité, à quiconque, en toutes occasions.
Surtout ma formation et les nombreuses années d’exercice de mon métier de Journaliste m’ont appris que la recherche et l’expression de la vérité, certes, ne plaisent pas toujours mais, c’est elle, et seulement elle, qui fait avancer la société, éclaire le monde.
C’est dans cet esprit que j’agis toujours. Parce que le mensonge, l’hypocrisie conduisent à l’enlisement, à la stagnation de la nation et aux rabougrissements de toutes natures.
C’est pourquoi, je voudrais, relever sans la moindre acrimonie, quelques phrases du dernier message du Président de la République à la Nation.
Cette intervention ; comme, il se doit, passe en revue, l’essentiel des préoccupations des ivoiriens, sauf, naturellement la réconciliation nationale sur laquelle l’on a fait un blackout.
Mais quelque part, dans cette allocution, parlant du renouvellement des élections régionales, municipales et sénatoriales, les collaborateurs du chef de l’Etat, l’ont contraint, sciemment ou inconsciemment, à faire une sortie de route.
En effet, justifiant l’organisation de ces élections, on a fait dire au Président, qu’elles constituaient une occasion pour renforcer l’Alliance RHDP.
C’est une faute contre la constitution et nos lois.
Selon celles-ci, le Président de la République est le garant de l’unité de la nation. Il est aussi le Président de tous les ivoiriens, sans exception.
Il n’est pas le Président d’un clan, d’un parti ou d’un groupement politique. Surtout lorsqu’il arbore le manteau de Président de la République et se met à la tribune pour s’adresser à la nation, c’est-à-dire à tous les ivoiriens.
Même s’il est vrai que la nouvelle constitution a fait disparaitre l’article relatif à l’incompatibilité entre la fonction de Chef de Parti et de celle de Président de la République, il faut se garder de faire la confusion des genres.
S’adresser à la nation ce n’est pas parler à un clan. Encore moins prendre et annoncer des mesures de portée nationale pour faire des faveurs ou donner des avantages à son clan au détriment des autres.
Et vice versa, parler à la tribune d’un parti politique n’a pas, non plus, valeur d’une adresse à la Nation.
Cette confusion démontre, s’il en était encore besoin, que la Côte d’Ivoire, au plan démocratique, marche à reculons et nous ramène progressivement vers les pratiques du Parti-Etat et du Parti Unique des débuts de l’indépendance, dispositions et pratiques avec lesquelles HOUPHOUET BOIGNY lui-même a rompu près de 10 ans avant sa mort.
Nous devons tous, autant que nous sommes, respecter et faire respecter nos lois pour accélérer l’enracinement de la démocratie dans notre pays. La démocratie commence par des élections libres, transparentes et crédibles.
Notre pays va en organiser cette année et en 2020 pour le renouvellement du mandat présidentiel.
Aucun parti ou groupement politique, quel qu’il soit, ne peut espérer gouverner la Côte d’Ivoire dans la Paix et la quiétude tant qu’un certain nombre de conditions ne sont mises en œuvre.
- J’ai parlé de la transparence et de la crédibilité des élections.
- J’ai aussi fait cas de la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Surtout pour 2020, tous les indicateurs font apparaitre qu’il s’agit de consultations à risques.
Peut être, même à un échelon, plus élevé que 2010.
Le bouillonnement, et les tensions qui se font jour, déjà, dans certains états-majors, en sont une illustration.
Ensuite les similitudes, entre les deux consultations, 2010 et 2020, sont légions.
1) Dans les deux cas les armes circulent abondamment et des lots importants d’armes sont dans la nature.
2) Le climat politique national est loin d’être serein et convivial. Ça pourrait être même pire en 2020.
3) En 2010, le cadre électoral était consensuel. Les gouvernants avaient même offert la présidence de la Commission Electorale, à l’opposition.
Au moment où nous sommes à cette tribune la Commission Electorale non seulement n’est pas consensuelle, mais elle est dirigée depuis bientôt dix ans par la coalition au pouvoir.
Cette coalition qui s’est donnée la part du lion, dans la composition de la Commission, se fait en plus appuyer et soutenir par une armée de fonctionnaires ayant les mêmes pouvoirs et prérogatives que les Commissaires désignés par les Partis Politiques et la Société Civile.
Mesdames et Messieurs,
Je vais terminer, en parlant de nous-même, notre Parti, le RPP.
Comme vous le savez nous venons d’organiser le 2ème Congrès Ordinaire de notre Parti.
Je voudrais encore féliciter tous ceux et celles qui ont contribué au succès de ces assises.
Ce fut un Congrès bien organisé : belle mobilisation, bon déroulement des travaux et résolutions pertinentes.
Je présente mes félicitations à tous ceux qui à la faveur de ce Congrès ont accédé à des responsabilités :
- Le Comité de la Direction du Parti
- Le Bureau Politique
- Le Comité Central (au nombre de 400) qui sera Investi au cour de cette cérémonie (tout à l’heure).
Je n’oublie pas de dire, grand merci, à vous tous qui m’avez fait l’honneur de me confirmer à la tête de notre Parti à l’unamité des Congressistes.
Je ferais en sorte que nos ambitions, nos désirs, deviennent des réalités avec le concours de vous tous.
Je me félicite de l’esprit qui est né au sein du Parti à la suite de ce Congrès. Cela pourrait s’appeler l’Esprit RPP du 2ème Congrès.
Cet esprit se traduit par le grand dévouement, le volontarisme et les sacrifices dont chaque militant fait montre avec un zèle sans précédent.
En conséquence de quoi, désormais, tous les militants se sentent concernés par les charges, le financement et le fonctionnement du Parti.
Volontairement chaque militant en fonction de ses moyens, non seulement, apporte sa contribution, mais recrute aussi pour le compte du Parti.
En six mois nous avons enregistré l’adhésion de plusieurs centaines de militants dont des Cadres de très haut niveau.
A ceux et celles qui viennent de nous rejoindre nous vous disons Merci et Akwaba. Ici vous êtes dans la maison de la Paix et du Dialogue. Ici la liberté d’expression n’est pas un vain mot.
C’est le lieu de dire à tous nos militants que toutes les résolutions du Congrès seront mises en œuvre.
Nous avons décidé de reconquérir les terres que nous avons perdues par le traumatisme de la crise post-électorale.
Un programme d’implantation du Parti dans tous les départements, où nous n’avons pas de bases, vient d’être élaboré par la Vice-présidence et les Secrétariats Chargés de l’implantation. Les premières missions ont commencé il y’a trois (03) semaines dans l’Ouest montagneux.
D’ici la fin 2018, nous aurons fait le tour de la Côte d’Ivoire pour réimplanter le Parti là où cela s’avère nécessaire.
Parallèlement aux installations et implantations, un programme de prise de contacts et de meetings dans toutes les régions est en voie d’élaboration par le Secrétariat Général.
Nous avons également rédigé et mis en œuvre un cahier des charges et mission pour tous ceux qui occupent des responsabilités au sien du RPP.
Désormais chaque Vice-président, Secrétaire National ou Adjoint connait ses attributions.
Nous attendons, incessamment, de chacun d’entre eux un plan d’actions.
Nous avons également redynamisé notre service de communication. Vous ressentez certainement déjà les premiers résultats de leurs actions. Nous sommes à la recherche des moyens pour l’acquisition d’outils de travail pour rendre nos communicateurs plus performants et opérationnels.
Pour des militants mieux outillés, et mieux informés également, des programmes de formation politique vont commencer bientôt. Chacun de nos militants doit savoir et défendre les valeurs essentielles qui sont les nôtres.
Il est important que tous les militants sachent qui nous sommes au RPP. Qu’est ce qui nous distingue des autres Partis Politiques.
Un ouvrage déjà rédigé et imprimé répond à toutes les questions concernant le RPP et la vie politique nationale.
Tous les militants doivent l’acquérir avec une modeste contribution permettant de faire face aux frais d’impression.
De même les cartes de membres du Parti pour 2018 seront disponibles la semaine prochaine.
Mesdames, Messieurs, j’imagine que vous attendez la position du Parti, relativement aux Elections Locales et Sénatoriales annoncés pour 2018.
La Direction du Parti et l’ensemble des instances se prononceront bientôt.
Cependant je relève, comme vous, la précipitation de l’annonce, sans concertation, alors qu’il avait été indiqué par ailleurs que toutes les consultations électorales en Côte d’Ivoire se feront après l’élection présidentielle de 2020. C’est d’ailleurs ce qui justifie que l’on ait écourté le mandat des députés actuels. Au lieu d’un quinquennat, ils ne vont siéger que 4 ans.
Si le gouvernement emprunte une démarche logique et équitable, les élus municipaux et régionaux de 2018 n’auront qu’un mandat réduit à trois ans qui prendra fin à la même période que celle de la législature actuelle.
Une élection, c’est d’abord un cadre, ensuite des étapes et des procédures.
Nous serons très attentifs à tout ce cheminement.
Il faut savoir qu’un parti politique, quels que soient sa capacité de mobilisation et ses moyens, ne peut prospérer dans un environnement ou l’inéquité et l’abus sont les règles majeures.
Mesdames, Messieurs Chers frères et sœurs, pour terminer, je vous réitère toute ma gratitude pour le calme, la sérénité et la cohésion dont vous avez toujours fait preuve, lorsqu’il arrive que des loubards se déchainent contre le Parti dans certains journaux.
Nous sommes un Parti de Paix, de Tolérance et de Rassemblement. Nos portes restent et demeurent toujours ouvertes…
Nul ne doit cependant oublier que le RPP est un Parti à équistance des extrêmes. Autrement dit là où la violence, le désordre, la barbarie, les injures, l’arrogance et l’hypocrisie prospèrent le RPP n’y a pas sa place.
C’est la raison pour laquelle nous avons toujours exigé que la Côte d’Ivoire soit une République démocratique exemplaire.
Parce que si l’honneur de la République est :
- d’ostraciser et de banaliser l’opposition et les opposants.
- de faire abstraction du Dialogue, de la concertation, de la fraternité, de l’équité et de la tolérance dans la marche de la nation, il est évident qu’une telle République, qui exclut une partie de ses enfants, ne peut être qu’une République rabougrie n’ayant l’adhésion que d’une petite frange de citoyens. Les autres ne s’y reconnaissant pas.
Dans une telle République la recherche de la paix et de la cohésion sociale ne peuvent relever, naturellement, que des travaux d’hercule. Mais il revient aux gouvernants de lâcher du lest, au nom de la sauvegarde de l’intérêt national qui passe par la paix, la cohésion sociale et le développement.

Merci à tous et à toutes.
Encore une fois encore Bonne et Heureuse année 2018.

Vive le RPP !
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