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Économie Publié le mardi 23 janvier 2018 | Diasporas-News

Economie : Trois questions à Edem TENGUE, Directeur Emergence Capital, Young Leaders de la Fondation AfricaFrance

© Diasporas-News Par DR
Edem TENGUE, Directeur Emergence Capital, Young Leaders de la Fondation AfricaFrance
« Nous ne devons pas nous satisfaire du succès de la première édition »

Diasporas-News : Quelles leçons tirez-vous de la première édition de la conférence internationale sur l’entrepreneuriat et la croissance que vous avez co-organisée ?

Edem TENGUE : La première leçon à tirer au bout des deux journées de travaux, c’est qu’il existe une réelle expertise en Afrique qui a une connaissance approfondie du monde entrepreneurial. Cette conférence nous a surtout permis de créer une synergie autour de cette thématique. La deuxième leçon que je retiens, c’est l’envie de cette jeunesse africaine de transformer ce continent. La présence à cette rencontre de chefs d’entreprise venus d’horizons divers partager leur expérience avec nous, a montré que l’Afrique a sa place dans les échanges économiques. Autre leçon à retenir de cette conférence de Lomé, c’est que les jeunes ont compris qu’ils doivent s’auto-employer et créer de la valeur. Mon satisfecit est d’autant plus grand que pour une fois, la parole a été donnée à cette nouvelle Afrique, à des femmes et des hommes dont l’âge moyen est de 31 ans. Une jeunesse très volontaire qui a pris conscience de sa capacité à produire et à faire en sorte que l’Afrique ne demande pas constamment de l’aide et qu’elle demande juste des échanges équitables.

D-N : Quelles sont les recommandations formulées aux dirigeants de l’UEMOA ?

E.T : Nous en avons arrêté un peu plus d’une dizaine. Les principales, c’est de donner l’accès à l’information aux jeunes sur l’entrepreneuriat, de revoir le cadre juridique afin de créer des statuts particuliers pour les entreprenants. En effet, lors de la rencontre, nombre de jeunes ont exprimé leur désarroi parce qu’ils ne comprennent pas qu’au lendemain de la création de leur entreprise, ils sont débiteurs vis-à-vis de leurs créanciers. Il y a aussi plusieurs barrières à lever comme le cas du coût de l’électricité en zone rurale. Il faut permettre à des opérateurs privés de proposer de l’électricité bon marché aux populations. En matière de financement des PME et PMI, nous avons formulé aussi des recommandations.

D-N : Après le succès de cette première conférence, envisagez-vous d’organiser d’autres éditions ?

E.T : En effet, après le succès de la première édition, et à la demande des jeunes, nous envisageons de faire de cette rencontre un rendez-vous périodique. Nous ne devons pas non plus nous satisfaire de la réussite de cette première édition. Dans toute œuvre humaine, il y a toujours des imperfections à corriger et des choses à améliorer. Avant de nous projeter sur l’avenir, notre rôle, Emergence Capital, Young Leaders de la fondation AfricaFrance et le Club 2030 Afrique, sera de mobiliser les huit Etats de l’UEMOA à avoir une oreille attentive aux recommandations que je viens d’énumérer. Il est évident que si nous sommes écoutés et que nous avons le soutien de nos dirigeants, il nous sera facile d’organiser les prochaines éditions.

Clément Yao, envoyé spécial à Lomé
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