Abidjan - Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Dhaneshwar Ghura, a visité Ouagadougou, Abidjan, Lomé, et Dakar entre le 11 et le 24 janvier pour des discussions avec les institutions de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sur les politiques communes de ses pays membres.
«La croissance économique régionale a dû dépasser 6% en 2017 pour la sixième année consécutive, en dépit de chocs négatifs des termes de l’échange et de préoccupations sécuritaires. L’inflation est restée faible, y compris en raison d’une bonne production agricole», a affirmé le chef de mission Dhaneshwar Ghura.
L’équipe du FMI a précisé que les perspectives de croissance restent favorables mais sont sujettes à des risques défavorables. Pour elle, la croissance économique devrait rester supérieure à 6% sur le moyen terme, sous l’hypothèse cruciale d’une bonne mise en œuvre des programmes d’assainissement budgétaire et des réformes structurelles.
Les principaux risques pesant sur cette perspective incluent des dérapages dans les programmes de consolidations budgétaires, des lenteurs dans la mise en place des réformes structurelles, de nouveaux défis sécuritaires, ainsi que des incertitudes relatives à la croissance mondiale et aux conditions sur les marchés financiers internationaux.
Le chef de mission a fait observer que l’ajustement des déficits budgétaires nationaux vers le critère de convergence de l’UEMOA de 3% du PIB à partir de 2019 est crucial pour assurer la stabilité macroéconomique et soutenir la croissance.
Par conséquent, 2018 est une année critique pour assurer la convergence vers des déficits budgétaires soutenables. La consolidation budgétaire nécessitera d’accroitre la mobilisation des ressources intérieures et de prioriser les dépenses. Notamment, des réformes de politique fiscale pourraient permettre de créer un espace pour réduire les déficits budgétaires sans compromettre l’investissement en infrastructures publiques et les dépenses sociales et de sécurité.
«Les mesures prises par la BCEAO depuis fin 2016 ont permis d’initier un rééquilibrage des conditions monétaires et de stimuler le développement du marché interbancaire. Toutefois, des tensions de liquidité sur le marché monétaire sont réapparues depuis septembre 2017, augmentant ainsi les taux interbancaires », a relevé l’équipe du FMI.
La mission a encouragé la BCEAO à ajuster ses opérations de politique monétaire si de telles tensions persistent, ou en cas de nouvelles tensions sur les réserves de changes.
Comme solution, le chef de mission a insisté sur les réformes ambitieuses pour moderniser le secteur financier, conformément aux principes de Bâle II et III.
Ces réformes incluent l’augmentation graduelle, sur plusieurs années, du capital minimum requis, l’introduction d’un nouveau plan comptable, la création d’un système de supervision consolidé des groupes bancaires, le renforcement du cadre de résolution bancaire, et la mise en place d’un fonds de garantie des dépôts.
La mission a encouragé les autorités régionales à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre effective de ces importantes réformes qui devraient permettre d’améliorer la qualité du portefeuille de prêts des banques et rendre le système financier plus stable et plus résilient face aux chocs.
Toutefois, a expliqué la mission du FMI, les déséquilibres internes et externes ont persisté. Selon M. Ghura, le déficit budgétaire consolidé à 4,6% du PIB en 2017 a contribué à une hausse du déficit du compte courant extérieur.
bsp/fmo
«La croissance économique régionale a dû dépasser 6% en 2017 pour la sixième année consécutive, en dépit de chocs négatifs des termes de l’échange et de préoccupations sécuritaires. L’inflation est restée faible, y compris en raison d’une bonne production agricole», a affirmé le chef de mission Dhaneshwar Ghura.
L’équipe du FMI a précisé que les perspectives de croissance restent favorables mais sont sujettes à des risques défavorables. Pour elle, la croissance économique devrait rester supérieure à 6% sur le moyen terme, sous l’hypothèse cruciale d’une bonne mise en œuvre des programmes d’assainissement budgétaire et des réformes structurelles.
Les principaux risques pesant sur cette perspective incluent des dérapages dans les programmes de consolidations budgétaires, des lenteurs dans la mise en place des réformes structurelles, de nouveaux défis sécuritaires, ainsi que des incertitudes relatives à la croissance mondiale et aux conditions sur les marchés financiers internationaux.
Le chef de mission a fait observer que l’ajustement des déficits budgétaires nationaux vers le critère de convergence de l’UEMOA de 3% du PIB à partir de 2019 est crucial pour assurer la stabilité macroéconomique et soutenir la croissance.
Par conséquent, 2018 est une année critique pour assurer la convergence vers des déficits budgétaires soutenables. La consolidation budgétaire nécessitera d’accroitre la mobilisation des ressources intérieures et de prioriser les dépenses. Notamment, des réformes de politique fiscale pourraient permettre de créer un espace pour réduire les déficits budgétaires sans compromettre l’investissement en infrastructures publiques et les dépenses sociales et de sécurité.
«Les mesures prises par la BCEAO depuis fin 2016 ont permis d’initier un rééquilibrage des conditions monétaires et de stimuler le développement du marché interbancaire. Toutefois, des tensions de liquidité sur le marché monétaire sont réapparues depuis septembre 2017, augmentant ainsi les taux interbancaires », a relevé l’équipe du FMI.
La mission a encouragé la BCEAO à ajuster ses opérations de politique monétaire si de telles tensions persistent, ou en cas de nouvelles tensions sur les réserves de changes.
Comme solution, le chef de mission a insisté sur les réformes ambitieuses pour moderniser le secteur financier, conformément aux principes de Bâle II et III.
Ces réformes incluent l’augmentation graduelle, sur plusieurs années, du capital minimum requis, l’introduction d’un nouveau plan comptable, la création d’un système de supervision consolidé des groupes bancaires, le renforcement du cadre de résolution bancaire, et la mise en place d’un fonds de garantie des dépôts.
La mission a encouragé les autorités régionales à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre effective de ces importantes réformes qui devraient permettre d’améliorer la qualité du portefeuille de prêts des banques et rendre le système financier plus stable et plus résilient face aux chocs.
Toutefois, a expliqué la mission du FMI, les déséquilibres internes et externes ont persisté. Selon M. Ghura, le déficit budgétaire consolidé à 4,6% du PIB en 2017 a contribué à une hausse du déficit du compte courant extérieur.
bsp/fmo