L’on a frôlé le pire jeudi dernier à Toumbokro. Dans cette localité située à 22 kms de Bouaflé sur l’axe Yamoussoukro, des agriculteurs très en colère contre des bouviers-peuhls et leurs responsables du Projet de gestion intégré des ranchs et stations (Progirs) ont failli en découdre avec ces derniers. Les agriculteurs accusent les éleveurs de laisser les bêtes de la station de recherche, détruire leurs plantations. C’est la promptitude des éléments de la gendarmerie de la brigade de Kossou qui a fait baisser la tension. Il était 10 h 52, quand nous arrivions jeudi dernier à Toumbokro. A l’entrée principale de la localité, des populations très remontées, tenaient en mains des pancartes. Elles ont même érigé des barricades à l’aide de pneus incendiés. Alertée, la brigade de Kossou s’est rendue sur les lieux. Le médiateur du jour, le commandant Ouattara Bassiaka a appelé les populations au calme. « Dans l’urgence, il faut des mesures conservatoires comme on a constaté qu’il existe un collectif de peulh, nous allons les mettre à contribution. Ils doivent travailler à ramener la paix en retirant les bœufs des zones de culture. Nous sommes venus pour calmer les producteurs», a-t-il expliqué à l’occasion de la rencontre avec les acteurs en conflit. « Nous allons rester ici pour accompagner les éleveurs à retirer les animaux des champs. On ne mettra pas de feu sur qui que ce soit. Nous allons remonter les informations à la hiérarchie et allons trouver un terrain d’entente afin que la paix revienne. Ensemble, nous allons gérer cette situation pour trouver le juste milieu de cette affaire », a conclu le commandant. Rappelons que ce vaste domaine d’une superficie de 200 ha appartenant à l’institut de recherche agronomie tropical ceinturé par des plantations agricoles a été créé en 1963 par le président Félix Houphouët-Boigny pour permettre aux Ingénieurs agricoles de faire des recherches sur les plants d’Hévéa, de café et de palmier à huile.
Y.K.
correspondant régionale
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