Abidjan (Côte d’Ivoire) - La Banque mondiale exhorte l’Etat de Côte d’Ivoire à une utilisation accrue de la technologie pour accroître la transformation de son économie, soutenant que les entreprises ivoiriennes "restent aujourd’hui 3 à 4 fois moins productives que leurs homologues dans les pays émergents", dans un rapport publié jeudi.
"La croissance du revenu par habitant a été modeste en Côte d’Ivoire au cours des deux dernières décennies, en dépit d’une embellie depuis 2012. Cette performance se reflète également au sein des entreprises qui restent aujourd’hui 3 à 4 fois moins productives que leurs homologues dans les pays émergents", indique le rapport.
Le 6ème rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, rendu public jeudi lors d’une cérémonie à la Primature, en présence de certains membres du gouvernement, des Ong et des acteurs du secteur privé est intitulé "Aux portes du paradis".
Il montre comment la Côte d’Ivoire pourrait rattraper son "retard technologique", car en dépit des progrès réalisés depuis la sortie de crise, en 2011, la majorité des entreprises ivoiriennes restent moins productives au plan technologique par rapport aux pays émergents qui ont suivi la même trajectoire.
Afin de rattraper son retard, la Banque mondiale estime que la Côte d’Ivoire devrait non seulement améliorer son cadre de politique économique et institutionnelle mais aussi favoriser les investissements directs étrangers ainsi que les exportations qui sont les vecteurs pour les transferts technologiques et de compétentes.
Ce rapport note que la Chine, la Malaisie et l’Indonésie ont réussi à rattraper une partie de leur retard par rapport aux pays les plus avancés en permettant à leurs entreprises d’assimiler et d’adapter le mieux possible le progrès technologique au cours du temps.
La Banque mondiale suggère trois actions complémentaires. Elle encourage l’Etat ivoirien à diffuser de nouvelles technologies avec une ouverture vers l’extérieur, renforcer les capacités locales et la connectivité tant physique que virtuelle car l’innovation s’accélère avec l’échange de biens, de services, de personnes et surtout d’idées.
"Pour la Côte d’Ivoire, cette stratégie s’impose avec un sentiment d’urgence. Si le pays a encore enregistré un taux de croissance parmi les plus élevés du monde en 2017, cette performance provient en grande partie de l’efficacité de sa politique budgétaire, de son programme d’investissement et des facteurs exogènes comme les termes de l’échange et les conditions climatiques favorables", a dit Pierre Laporte, Directeur des opérations de la Banque mondiale à Abidjan.
Il a fait observer que pour "conforter cette rapide croissance, tout en la rendant plus inclusive, le pays aura besoin de s’appuyer sur un secteur privé plus performant, produisant plus et mieux, en vue de créer les emplois productifs dont la jeunesse ivoirienne a tant besoin".
Le ministre ivoirien de l’économie et des finances Adama Koné s’est félicité que la Côte d’Ivoire soit sur "le bon chemin même si des difficultés demeurent". Il a assuré que le gouvernement maintiendra les réformes sectorielles et un environnement des affaires propice afin de permettre au secteur privé de jouer son rôle en créant de la richesse et de l’emploi.
Le rapport insiste sur une ouverture "intelligente" vers l’extérieur en vue d’un renforcement des compétences locales et des réseaux de connectivité dans le pays. Ce qui devrait permettre d’optimiser les synergies et d’engendrer des gains de compétitivité pour les entreprises ivoiriennes.
AP/ls
"La croissance du revenu par habitant a été modeste en Côte d’Ivoire au cours des deux dernières décennies, en dépit d’une embellie depuis 2012. Cette performance se reflète également au sein des entreprises qui restent aujourd’hui 3 à 4 fois moins productives que leurs homologues dans les pays émergents", indique le rapport.
Le 6ème rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, rendu public jeudi lors d’une cérémonie à la Primature, en présence de certains membres du gouvernement, des Ong et des acteurs du secteur privé est intitulé "Aux portes du paradis".
Il montre comment la Côte d’Ivoire pourrait rattraper son "retard technologique", car en dépit des progrès réalisés depuis la sortie de crise, en 2011, la majorité des entreprises ivoiriennes restent moins productives au plan technologique par rapport aux pays émergents qui ont suivi la même trajectoire.
Afin de rattraper son retard, la Banque mondiale estime que la Côte d’Ivoire devrait non seulement améliorer son cadre de politique économique et institutionnelle mais aussi favoriser les investissements directs étrangers ainsi que les exportations qui sont les vecteurs pour les transferts technologiques et de compétentes.
Ce rapport note que la Chine, la Malaisie et l’Indonésie ont réussi à rattraper une partie de leur retard par rapport aux pays les plus avancés en permettant à leurs entreprises d’assimiler et d’adapter le mieux possible le progrès technologique au cours du temps.
La Banque mondiale suggère trois actions complémentaires. Elle encourage l’Etat ivoirien à diffuser de nouvelles technologies avec une ouverture vers l’extérieur, renforcer les capacités locales et la connectivité tant physique que virtuelle car l’innovation s’accélère avec l’échange de biens, de services, de personnes et surtout d’idées.
"Pour la Côte d’Ivoire, cette stratégie s’impose avec un sentiment d’urgence. Si le pays a encore enregistré un taux de croissance parmi les plus élevés du monde en 2017, cette performance provient en grande partie de l’efficacité de sa politique budgétaire, de son programme d’investissement et des facteurs exogènes comme les termes de l’échange et les conditions climatiques favorables", a dit Pierre Laporte, Directeur des opérations de la Banque mondiale à Abidjan.
Il a fait observer que pour "conforter cette rapide croissance, tout en la rendant plus inclusive, le pays aura besoin de s’appuyer sur un secteur privé plus performant, produisant plus et mieux, en vue de créer les emplois productifs dont la jeunesse ivoirienne a tant besoin".
Le ministre ivoirien de l’économie et des finances Adama Koné s’est félicité que la Côte d’Ivoire soit sur "le bon chemin même si des difficultés demeurent". Il a assuré que le gouvernement maintiendra les réformes sectorielles et un environnement des affaires propice afin de permettre au secteur privé de jouer son rôle en créant de la richesse et de l’emploi.
Le rapport insiste sur une ouverture "intelligente" vers l’extérieur en vue d’un renforcement des compétences locales et des réseaux de connectivité dans le pays. Ce qui devrait permettre d’optimiser les synergies et d’engendrer des gains de compétitivité pour les entreprises ivoiriennes.
AP/ls