Fils de boulanger, Jean Claude Choquet, 70 ans, ex-meilleur prix de France de boulangerie, est installé en Côte d’Ivoire depuis 2011.
Son établissement « boulangerie française », est situé à Angré 8e tranche Espace Ferrari. Il y emploie une trentaine de jeunes. Jean Claude Choquet partage son expérience avec Afrikipresse.
Originaire de Nantes (France), il est boulanger depuis 1963, fils de boulanger et papa d’un boulanger pâtissier, Jérôme Choquet, 47 ans.
« Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai obtenu le meilleur prix de France en 1986, pendant 18 ans, j’ai été président de la fédération des boulangers de l’ouest de la France, et président adjoint au niveau national pendant 15 ans, vice-président de la chambre des métiers de l’Assemblée permanente de la chambre des métiers. À ce titre, j’ai été amené à faire des formations à travers l’Europe et l’Afrique. Lors d’un séjour en Afrique, j’ai eu l’occasion de rencontrer des passionnés de pain français. Ces personnes étaient très intéressées par le pain français, et ont souhaité que la boulangerie ivoirienne soit au niveau de la boulangerie française et que ce soit des ivoiriens qui soient les maîtres de la boulangerie; donc ils m’ont encouragé à faire une création qui soit à la fois une boulangerie commerciale et également un centre de formation pour accueillir des bac+3. Ce projet est né, après le changement en 2011 en Côte d’Ivoire », dit-il pour expliquer le contexte de son arrivée en Côte d’Ivoire.
À la question de savoir le fond du projet, il répond : « Les stagiaires devaient venir pendant 1 an à la boulangerie pour apprendre le métier de la pâtisserie. Ensuite, passer plus de 6 mois en France pour passer le CAP pour être soit boulanger soit pâtissier afin d’obtenir le brevet de maîtrise qui certifiait qu’on avait affaire à un public d’un niveau intellectuel. Voilà le projet ambitieux qu’on avait, le ministre Jean Louis Billon et moi. L’État s’était engagé à nous aider à réaliser ce projet, malheureusement et c’est sans doute aussi l’un des problèmes profond de l’Afrique, la corruption a fait que nous n’avons jamais touché l’argent qui nous avait été promis et le centre n’a pas vu le jour.
Cependant, il y’a des collègues boulangers qui nous envoient leurs salariés pour une formation aux recettes françaises aussi bien dans la pâtisserie, que dans la boulangerie. Les salariés africains sont formés dans nos laboratoires pâtissiers dans notre boulangerie. Nous leur enseignons les rudiments qui leur manquent notamment la rigueur dans les recettes».
Il a 26 salariés, et 2 projets de développement de boulangeries françaises.
Son regard et ses conseils : « Le réseau est très important ici en Côte d’Ivoire. J’aimerais dire aux jeunes d’apprendre un vrai métier afin de pouvoir en vivre. Je dis aux jeunes que je rencontre, qu’il vaut mieux gagner 100.000 Fcfa, ou 150.000 Fcfa ici à Abidjan, que de gagner 2000 Euros dans le centre de Paris, alors qu’avec cette somme à Paris ce n’est pas possible de vivre. On est parfois obligé d’aller en banlieue avec les frais de métro et les charges insupportables».
Afrikipresse
Son établissement « boulangerie française », est situé à Angré 8e tranche Espace Ferrari. Il y emploie une trentaine de jeunes. Jean Claude Choquet partage son expérience avec Afrikipresse.
Originaire de Nantes (France), il est boulanger depuis 1963, fils de boulanger et papa d’un boulanger pâtissier, Jérôme Choquet, 47 ans.
« Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai obtenu le meilleur prix de France en 1986, pendant 18 ans, j’ai été président de la fédération des boulangers de l’ouest de la France, et président adjoint au niveau national pendant 15 ans, vice-président de la chambre des métiers de l’Assemblée permanente de la chambre des métiers. À ce titre, j’ai été amené à faire des formations à travers l’Europe et l’Afrique. Lors d’un séjour en Afrique, j’ai eu l’occasion de rencontrer des passionnés de pain français. Ces personnes étaient très intéressées par le pain français, et ont souhaité que la boulangerie ivoirienne soit au niveau de la boulangerie française et que ce soit des ivoiriens qui soient les maîtres de la boulangerie; donc ils m’ont encouragé à faire une création qui soit à la fois une boulangerie commerciale et également un centre de formation pour accueillir des bac+3. Ce projet est né, après le changement en 2011 en Côte d’Ivoire », dit-il pour expliquer le contexte de son arrivée en Côte d’Ivoire.
À la question de savoir le fond du projet, il répond : « Les stagiaires devaient venir pendant 1 an à la boulangerie pour apprendre le métier de la pâtisserie. Ensuite, passer plus de 6 mois en France pour passer le CAP pour être soit boulanger soit pâtissier afin d’obtenir le brevet de maîtrise qui certifiait qu’on avait affaire à un public d’un niveau intellectuel. Voilà le projet ambitieux qu’on avait, le ministre Jean Louis Billon et moi. L’État s’était engagé à nous aider à réaliser ce projet, malheureusement et c’est sans doute aussi l’un des problèmes profond de l’Afrique, la corruption a fait que nous n’avons jamais touché l’argent qui nous avait été promis et le centre n’a pas vu le jour.
Cependant, il y’a des collègues boulangers qui nous envoient leurs salariés pour une formation aux recettes françaises aussi bien dans la pâtisserie, que dans la boulangerie. Les salariés africains sont formés dans nos laboratoires pâtissiers dans notre boulangerie. Nous leur enseignons les rudiments qui leur manquent notamment la rigueur dans les recettes».
Il a 26 salariés, et 2 projets de développement de boulangeries françaises.
Son regard et ses conseils : « Le réseau est très important ici en Côte d’Ivoire. J’aimerais dire aux jeunes d’apprendre un vrai métier afin de pouvoir en vivre. Je dis aux jeunes que je rencontre, qu’il vaut mieux gagner 100.000 Fcfa, ou 150.000 Fcfa ici à Abidjan, que de gagner 2000 Euros dans le centre de Paris, alors qu’avec cette somme à Paris ce n’est pas possible de vivre. On est parfois obligé d’aller en banlieue avec les frais de métro et les charges insupportables».
Afrikipresse