Ceuta (Espagne) - Le procès d’un Ivoirien, dont l’enfant de 8 ans avait été caché dans une valise pour passer la frontière sud de l’Europe, a débuté mardi à Ceuta, l’enclave espagnole située dans le nord du Maroc.
L’enfant vit actuellement dans la banlieue de Paris avec sa mère, en attendant de savoir si son père va être condamné.
Devant les médias, il est apparu intimidé, bonnet sur la tête, sans dire un mot, mais devait être interrogé par le tribunal.
Le 7 mai 2015, une valise transportée par une jeune fille marocaine avait été passée au scanner à un poste frontière de Ceuta: les gardes civils, stupéfaits, avaient vu apparaître la silhouette d’un enfant recroquevillé en position foetale.
Le parquet réclame trois ans de prison à l’encontre du père du garçon, Ali Ouattara, 45 ans.
"On avait mis en danger la vie de l’enfant, recroquevillé d’une façon inhumaine dans une très petite valise sans ventilation", a lu le président du tribunal, Fernando Teson, au début de l’audience, résumant un argument de l’accusation.
Devant les juges, Ali a plaidé qu’il vivait alors depuis huit ans en Espagne - avec titre de séjour, travail stable, logement - et avait pu faire venir sa femme et sa fille mais pas son petit dernier pour lequel l’administration refusait le regroupement familial au motif que ses 1.300 euros de salaire n’étaient pas suffisants.
Il a assuré avoir payé 5.000 euros à un réseau de passeurs qui a ensuite changé maintes fois de stratégie en le trompant.
"Un homme en Côte d’Ivoire, un Camerounais, nous avait dit qu’il pouvait faire venir mon fils avec un visa provisoire jusqu’à Madrid mais j’y suis allé et l’enfant ne venait pas. Puis ils m’ont dit qu’il arriverait à Casablanca, j’y suis allé, et ils m’ont dit qu’Adou passerait la frontière à Ceuta".
"Cela, je le comprends: vous vouliez faire venir votre fils", a dit le procureur. "Mais vous ne vous êtes pas préoccupé de savoir dans quelles circonstances et n’avez pas pensé que cela pouvait conduire à un certain type d’illégalité".
Le père a assuré qu’il n’avait jamais imaginé que son fils serait glissé dans une valise.
La jeune Marocaine ayant transporté le bagage est recherchée par la justice, a annoncé le tribunal, le parquet réclamant six ans de prison à son encontre.
Ali, ex-professeur de philosophie et de français à Abidjan, était arrivé en 2006 en Espagne, clandestinement par la mer, comme des milliers d’Africains le font chaque année à bord d’embarcations de fortune.
lbx/mck/ces
L’enfant vit actuellement dans la banlieue de Paris avec sa mère, en attendant de savoir si son père va être condamné.
Devant les médias, il est apparu intimidé, bonnet sur la tête, sans dire un mot, mais devait être interrogé par le tribunal.
Le 7 mai 2015, une valise transportée par une jeune fille marocaine avait été passée au scanner à un poste frontière de Ceuta: les gardes civils, stupéfaits, avaient vu apparaître la silhouette d’un enfant recroquevillé en position foetale.
Le parquet réclame trois ans de prison à l’encontre du père du garçon, Ali Ouattara, 45 ans.
"On avait mis en danger la vie de l’enfant, recroquevillé d’une façon inhumaine dans une très petite valise sans ventilation", a lu le président du tribunal, Fernando Teson, au début de l’audience, résumant un argument de l’accusation.
Devant les juges, Ali a plaidé qu’il vivait alors depuis huit ans en Espagne - avec titre de séjour, travail stable, logement - et avait pu faire venir sa femme et sa fille mais pas son petit dernier pour lequel l’administration refusait le regroupement familial au motif que ses 1.300 euros de salaire n’étaient pas suffisants.
Il a assuré avoir payé 5.000 euros à un réseau de passeurs qui a ensuite changé maintes fois de stratégie en le trompant.
"Un homme en Côte d’Ivoire, un Camerounais, nous avait dit qu’il pouvait faire venir mon fils avec un visa provisoire jusqu’à Madrid mais j’y suis allé et l’enfant ne venait pas. Puis ils m’ont dit qu’il arriverait à Casablanca, j’y suis allé, et ils m’ont dit qu’Adou passerait la frontière à Ceuta".
"Cela, je le comprends: vous vouliez faire venir votre fils", a dit le procureur. "Mais vous ne vous êtes pas préoccupé de savoir dans quelles circonstances et n’avez pas pensé que cela pouvait conduire à un certain type d’illégalité".
Le père a assuré qu’il n’avait jamais imaginé que son fils serait glissé dans une valise.
La jeune Marocaine ayant transporté le bagage est recherchée par la justice, a annoncé le tribunal, le parquet réclamant six ans de prison à son encontre.
Ali, ex-professeur de philosophie et de français à Abidjan, était arrivé en 2006 en Espagne, clandestinement par la mer, comme des milliers d’Africains le font chaque année à bord d’embarcations de fortune.
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