De retour au bercail après quelques années passées en exil, des femmes ivoiriennes réussissent à Danané (645 km à l’Ouest d’Abidjan) leur autonomisation grâce à des activités agricoles qu’elles mènent avec le soutien du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR).
Dans un champ de manioc de plus de 2 hectares sis dans le village Kpakiepleu, à 5 km de Danané en plein cœur de la forêt, des femmes sont à la tâche. ‘’Power (pouvoir en anglais)’’, lance Anicette Gopko, leader des femmes de fonctions libérales, victimes de guerre des départements de Danané.
En réponse, ses camarades répondent par des applaudissements suivis des propos « pouvoir, pouvoir ». C’est par ce leitmotiv, que les membres de ce groupement débutent les travaux dans leur champ.
Des chants en Yacouba , la principale langue de la région , des danses du terroir constituent l’ambiance d’une journée de travail. Cette bonne humeur et cette ambiance cordiale sont des moyens pour se galvaniser et surmonter les difficultés, la fatigue.
« Nous avons le pouvoir de nous défendre, nous avons le pouvoir de nous prendre en charge », reprend la première responsable de ce groupement composé d’une vingtaine de femmes qui avaient pour la majorité séjourné en Guinée et au Libéria, deux pays frontaliers de la Côte d’Ivoire.
La principale activité de ces femmes demeure la transformation du manioc en Attiéké et en Placali, deux mets très prisés par les populations ivoiriennes et au-delà des frontières.
«L’activité marche. Nous arrivons à nous prendre en charge et scolariser nos enfants », rassure fièrement Mme Gopko , la présidente de ce groupement.
Comme toute œuvre naissance, ces femmes ont connu des difficultés au début de cette initiative.
« Le début n’était pas facile car on ne maîtrisait pas la fabrication de l’Attiéké. Le HCR a recruté des gens pour nous former », a-t-elle expliqué lors d’une visite dans le champ avec des responsables de l’Agence onusienne.
« Maintenant, nous nous arrivons à le faire et notre Attiéké dure environ 2 semaines », vante Annicette Gokpo avec des revenus d’environ 200 000 par an pour chaque membre.
Les membres de ce groupement entendent propulser et diversifier davantage leurs activités si bien que les besoins s’imposent.
« Nous avons besoin de tricycles, cela va nous permettre de transporter nos produits pour faire évacuer nos produits de même qu’une une broyeuse », égrène la présidente qui note dans la foulée l’acquisition d’un terrain dans la banlieue de Danané. La pisciculture est un autre projet que le groupement compte explorer.
Sur l’historique de ces actrices du monde agricole à Danané, l’administrateur chargé des solutions durables au HCR , Antoine Momenou, a fait savoir que ce regroupement s’inscrit « dans un contexte de réintégration ».
« Le rapatriement n’est pas seulement une activité logistique qui consiste à prendre le réfugié dans son pays d’asile pour l’amener dans son pays d’origine », indique l’Administrateur qui salue ce succès et le courage des dames.
Poursuivant, il révèle que ce groupement « a été appuyé considérablement à hauteur de 4 090 000 frs cfa » par l’Agence. « Nous encourageons nos sœurs qui sont au Libéria, en Guinée de revenir», lance Mme Annicette Gokpo.
Bien que consciente des difficultés, elle est convaincue que seul le travail paye et permet un épanouissement de la femme. « Venez travailler comme nous (...). Le début n’a pas été facile mais aujourd’hui nous arrivons à sourire », conclut-elle.
SY/l
Dans un champ de manioc de plus de 2 hectares sis dans le village Kpakiepleu, à 5 km de Danané en plein cœur de la forêt, des femmes sont à la tâche. ‘’Power (pouvoir en anglais)’’, lance Anicette Gopko, leader des femmes de fonctions libérales, victimes de guerre des départements de Danané.
En réponse, ses camarades répondent par des applaudissements suivis des propos « pouvoir, pouvoir ». C’est par ce leitmotiv, que les membres de ce groupement débutent les travaux dans leur champ.
Des chants en Yacouba , la principale langue de la région , des danses du terroir constituent l’ambiance d’une journée de travail. Cette bonne humeur et cette ambiance cordiale sont des moyens pour se galvaniser et surmonter les difficultés, la fatigue.
« Nous avons le pouvoir de nous défendre, nous avons le pouvoir de nous prendre en charge », reprend la première responsable de ce groupement composé d’une vingtaine de femmes qui avaient pour la majorité séjourné en Guinée et au Libéria, deux pays frontaliers de la Côte d’Ivoire.
La principale activité de ces femmes demeure la transformation du manioc en Attiéké et en Placali, deux mets très prisés par les populations ivoiriennes et au-delà des frontières.
«L’activité marche. Nous arrivons à nous prendre en charge et scolariser nos enfants », rassure fièrement Mme Gopko , la présidente de ce groupement.
Comme toute œuvre naissance, ces femmes ont connu des difficultés au début de cette initiative.
« Le début n’était pas facile car on ne maîtrisait pas la fabrication de l’Attiéké. Le HCR a recruté des gens pour nous former », a-t-elle expliqué lors d’une visite dans le champ avec des responsables de l’Agence onusienne.
« Maintenant, nous nous arrivons à le faire et notre Attiéké dure environ 2 semaines », vante Annicette Gokpo avec des revenus d’environ 200 000 par an pour chaque membre.
Les membres de ce groupement entendent propulser et diversifier davantage leurs activités si bien que les besoins s’imposent.
« Nous avons besoin de tricycles, cela va nous permettre de transporter nos produits pour faire évacuer nos produits de même qu’une une broyeuse », égrène la présidente qui note dans la foulée l’acquisition d’un terrain dans la banlieue de Danané. La pisciculture est un autre projet que le groupement compte explorer.
Sur l’historique de ces actrices du monde agricole à Danané, l’administrateur chargé des solutions durables au HCR , Antoine Momenou, a fait savoir que ce regroupement s’inscrit « dans un contexte de réintégration ».
« Le rapatriement n’est pas seulement une activité logistique qui consiste à prendre le réfugié dans son pays d’asile pour l’amener dans son pays d’origine », indique l’Administrateur qui salue ce succès et le courage des dames.
Poursuivant, il révèle que ce groupement « a été appuyé considérablement à hauteur de 4 090 000 frs cfa » par l’Agence. « Nous encourageons nos sœurs qui sont au Libéria, en Guinée de revenir», lance Mme Annicette Gokpo.
Bien que consciente des difficultés, elle est convaincue que seul le travail paye et permet un épanouissement de la femme. « Venez travailler comme nous (...). Le début n’a pas été facile mais aujourd’hui nous arrivons à sourire », conclut-elle.
SY/l