Une production estimée à 360. 000 tonnes, 50. 000 personnes qui travaillent dans le secteur. La banane dessert, encore appelée banane douce a mis la Côte d’Ivoire au premier rang des producteurs devant le Cameroun.
Les producteurs ivoiriens, jouent désormais la carte d’un produit naturel respectant l’environnement, contrairement aux producteurs d’Amérique Latine, dont la concurrence est féroce, mais qui continuent à utiliser massivement les produits chimiques servant à détruire les parasites des cultures (insecticides et nématicides contre les vers). Avec une récolte qui retrouve son niveau d’avant la crise de 2014 et une consommation qui augmente en Europe, le secteur ivoirien de la banane, exporte essentiellement sa production vers l’Union Européenne (France, Royaume-Uni, Italie, Espagne) et semble retrouver le sourire, grâce à l’État de Côte d’Ivoire et l’Union européenne. En aidant massivement les producteurs de banane, l’État ivoirien et l’Union européenne ont permis la modernisation de la filière, surtout que ce fruit est exempté de taxes douanières à l’entrée de l’UE.
Les défis à relever par les producteurs ivoiriens pour résister à la concurrence
Bruxelles souhaite respecter les règles de concurrence et de non-discrimination. L’UE qui accorde déjà à la banane concurrente d'Amérique centrale des détaxes dans le cadre d'accords bilatéraux, mettra fin au programme d'accompagnement « BAM », dont bénéficiait le secteur africain. Or, la Côte d’Ivoire produit 360. 000 tonnes de bananes, l’Amérique, 4 millions de tonnes à bas prix au moment où l’Union européenne met fin au régime préférentiel et au moment où une surproduction mondiale fait chuter les prix. S’ils veulent résister à la concurrence, les producteurs ivoiriens se retrouvent dans la nécessité d’améliorer leur compétitivité à l’exportation et améliorer la pénétration du marché national et sous-régional, ce qui suppose trois choses : a) amélioration de la qualité b) amélioration de la productivité c) promouvoir la banane-dessert en terme de plaisir et ses qualités nutritionnelles en terme de santé.
La carte de la qualité : afin de rester compétitive, la banane africaine doit jouer la carte de l'environnement, s'affranchir de l’addiction aux pesticides, insecticides et autres nématicides contre les vers. La Compagnie fruitière explore déjà cette voie écologique dans les bananeraies d'Afrique de l'Ouest. Elle doit aussi élever la qualification professionnelle de tous ceux qui travaillent dans ce secteur, tout en améliorant les conditions de vie des travailleurs.
La carte du plaisir : se nourrir est certes l’un des besoins fondamentaux, mais la nourriture ne peut pas être dissociée de la notion de plaisir, une notion que véhicule le moment du dessert.
La carte de la santé : le dessert n'est pas toujours bon pour la ligne. Or, les qualités nutritionnelles (santé) et organoleptiques (ce qui excite un récepteur sensoriel) de la banane ne sont pas contradictoires. La qualité, le plaisir et la santé doivent être les vecteurs d’une stratégie de communication et de promotion de la banane-dessert au plan national. Et les publicités diffusées dans les Antilles françaises en disent long sur l’intérêt de consommer a banane douce : « Mangez la banane par les deux bouts : une bouchée de plaisir, une bouchée d’énergie », « Bonjour banane, Adieu p’tit creux ».
L’enjeu économique, une carte à privilégier
Aucun pays ne peut faire le pari de la croissance sans une souveraineté et une sécurité alimentaire. Des pays africains importent plus de 80 % des produits agro-alimentaires dont ils ont besoin et 90 % de leur viande. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, les activités agricoles et agro-alimentaires représentent 27 % du PIB, 40 % des recettes à l’exportation. Des progrès ont été faits depuis, avec notamment l’élaboration du Programme national d’investissement agricole (PNIA) et les Mesures d’accompagnement de la banane (MAB). Il ne reste qu’à les consolider pour assurer la souveraineté et la sécurité alimentaires de la Côte d’Ivoire.
OD
Les producteurs ivoiriens, jouent désormais la carte d’un produit naturel respectant l’environnement, contrairement aux producteurs d’Amérique Latine, dont la concurrence est féroce, mais qui continuent à utiliser massivement les produits chimiques servant à détruire les parasites des cultures (insecticides et nématicides contre les vers). Avec une récolte qui retrouve son niveau d’avant la crise de 2014 et une consommation qui augmente en Europe, le secteur ivoirien de la banane, exporte essentiellement sa production vers l’Union Européenne (France, Royaume-Uni, Italie, Espagne) et semble retrouver le sourire, grâce à l’État de Côte d’Ivoire et l’Union européenne. En aidant massivement les producteurs de banane, l’État ivoirien et l’Union européenne ont permis la modernisation de la filière, surtout que ce fruit est exempté de taxes douanières à l’entrée de l’UE.
Les défis à relever par les producteurs ivoiriens pour résister à la concurrence
Bruxelles souhaite respecter les règles de concurrence et de non-discrimination. L’UE qui accorde déjà à la banane concurrente d'Amérique centrale des détaxes dans le cadre d'accords bilatéraux, mettra fin au programme d'accompagnement « BAM », dont bénéficiait le secteur africain. Or, la Côte d’Ivoire produit 360. 000 tonnes de bananes, l’Amérique, 4 millions de tonnes à bas prix au moment où l’Union européenne met fin au régime préférentiel et au moment où une surproduction mondiale fait chuter les prix. S’ils veulent résister à la concurrence, les producteurs ivoiriens se retrouvent dans la nécessité d’améliorer leur compétitivité à l’exportation et améliorer la pénétration du marché national et sous-régional, ce qui suppose trois choses : a) amélioration de la qualité b) amélioration de la productivité c) promouvoir la banane-dessert en terme de plaisir et ses qualités nutritionnelles en terme de santé.
La carte de la qualité : afin de rester compétitive, la banane africaine doit jouer la carte de l'environnement, s'affranchir de l’addiction aux pesticides, insecticides et autres nématicides contre les vers. La Compagnie fruitière explore déjà cette voie écologique dans les bananeraies d'Afrique de l'Ouest. Elle doit aussi élever la qualification professionnelle de tous ceux qui travaillent dans ce secteur, tout en améliorant les conditions de vie des travailleurs.
La carte du plaisir : se nourrir est certes l’un des besoins fondamentaux, mais la nourriture ne peut pas être dissociée de la notion de plaisir, une notion que véhicule le moment du dessert.
La carte de la santé : le dessert n'est pas toujours bon pour la ligne. Or, les qualités nutritionnelles (santé) et organoleptiques (ce qui excite un récepteur sensoriel) de la banane ne sont pas contradictoires. La qualité, le plaisir et la santé doivent être les vecteurs d’une stratégie de communication et de promotion de la banane-dessert au plan national. Et les publicités diffusées dans les Antilles françaises en disent long sur l’intérêt de consommer a banane douce : « Mangez la banane par les deux bouts : une bouchée de plaisir, une bouchée d’énergie », « Bonjour banane, Adieu p’tit creux ».
L’enjeu économique, une carte à privilégier
Aucun pays ne peut faire le pari de la croissance sans une souveraineté et une sécurité alimentaire. Des pays africains importent plus de 80 % des produits agro-alimentaires dont ils ont besoin et 90 % de leur viande. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, les activités agricoles et agro-alimentaires représentent 27 % du PIB, 40 % des recettes à l’exportation. Des progrès ont été faits depuis, avec notamment l’élaboration du Programme national d’investissement agricole (PNIA) et les Mesures d’accompagnement de la banane (MAB). Il ne reste qu’à les consolider pour assurer la souveraineté et la sécurité alimentaires de la Côte d’Ivoire.
OD