Michael Kleiner est délégué au développement économique à la Direction générale du développement économique, de la recherche et de l’innovation de la République et Canton de Genève en Suisse. Dans un entretien accordé à l’IA , lors de son séjour en Côte d’Ivoire pour la sixième édition du Africa Ceo Forum, il a invité les africains à être les principaux artisans de leur développement.
Qu’est-ce que cela vous fait de participer à ce forum qui se tient en Côte d’Ivoire ?
Pour le canton de Genève, c’est extrêmement important d’être présent ici à Abidjan, parce que l’Africa CEO forum est né à Genève en 2012. Il y a eu déjà 4 éditions à Genève ; maintenant c’est la deuxième ici à Abidjan, et normalement les organisateurs vont mettre en place un rythme d’alternance. Donc il y aura une année sur deux à Genève et une année sur deux sur le continent africain. Maintenant il y a eu 2 fois à Abidjan, ils aimeraient bien aussi partir dans d’autres destinations. Mais pour nous, ce qui est important, c’est de renforcer notre partenariat avec les organisateurs pour maintenir l’alternance et faire en sorte qu’avec l’Africa Ceo forum tous ces gens extrêmement importants, et qui font tourner l’Afrique et qui font vraiment marcher l’économie africaine, se réunissent régulièrement chez nous également.
Qu’est-ce qui a milité en faveur de la Suisse pour qu’il soit le premier pays européen et abrite 4 fois successif ce forum ?
Je crois qu’il y’ a plusieurs facteurs.Un facteur, c’est le fait que la Suisse n’a pas de passé colonial. La Suisse est un pays vraiment neutre du point de vue africain. Donc les africains viennent de l’Afrique francophone, de l’Afrique anglophone et de l’Afrique lusophone. Ils se réunissent à Genève, il n’y a pas d’apriori. Il y’a vraiment une neutralité et tout le monde vient volontiers à Genève pour se réunir. Genève est aussi le centre de l’ONU et des autres organisations. Donc il y’a aussi une utilité de rencontres pas seulement entre CEO, mais aussi entre d’autres partenaires. Et puis Genève est aussi un centre de la finance avec des capacités d’investissement qui sont assez importants et donc il y’a beaucoup d’entrepreneurs africains qui veulent rencontrer des investisseurs en Suisse.
Il y a deux ans de cela (2016) que Côte d’Ivoire avait été victime d’un attentat terroriste, cela ne vous pas inquiété en venant ici ?
Le souci qu’il y avait eu il y a 3 ans en arrière ici à Abidjan, parce que normalement il y a 3 ans en arrière et que cela devait être dû se produire en Côte d’Ivoire, c’était Ébola. C’était plus des questions de santé et au dernier moment les organisateurs ont décidé de le garder à Genève malheureusement parce qu’il y avait l’épidémie d’Ebola du côté de la Sierra Leone et du Liberia. Aujourd’hui il n’y a plus d’Ebola. Le terrorisme, nous l’avons aussi en Europe. La catastrophe terroriste est toujours présente. Il y’a beaucoup de personnes qui sont parties en Syrie et qui sont en train de revenir en Europe aujourd’hui. L’incertitude est partout, elle n’est pas seulement ici en Afrique de l’Ouest ou ailleurs dans un continent africain .
Quatre (4) éditions organisées en Suisse. Quel plus-value concrètement au développement de la Suisse ?
Cela a commencé comme une plate-forme. Nous, on offre notre service et on dit venez-vous réunir à Genève, rencontrez-vous et faites des affaires à Genève et c’est comme cela a commencé. Maintenant de plus en plus, Genève s’implique parce qu’elle voit qu’il y’a vraiment un intérêt de la part des entrepreneurs africains. Pour Genève, il y’a vraiment une collaboration qui est en train de se mettre en place. On n’a pas vraiment des effets très concrets à vous montrer aujourd’hui ; c’est simplement le fait qu’il connaisse bien Genève et qu’ils viennent régulièrement à Genève, cela fait qu’il y’a un meilleur dialogue, il y’a vraiment quelque chose qui se passe avec nos entreprises locales en Suisse. On a de grandes entreprises puisque nous avons de grosses entreprises qui sont actives sur le continent africain et le fait de se réunir régulièrement favorise les affaires.
Nous sommes à la deuxième journée (Ndlr mardi 27 mars), êtes-vous satisfaits du niveau de l’organisation ?
Nous ne sommes pas juge. C’est la première fois que je viens à Africa CEO forum à Abidjan (je connaissais Abidjan déjà avant). Je trouve que c’est extrêmement bien organisé. Le Palais des Congrès est magnifique, c’est nettement plus gros que celui qu’on a à Genève, puisque à Genève, c’est sous une tente , une structure éphémère. On est tellement bien accueilli ici , les gens sont chaleureux et serviables, pour un congrès de cette qualité là c’est formidable
Y’a-t-il une volonté réelle pour les entrepreneurs africains à investir en Suisse. Quels sont les secteurs qui sont les plus concernés ?
Normalement, c’est plus dans l’autre sens, c’est-à-dire que ce sont les entrepreneurs africains qui viennent chercher des investissements en Suisse et dans le reste de l’Europe. Nous évidemment on aimerait voir les énormes entreprises africaines se développer en Europe ce serait l’ultime réussite de l’Afrique CEO forum, c’est vraiment d’échanger entre le Nord et le Sud il n’y a plus sud qui dépend du Nord ou qui demande au nord d’investir. Au contraire c’est le sud qui vient aussi se développer lui-même au côté du Nord, et ça se serait vraiment l’ultime réussite de ce type de forum.
Pourquoi jusqu’à présent cela n’est pas encore concret ?
Tout le monde vous dira que le potentiel de développement est en Afrique. L’Europe, c’est déjà des marchés très matures. Il y’a déjà énormément de concurrence ; ce n’est pas évident d’arriver quand on est de l’extérieur sur un marché européen. On le voit avec les Chinois, avec les Américains. Aujourd’hui ils ont beaucoup de peine à rentrer sur le marché européen. L’Afrique aujourd’hui a un potentiel de développement qui est encore très important. Nous, ce qu’on recherche, c’est que les africains développent l’Afrique. Il ne faudrait pas que ce soit les Chinois, les Européens ou les Américains qui développent l’Afrique parce que s’ils viennent développer ici quelque chose, ils repartent avec l’argent chez eux. La solution durable qu’on recherche, c’est que ce soit les africains qui développent leur propre continent. C’est pour cela qu’on est très heureux de voir ce forum se dérouler ici en Afrique. C’est vraiment cette expérience que nous sommes en train de vivre parce que cela favorise les affaires.
Réalisé par Ernest F
Qu’est-ce que cela vous fait de participer à ce forum qui se tient en Côte d’Ivoire ?
Pour le canton de Genève, c’est extrêmement important d’être présent ici à Abidjan, parce que l’Africa CEO forum est né à Genève en 2012. Il y a eu déjà 4 éditions à Genève ; maintenant c’est la deuxième ici à Abidjan, et normalement les organisateurs vont mettre en place un rythme d’alternance. Donc il y aura une année sur deux à Genève et une année sur deux sur le continent africain. Maintenant il y a eu 2 fois à Abidjan, ils aimeraient bien aussi partir dans d’autres destinations. Mais pour nous, ce qui est important, c’est de renforcer notre partenariat avec les organisateurs pour maintenir l’alternance et faire en sorte qu’avec l’Africa Ceo forum tous ces gens extrêmement importants, et qui font tourner l’Afrique et qui font vraiment marcher l’économie africaine, se réunissent régulièrement chez nous également.
Qu’est-ce qui a milité en faveur de la Suisse pour qu’il soit le premier pays européen et abrite 4 fois successif ce forum ?
Je crois qu’il y’ a plusieurs facteurs.Un facteur, c’est le fait que la Suisse n’a pas de passé colonial. La Suisse est un pays vraiment neutre du point de vue africain. Donc les africains viennent de l’Afrique francophone, de l’Afrique anglophone et de l’Afrique lusophone. Ils se réunissent à Genève, il n’y a pas d’apriori. Il y’a vraiment une neutralité et tout le monde vient volontiers à Genève pour se réunir. Genève est aussi le centre de l’ONU et des autres organisations. Donc il y’a aussi une utilité de rencontres pas seulement entre CEO, mais aussi entre d’autres partenaires. Et puis Genève est aussi un centre de la finance avec des capacités d’investissement qui sont assez importants et donc il y’a beaucoup d’entrepreneurs africains qui veulent rencontrer des investisseurs en Suisse.
Il y a deux ans de cela (2016) que Côte d’Ivoire avait été victime d’un attentat terroriste, cela ne vous pas inquiété en venant ici ?
Le souci qu’il y avait eu il y a 3 ans en arrière ici à Abidjan, parce que normalement il y a 3 ans en arrière et que cela devait être dû se produire en Côte d’Ivoire, c’était Ébola. C’était plus des questions de santé et au dernier moment les organisateurs ont décidé de le garder à Genève malheureusement parce qu’il y avait l’épidémie d’Ebola du côté de la Sierra Leone et du Liberia. Aujourd’hui il n’y a plus d’Ebola. Le terrorisme, nous l’avons aussi en Europe. La catastrophe terroriste est toujours présente. Il y’a beaucoup de personnes qui sont parties en Syrie et qui sont en train de revenir en Europe aujourd’hui. L’incertitude est partout, elle n’est pas seulement ici en Afrique de l’Ouest ou ailleurs dans un continent africain .
Quatre (4) éditions organisées en Suisse. Quel plus-value concrètement au développement de la Suisse ?
Cela a commencé comme une plate-forme. Nous, on offre notre service et on dit venez-vous réunir à Genève, rencontrez-vous et faites des affaires à Genève et c’est comme cela a commencé. Maintenant de plus en plus, Genève s’implique parce qu’elle voit qu’il y’a vraiment un intérêt de la part des entrepreneurs africains. Pour Genève, il y’a vraiment une collaboration qui est en train de se mettre en place. On n’a pas vraiment des effets très concrets à vous montrer aujourd’hui ; c’est simplement le fait qu’il connaisse bien Genève et qu’ils viennent régulièrement à Genève, cela fait qu’il y’a un meilleur dialogue, il y’a vraiment quelque chose qui se passe avec nos entreprises locales en Suisse. On a de grandes entreprises puisque nous avons de grosses entreprises qui sont actives sur le continent africain et le fait de se réunir régulièrement favorise les affaires.
Nous sommes à la deuxième journée (Ndlr mardi 27 mars), êtes-vous satisfaits du niveau de l’organisation ?
Nous ne sommes pas juge. C’est la première fois que je viens à Africa CEO forum à Abidjan (je connaissais Abidjan déjà avant). Je trouve que c’est extrêmement bien organisé. Le Palais des Congrès est magnifique, c’est nettement plus gros que celui qu’on a à Genève, puisque à Genève, c’est sous une tente , une structure éphémère. On est tellement bien accueilli ici , les gens sont chaleureux et serviables, pour un congrès de cette qualité là c’est formidable
Y’a-t-il une volonté réelle pour les entrepreneurs africains à investir en Suisse. Quels sont les secteurs qui sont les plus concernés ?
Normalement, c’est plus dans l’autre sens, c’est-à-dire que ce sont les entrepreneurs africains qui viennent chercher des investissements en Suisse et dans le reste de l’Europe. Nous évidemment on aimerait voir les énormes entreprises africaines se développer en Europe ce serait l’ultime réussite de l’Afrique CEO forum, c’est vraiment d’échanger entre le Nord et le Sud il n’y a plus sud qui dépend du Nord ou qui demande au nord d’investir. Au contraire c’est le sud qui vient aussi se développer lui-même au côté du Nord, et ça se serait vraiment l’ultime réussite de ce type de forum.
Pourquoi jusqu’à présent cela n’est pas encore concret ?
Tout le monde vous dira que le potentiel de développement est en Afrique. L’Europe, c’est déjà des marchés très matures. Il y’a déjà énormément de concurrence ; ce n’est pas évident d’arriver quand on est de l’extérieur sur un marché européen. On le voit avec les Chinois, avec les Américains. Aujourd’hui ils ont beaucoup de peine à rentrer sur le marché européen. L’Afrique aujourd’hui a un potentiel de développement qui est encore très important. Nous, ce qu’on recherche, c’est que les africains développent l’Afrique. Il ne faudrait pas que ce soit les Chinois, les Européens ou les Américains qui développent l’Afrique parce que s’ils viennent développer ici quelque chose, ils repartent avec l’argent chez eux. La solution durable qu’on recherche, c’est que ce soit les africains qui développent leur propre continent. C’est pour cela qu’on est très heureux de voir ce forum se dérouler ici en Afrique. C’est vraiment cette expérience que nous sommes en train de vivre parce que cela favorise les affaires.
Réalisé par Ernest F