Daoukro (Côte d’Ivoire) - Le Parti démocratique de Côte
d’Ivoire (PDCI), l’un des deux grands partis de la coalition au pouvoir, présentera un candidat à l’élection présidentielle de 2020, a assuré jeudi son président, Henri Konan Bédié, s’exprimant sur un débat qui agite la scène politique nationale.
Le PDCI, allié du Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Alassane Ouattara, au sein de la coalition électorale RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix) revendique l’alternance depuis des années.
Après avoir soutenu M. Ouattara aux présidentielles de 2010 et 2015, le PDCI estime qu’il lui revient de présenter un candidat à l’élection de 2020, avec le soutien du RDR. Mais ce dernier entretient l’ambiguïté sur ses intentions.
"Le PDCI présentera au RHDP un candidat en 2020, en souhaitant l’appui de ses alliés, compte tenu des sacrifices qu’il a consentis en 2010 et 2015", a déclaré M. Bédié à des journalistes à Daoukro, dans l’est de la Côte d’Ivoire.
"Cela est en discussion avec les alliés", a précisé M. Bédié, ancien
président de la république de 1993 à 2000.
Cette question de l’alternance suscite une crispation entre PDCI et RDR, et au sein du PDCI entre ses différents courants.
Le président Ouattara n’a pas indiqué s’il comptait se représenter. Il est en principe limité à deux mandats, mais pourrait jouer d’une imprécision juridique dans la Constitution de 2016.
MM. Ouattara et Bédié ont signé lundi un "accord de principe" pour fusionner leurs deux formations au sein du RHDP (qui deviendrait donc un parti à part entière), mais les observateurs doutent de la mise en application effective de cet accord, pour laquelle aucun calendrier n’a été fixé.
La fusion des deux partis est annoncée depuis 2014, sans suite jusqu’à présent.
"Ce accord politique ne signifie nullement la dissolution du PDCI", a commenté M. Bédié, que ses proches surnomment "le sphinx de Daoukro", pour sa parole rare et parfois difficile à décrypter.
M. Bédié a tenu par ailleurs à rassurer sur la tenue pacifique des
prochains scrutins, notamment "les investisseurs". "En ce qui concerne les municipales, les régionales (qui doivent se tenir en 2018) et même l’élection présidentielle de 2020, tout sera mis en oeuvre pour que tout se passe dans la sérénité, dans la sécurité pour tous, dans la non violence et dans la paix".
Lors de la crise post-électorale de 2010-11, près de 3.000 personnes étaient mortes dans les combats entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara. L’économie ivoirienne était sortie laminée d’une décennie de crise politico-militaire.
ck-de/jh
d’Ivoire (PDCI), l’un des deux grands partis de la coalition au pouvoir, présentera un candidat à l’élection présidentielle de 2020, a assuré jeudi son président, Henri Konan Bédié, s’exprimant sur un débat qui agite la scène politique nationale.
Le PDCI, allié du Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Alassane Ouattara, au sein de la coalition électorale RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix) revendique l’alternance depuis des années.
Après avoir soutenu M. Ouattara aux présidentielles de 2010 et 2015, le PDCI estime qu’il lui revient de présenter un candidat à l’élection de 2020, avec le soutien du RDR. Mais ce dernier entretient l’ambiguïté sur ses intentions.
"Le PDCI présentera au RHDP un candidat en 2020, en souhaitant l’appui de ses alliés, compte tenu des sacrifices qu’il a consentis en 2010 et 2015", a déclaré M. Bédié à des journalistes à Daoukro, dans l’est de la Côte d’Ivoire.
"Cela est en discussion avec les alliés", a précisé M. Bédié, ancien
président de la république de 1993 à 2000.
Cette question de l’alternance suscite une crispation entre PDCI et RDR, et au sein du PDCI entre ses différents courants.
Le président Ouattara n’a pas indiqué s’il comptait se représenter. Il est en principe limité à deux mandats, mais pourrait jouer d’une imprécision juridique dans la Constitution de 2016.
MM. Ouattara et Bédié ont signé lundi un "accord de principe" pour fusionner leurs deux formations au sein du RHDP (qui deviendrait donc un parti à part entière), mais les observateurs doutent de la mise en application effective de cet accord, pour laquelle aucun calendrier n’a été fixé.
La fusion des deux partis est annoncée depuis 2014, sans suite jusqu’à présent.
"Ce accord politique ne signifie nullement la dissolution du PDCI", a commenté M. Bédié, que ses proches surnomment "le sphinx de Daoukro", pour sa parole rare et parfois difficile à décrypter.
M. Bédié a tenu par ailleurs à rassurer sur la tenue pacifique des
prochains scrutins, notamment "les investisseurs". "En ce qui concerne les municipales, les régionales (qui doivent se tenir en 2018) et même l’élection présidentielle de 2020, tout sera mis en oeuvre pour que tout se passe dans la sérénité, dans la sécurité pour tous, dans la non violence et dans la paix".
Lors de la crise post-électorale de 2010-11, près de 3.000 personnes étaient mortes dans les combats entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara. L’économie ivoirienne était sortie laminée d’une décennie de crise politico-militaire.
ck-de/jh