Près de 9.000 migrants ont pu atteindre l’Italie en 2017 en provenance de la Côte d’Ivoire, pays dont la ville de Daloa (centre-ouest), constitue le foyer de l’immigration clandestine vers
l’Europe, selon une étude publiée lundi à Abidjan.
"En 2017, 8.753 migrants partis de Côte d’Ivoire sont arrivés en Italie, dont 1.263 femmes, 1.474 mineurs non accompagnés", selon les chiffres du Centre de volontariat international (CEVI), une ONG italienne.
"Du 1er janvier au 31 décembre 2016, 12.396 migrants ivoiriens sont arrivés en Italie via la Libye", a expliqué Mme Meretto Tiziana, chef du projet de sensibilisation sur les dangers de l’immigration clandestine.
"Ces chiffres représentent le dixième des candidats à l’immigration clandestine depuis la région de Daloa (382 km au nord-ouest d’Abidjan)", a expliqué Ali Cissé, responsable de la jeunesse communale de Daloa.
"Avant leur arrivée en Italie via la Libye, de nombreux migrants ont péri en mer ou dans le désert. D’autres ont été mis en prison ou certains sont simplement portés disparus", a souligné M. Cissé, également responsable du projet de sensibilisation.
Selon l’étude, 95% des candidats à l’immigration sont des Malinké, communément appelés les "Dioulas", une ethnie majoritaire en Côte d’Ivoire spécialisée dans le commerce. Ils sont également à 90% analphabètes ou descolarisés et de confession musulmane.
Les candidats à l’immigration travaillent dans le secteur informel, où ils exercent les métiers de la menuiserie, l’électricité, la maçonnerie...
L’ONG CEVI a organisé samedi à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, à moins de 100 km de Daloa, une réunion qui a regroupé la jeunesse de la ville pour parler du "fléau de l’immigration clandestine" vers l’Europe.
"L’immigration est une déportation par la ruse et l’appât de gain" a dénoncé Dieudonné Kouamé, cadre de Yamoussoukro dont l’association travaille en collaboration avec l’ONG CEVI.
M. Kouamé a appelé la jeunesse à "éviter ce chemin qui est un raccourci dangereux" et à se lancer dans "l’auto-emploi, la formation et l’entrepreneuriat. Car les mécanismes existent".
La présentation de ce rapport intervient au lendemain de la clôture à Korhogo (nord) de la 11e édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), qui a réuni pendant quatre jours 14 artistes africains qui ont chanté contre l’immigration clandestine d’Africains en Europe.
Korhogo (nord), quatrième ville du pays, frontalière du Mali et du Burkina Faso, est aussi une grande pourvoyeuse de migrants vers l’Europe.
Plus de 1.700 Ivoiriens bloqués en Libye après des tentatives de traversée de la Méditerranée pour gagner l’Europe ont été rapatriés en 2017. Soutenu par l’Organisation internationale pour les migrations et l’Union européenne, le gouvernement et des ONG travaillent à leur réinsertion.
ck/jh
l’Europe, selon une étude publiée lundi à Abidjan.
"En 2017, 8.753 migrants partis de Côte d’Ivoire sont arrivés en Italie, dont 1.263 femmes, 1.474 mineurs non accompagnés", selon les chiffres du Centre de volontariat international (CEVI), une ONG italienne.
"Du 1er janvier au 31 décembre 2016, 12.396 migrants ivoiriens sont arrivés en Italie via la Libye", a expliqué Mme Meretto Tiziana, chef du projet de sensibilisation sur les dangers de l’immigration clandestine.
"Ces chiffres représentent le dixième des candidats à l’immigration clandestine depuis la région de Daloa (382 km au nord-ouest d’Abidjan)", a expliqué Ali Cissé, responsable de la jeunesse communale de Daloa.
"Avant leur arrivée en Italie via la Libye, de nombreux migrants ont péri en mer ou dans le désert. D’autres ont été mis en prison ou certains sont simplement portés disparus", a souligné M. Cissé, également responsable du projet de sensibilisation.
Selon l’étude, 95% des candidats à l’immigration sont des Malinké, communément appelés les "Dioulas", une ethnie majoritaire en Côte d’Ivoire spécialisée dans le commerce. Ils sont également à 90% analphabètes ou descolarisés et de confession musulmane.
Les candidats à l’immigration travaillent dans le secteur informel, où ils exercent les métiers de la menuiserie, l’électricité, la maçonnerie...
L’ONG CEVI a organisé samedi à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, à moins de 100 km de Daloa, une réunion qui a regroupé la jeunesse de la ville pour parler du "fléau de l’immigration clandestine" vers l’Europe.
"L’immigration est une déportation par la ruse et l’appât de gain" a dénoncé Dieudonné Kouamé, cadre de Yamoussoukro dont l’association travaille en collaboration avec l’ONG CEVI.
M. Kouamé a appelé la jeunesse à "éviter ce chemin qui est un raccourci dangereux" et à se lancer dans "l’auto-emploi, la formation et l’entrepreneuriat. Car les mécanismes existent".
La présentation de ce rapport intervient au lendemain de la clôture à Korhogo (nord) de la 11e édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), qui a réuni pendant quatre jours 14 artistes africains qui ont chanté contre l’immigration clandestine d’Africains en Europe.
Korhogo (nord), quatrième ville du pays, frontalière du Mali et du Burkina Faso, est aussi une grande pourvoyeuse de migrants vers l’Europe.
Plus de 1.700 Ivoiriens bloqués en Libye après des tentatives de traversée de la Méditerranée pour gagner l’Europe ont été rapatriés en 2017. Soutenu par l’Organisation internationale pour les migrations et l’Union européenne, le gouvernement et des ONG travaillent à leur réinsertion.
ck/jh