Seulement 8 milliards FCFA ont été mobilisés par les 66.000 contribuables du secteur informel ivoirien sur les 1800 milliards FCFA de recettes brutes engrangées l’an dernier par la direction générale des impôts ( DGI), a affirmé mardi à Abidjan, le directeur général de cette administration fiscale ivoirienne, Ouattara Sié Abou.
M. Ouattara s’exprimait au cours d’une rencontre d’échanges et d’informations avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI) autour du thème de« l’élargissement de l’assiette fiscale : quelle implication pour le secteur privé?».
« Les entreprises du secteur informel constituent 57% du fichier de la DGI avec 66.000 contribuables. Mais ces entreprises ont contribué pour 0,4% des recettes c’est-à-dire que sur les 1800 milliards FCFA mobilisés l’an dernier en termes de recettes brutes, le secteur informel a mobilisé seulement 8 milliards FCFA », a regretté le directeur général de la DGI dans une présentation face au patronat estimant « qu’il est important d’élargir l’assiette fiscale parce qu’aujourd’hui l’essentiel de la charge fiscale pèse sur les entreprises du secteur formel ».
Selon lui, les cotisations annuelles de ces entreprises du secteur informel qui se situent à 121.000 FCFA , soit une moyenne de 10.000 FCFA de contribution mensuelle « n’est pas normal».
Poursuivant son plaidoyer en faveur de la nécessité de l’élargissement de l’assiette des impôts, M. Ouattara a soutenu que l’agriculture a un « gros poids » dans l’économie nationale, mais « une faible contribution » fiscale.
Pour lui, « l’absence de fiscalisation d’un grand pan de notre agriculture joue en notre défaveur ». Il a, par ailleurs passé en revue devant le patronat ivoirien, les stratégies de son administration pour l’élargissement de l’assiette fiscale, sollicitant un appui de cette institution pour y arriver.
Au nombre desdites stratégies, il a, entre autres, énuméré les mesures mises en oeuvre que sont le renforcement du système de retenue à la source, une meilleure fiscalisation du secteur informel et le renforcement de la lutte contre la fraude.
« Nous attendons auprès du secteur privé, la production de l’information fiable et exhaustive, le strict respect du droit de communication de l’administration fiscale et la mise à disposition d’informations fiables relatives aux activités et opérations des entreprises », a-t-il entre autres, demandé à la CGECI.
« Le rôle de l’administration fiscale, c’est de rétablir une équité fiscale en faisant payer à tout le monde l’impôt et surtout le juste impôt», a conclu M. Ouattara.
En retour, Jean-Marie Ackah, le président de la CGECI a assuré de l’engagement de son institution à œuvrer aux côtés de la DGI pour l’élargissement de l’assiette fiscale.
« Nous continuerons la sensibilisation des entreprises membres de la CGECI, et même au-delà », a-t-il promis, estimant que nous sommes dans un « partenariat gagnant-gagnant ».
La direction générale des impôts a réalisé des recettes brutes de 466,7 milliards FCFA au premier trimestre 2018 pour un objectif initial de 464,8 milliards FCFA, soit un écart positif de 1,9 milliard FCFA, annonçait mercredi dernier, son directeur général lors d’un séminaire-bilan du premier trimestre 2018 de son administration.
LB/ls/APA
M. Ouattara s’exprimait au cours d’une rencontre d’échanges et d’informations avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire ( CGECI) autour du thème de« l’élargissement de l’assiette fiscale : quelle implication pour le secteur privé?».
« Les entreprises du secteur informel constituent 57% du fichier de la DGI avec 66.000 contribuables. Mais ces entreprises ont contribué pour 0,4% des recettes c’est-à-dire que sur les 1800 milliards FCFA mobilisés l’an dernier en termes de recettes brutes, le secteur informel a mobilisé seulement 8 milliards FCFA », a regretté le directeur général de la DGI dans une présentation face au patronat estimant « qu’il est important d’élargir l’assiette fiscale parce qu’aujourd’hui l’essentiel de la charge fiscale pèse sur les entreprises du secteur formel ».
Selon lui, les cotisations annuelles de ces entreprises du secteur informel qui se situent à 121.000 FCFA , soit une moyenne de 10.000 FCFA de contribution mensuelle « n’est pas normal».
Poursuivant son plaidoyer en faveur de la nécessité de l’élargissement de l’assiette des impôts, M. Ouattara a soutenu que l’agriculture a un « gros poids » dans l’économie nationale, mais « une faible contribution » fiscale.
Pour lui, « l’absence de fiscalisation d’un grand pan de notre agriculture joue en notre défaveur ». Il a, par ailleurs passé en revue devant le patronat ivoirien, les stratégies de son administration pour l’élargissement de l’assiette fiscale, sollicitant un appui de cette institution pour y arriver.
Au nombre desdites stratégies, il a, entre autres, énuméré les mesures mises en oeuvre que sont le renforcement du système de retenue à la source, une meilleure fiscalisation du secteur informel et le renforcement de la lutte contre la fraude.
« Nous attendons auprès du secteur privé, la production de l’information fiable et exhaustive, le strict respect du droit de communication de l’administration fiscale et la mise à disposition d’informations fiables relatives aux activités et opérations des entreprises », a-t-il entre autres, demandé à la CGECI.
« Le rôle de l’administration fiscale, c’est de rétablir une équité fiscale en faisant payer à tout le monde l’impôt et surtout le juste impôt», a conclu M. Ouattara.
En retour, Jean-Marie Ackah, le président de la CGECI a assuré de l’engagement de son institution à œuvrer aux côtés de la DGI pour l’élargissement de l’assiette fiscale.
« Nous continuerons la sensibilisation des entreprises membres de la CGECI, et même au-delà », a-t-il promis, estimant que nous sommes dans un « partenariat gagnant-gagnant ».
La direction générale des impôts a réalisé des recettes brutes de 466,7 milliards FCFA au premier trimestre 2018 pour un objectif initial de 464,8 milliards FCFA, soit un écart positif de 1,9 milliard FCFA, annonçait mercredi dernier, son directeur général lors d’un séminaire-bilan du premier trimestre 2018 de son administration.
LB/ls/APA