Man-La peau de bœuf séchée au soleil, servant à la confection de soupes, après avoir été brulée, traitée et replongée dans l’eau chaude, est une activité génératrice de revenus qui permet à des commerçants de prendre soin de leurs familles à Man.
Cette denrée est prisée dans la région du Tonkpi dont le marché du chef-lieu de région qui est la ville de man est ravitaillé par des commerçants qui s'approvisionnent à partir des différentes contrées du Nord du pays.
« J’ai commencé à vendre les peaux de bœufs venues du Mali quand j’ai arrêté mes cours au collège. Mon grand frère est dans ce commerce depuis 1998 et moi, je l’ai rejoint en 2010. Cette peau nettoyée appelé communément Kpolo sert à la confection de sauces pour assaisonner des plats comme le placali. Mais on l’utilise dans différentes mets également », a expliqué Koné Tioloman qui tient son magasin pas très loin du Centre hospitalier régional (CHR) de Man.
Il a fait savoir que ses clients sont de Man, Bangolo, Duékoué et Danané et que les prix des peaux oscillent selon leur taille et leur qualité, entre 3.000 francs et 7.000 francs CFA. « Après avoir été séchées au soleil, au Mali, ces peaux se conservent pendant plusieurs mois et restent succulentes pour les plats. Ma femme en prépare et je me régale chaque fois » , fait savoir avec enthousiasme Tioloman.
«Ce commerce n’est pas facile mais il nourrit son homme. Des grossistes, des restauratrices viennent s’approvisionner chez moi. Cela me permet de prendre soin de ma petite famille. Il faut s’armer de courage pour réussir dans cette activité mais je suis fier de ce que je fais et je n’envie personne. Certains clients viennent prendre à crédit et disparaissent de la circulation avec le produit mais j’arrive à m’en sortir avec ceux qui payent bien », a-t-il ajouté.
Un peu plus loin du CHR, Konaté Lassina, la soixantaine révolue, gère son magasin de peaux en compagnie du sieur Diomandé Sidiki.
« Je tiens ce magasin depuis 2002. Ici des commerçants viennent stocker différents produits dont les peaux de bœufs. Je prends 50 francs CFA par feuille de peau. Mais quand la personne a une grande quantité de peaux, je réduis le prix stockage à 25 francs pour lui permettre d’écouler son produit », souligne Konaté qui a expliqué avec nostalgie qu’ils aidaient des personnes à transporter leurs affaires avec un pousse-pousse, à ses débuts dans les affaires.
« Je fais le commerce de peaux depuis 2010. Auparavant j’étais chauffeur de muni car, ensuite j’ai décidé de faire le commerce de peaux de beaufs en allant m’approvisionner au Mali. La qualité de la viande séchée est contrôlée depuis le Mali jusqu’à son entrée en Côte d’Ivoire. Ce commerce me permet de nourrir et de prendre soin de ma femme et de mes cinq enfants », a affirmé pour sa part Diomandé Sidiki.
Toutefois, il a relevé avoir des difficultés financières depuis 2017. N’ayant pas pu faire lui-même le déplacement, il a fait parvenir par transfert, près d’un million de francs CFA à son fournisseur du Mali qui à disparu dans la nature avec son fonds de commerce.
« Mais Dieu aidant, des amis et connaissances m’ont aidé à reprendre timidement ce commerce de peaux de bœufs. Je souhaite que l’État ou d’autres âmes généreuses me viennent en aide pour avoir un fonds suffisant en vue de recommencer mes activités », a plaidé Diomandé.
En avançant au marché de Man, pas loin du CHR, la restauratrice Doh Joëlle fait savoir que le mélange de peaux fraiches de Côte d'Ivoire et peaux sèches venues d'ailleurs, permet d’avoir des soupes de meilleur goût. « Moi je fais le mélange de Kpolo pour mieux satisfaire mes clients et ils apprécient les plats que je concoctent », a-t-elle soutenu en s’apprêtant à acheter les peaux fraiches de bœufs vendues par dame Bié Blandine.
amak/fmo
Cette denrée est prisée dans la région du Tonkpi dont le marché du chef-lieu de région qui est la ville de man est ravitaillé par des commerçants qui s'approvisionnent à partir des différentes contrées du Nord du pays.
« J’ai commencé à vendre les peaux de bœufs venues du Mali quand j’ai arrêté mes cours au collège. Mon grand frère est dans ce commerce depuis 1998 et moi, je l’ai rejoint en 2010. Cette peau nettoyée appelé communément Kpolo sert à la confection de sauces pour assaisonner des plats comme le placali. Mais on l’utilise dans différentes mets également », a expliqué Koné Tioloman qui tient son magasin pas très loin du Centre hospitalier régional (CHR) de Man.
Il a fait savoir que ses clients sont de Man, Bangolo, Duékoué et Danané et que les prix des peaux oscillent selon leur taille et leur qualité, entre 3.000 francs et 7.000 francs CFA. « Après avoir été séchées au soleil, au Mali, ces peaux se conservent pendant plusieurs mois et restent succulentes pour les plats. Ma femme en prépare et je me régale chaque fois » , fait savoir avec enthousiasme Tioloman.
«Ce commerce n’est pas facile mais il nourrit son homme. Des grossistes, des restauratrices viennent s’approvisionner chez moi. Cela me permet de prendre soin de ma petite famille. Il faut s’armer de courage pour réussir dans cette activité mais je suis fier de ce que je fais et je n’envie personne. Certains clients viennent prendre à crédit et disparaissent de la circulation avec le produit mais j’arrive à m’en sortir avec ceux qui payent bien », a-t-il ajouté.
Un peu plus loin du CHR, Konaté Lassina, la soixantaine révolue, gère son magasin de peaux en compagnie du sieur Diomandé Sidiki.
« Je tiens ce magasin depuis 2002. Ici des commerçants viennent stocker différents produits dont les peaux de bœufs. Je prends 50 francs CFA par feuille de peau. Mais quand la personne a une grande quantité de peaux, je réduis le prix stockage à 25 francs pour lui permettre d’écouler son produit », souligne Konaté qui a expliqué avec nostalgie qu’ils aidaient des personnes à transporter leurs affaires avec un pousse-pousse, à ses débuts dans les affaires.
« Je fais le commerce de peaux depuis 2010. Auparavant j’étais chauffeur de muni car, ensuite j’ai décidé de faire le commerce de peaux de beaufs en allant m’approvisionner au Mali. La qualité de la viande séchée est contrôlée depuis le Mali jusqu’à son entrée en Côte d’Ivoire. Ce commerce me permet de nourrir et de prendre soin de ma femme et de mes cinq enfants », a affirmé pour sa part Diomandé Sidiki.
Toutefois, il a relevé avoir des difficultés financières depuis 2017. N’ayant pas pu faire lui-même le déplacement, il a fait parvenir par transfert, près d’un million de francs CFA à son fournisseur du Mali qui à disparu dans la nature avec son fonds de commerce.
« Mais Dieu aidant, des amis et connaissances m’ont aidé à reprendre timidement ce commerce de peaux de bœufs. Je souhaite que l’État ou d’autres âmes généreuses me viennent en aide pour avoir un fonds suffisant en vue de recommencer mes activités », a plaidé Diomandé.
En avançant au marché de Man, pas loin du CHR, la restauratrice Doh Joëlle fait savoir que le mélange de peaux fraiches de Côte d'Ivoire et peaux sèches venues d'ailleurs, permet d’avoir des soupes de meilleur goût. « Moi je fais le mélange de Kpolo pour mieux satisfaire mes clients et ils apprécient les plats que je concoctent », a-t-elle soutenu en s’apprêtant à acheter les peaux fraiches de bœufs vendues par dame Bié Blandine.
amak/fmo