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Société Publié le samedi 5 mai 2018 | L’intelligent d’Abidjan

Les samedis de Biton : Des visites d’état aux visites entre les peuples.

C’était en 1992, une année historique pour la Côte d’Ivoire. Une année historique est une année inoubliable. À cause de la première coupe d’Afrique des nations de football. Des évènements que les peuples n’oublient jamais et n’effacent jamais de leurs mémoires et les transmettent de générations en générations. Toutefois, un autre évènement m’a marqué et continue d’attiser ma curiosité politique et intellectuelle. C’était le dimanche 27 septembre 1992. Au cours d’une visite d’État. Le Président Félix Houphouët-Boigny recevait son homologue du Congo-Brazzaville, un immense scientifique dont je ne comprenais pas l’incursion en politique. J’ai toujours cru et pensé que le monde politique est un monde qui a ses propres caractéristiques incompatibles avec la vision du personnel du monde scientifique et culturel. Mais il va me faire comprendre sa vision par ces phrases : « Si dans mon pays on avait fait le dixième de ce qu’on a réalisé dans un pays comme la Côte d’Ivoire, je puis dire que c’était absolument inutile pour moi de briguer la présidence de la République. » La suite donnera raison à ma vision qu’il n’aurait pas dû entrer dans un marigot dont il ne maitrisait pas les codes. Ce n’est pas avec gros cœur qu’on rentre dans ce monde. Un autre Président, celui du Zimbabwe, il y a quelques semaines, à Abidjan, s’étonnait de voir ce pays aussi magnifique, d’avoir réussi sur le plan économique. C’est vrai que Béchir Ben Yahmed, le plus grand éditorialiste africain, l’avait déjà prophétisé. « Les Ivoiriens, très rapidement, diront pourquoi nous ne l’avions pas élu beaucoup plus tôt. » Moi-même, une semaine, après son élection, visionnait la perspective de son travail. Tout travail s’apprend. Qui, comme l’actuel Président de la Côte d’Ivoire, peut se targuer de connaitre les rouages de la construction et du développement d’un pays ? Il faut lire tout simplement sa biographie. Certains s’étonnent des critiques systématiques contre son action et ses actions. C’est normal quand on n’a pas de comparaison sous ses yeux. C’est pourquoi, en pensant aux propos des deux Présidents cités, je me demande comment peut être l’ignorance d’un peuple vis-à-vis d’un autre. Autrefois, lors des congés et des vacances scolaires, on voyait de nombreux cars qui partaient vers de nombreux pays étrangers et de ces pays plusieurs véhicules venaient sillonner la Côte d’Ivoire. Il devient urgent que le gouvernement ivoirien et d’autres gouvernements africains réveillent ce genre d’échange entre les peuples. On voit comment les pèlerinages religieux sont subventionnés par les pouvoirs. Comment cela peut-il couter de mettre cent cars climatisés, dans l’année, et chaque année, des nationaux pour visiter certains pays choisis, et même deux ou trois cents personnes, par an , dans des avions afin de visiter des pays africains ? En Afrique, contrairement à l’Europe, le plus grand système de diffusion et de marketing, reste de bouche à oreille, surtout au niveau du peuple, des citoyens ordinaires. On a vu le geste salvateur d’un ambassadeur de Côte d’Ivoire, dans un pays de l’Afrique centrale. Devant la critique systématique du pays par les journalistes, donc la population, il a financé leurs visites en Côte d’Ivoire. Il fallait lire les « papiers » écrits après leur séjour au pays de Boigny. Sublimes ! Tous ignoraient leurs méconnaissances de la Côte d’Ivoire. Il est bon que de nombreux citoyens ivoiriens voyagent régulièrement dans certains pays pour comprendre que leur pays a atteint un niveau inimaginable. Un pays qui a réussi signifie quoi ? C’est avant tout les infrastructures, les centres de santé, les écoles, le développement agricole, les produits de consommation. Pas forcément la taille de son orgueil, de sa poche ou même de sa jalousie ou de son envie. Il serait bon qu’on sache combien de personnes ont déjà penché sur une dissertation qui pousse forcement à la réflexion avec le pour et le contre, en tirant une conclusion. Comparer est une nécessité pour tous. En tant que chroniqueur, écrivain, citoyen africain, je me donne un plaisir immense en regardant de nombreuses télévisions africaines. Je suis devenu familier de nombreux présentateurs africains. Dans un journal télévisé, africain, je ne m’intéresse pas à l’actualité politique mais aux images sur le développement. Je frémis de voir une inauguration de château d’eau, de routes, des récoltes records, des bancs et des tables livrés dans une école, la réussite d’un entrepreneur. Et beaucoup d’autres choses. Comme je le dis souvent : « Il n’y a pas que la politique dans la vie. » Ainsi va l’Afrique.
A la semaine prochaine
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