La situation des cultures d’exportations dans l’économie ivoirienne a fait l’objet d’une table ronde réunissant le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la Direction de l’Agence panafricaine de Notation financière Bloomfield Investment Corporation, le 3 mai dernier, à Abidjan.
Selon l’étude produite par Bloomfield Investment Corporation, les réformes mises en œuvre dans les secteurs des cultures industrielles entre 2011 et 2013 ont contribué de la Bonne gouvernance de ces filières. Ces réformes ont amélioré le niveau de transparence et de gestion. Cependant, les limogeages intervenus en 2016 au sein du Conseil Coton-Anacarde ont dévoilé les limites de certaines de ces réformes.
Cette étude relève un Cadre réglementaire et juridique plus ou moins assaini avec le renforcement de la réglementation par l’adoption de nouvelles lois. Aussi, des initiatives prises pour favoriser la certification des terres, devrait réduire les litiges entre producteurs. Toutefois, l’absence de la plupart des décrets d’application, en particulier pour la loi d’orientation agricole, a limité l’efficacité de la réglementation actuelle.
La mise en œuvre de réformes dans les filières analysées ont contribué à renforcer leur niveau de structuration. Ainsi, elles sont suffisamment bien organisées avec la présence des structures publiques de gestion et des structures techniques d’encadrement et de recherche. Cependant, il est observé dans certaines filières une lenteur dans la mise en place de l’interprofession, qui viendrait les renforcer davantage, explique l’étude.
Selon l’Agence Bloomfield Investment corporation, les performances économiques du secteur agro-industriel pourraient être considérablement améliorées avec le développement de chaînes de valeur dans les filières agricoles. Dans la plupart des filières, le niveau effectif de transformation des produits agricoles reste inférieur à la capacité nationale de transformation, traduisant souvent une faible capacité d’acquisition de la matière première par les industries locales. Des mesures sont prises, précise l’étude, par les autorités publiques pour adresser ce problème, ce qui pourrait aboutir à de meilleurs résultats à moyen terme.
Concernant la pression fiscale, l’étude révèle que le code des investissements rend éligibles les activités agro-industrielles à certains avantages fiscaux consistant principalement en des exonérations et réductions fiscales variables en fonction du lieu des investissements. Certaines filières (anacarde et café-cacao) bénéficient d’avantages spécifiques favorisant le développement de la transformation. Toutefois, la fiscalité semble moins favorable aux industriels de la filière hévéa.
Au niveau des enjeux et perspectives, l’étude de Bloomfield investment Corporation note des avancées attendues dans l’industrialisation des filières avec la mise en œuvre des projets agropoles. Elle recommande une sécurisation des matières premières pour les industries locales. Si l’étude note l’Existence d’une volonté politique forte pour l’industrialisation du secteur agricole, elle appelle à la mise en œuvre effective de cette volonté.
‘’Il est important pour une meilleure contribution des principaux produits d’exportations aux recettes en devises de la Côte d’Ivoire d’améliorer leur chaîne de valeur, à l’instar des initiatives menées par l’Ethiopie dans le secteur du textile (voir encadré 3). Cette amélioration contribuera à augmenter les ressources tirées de ces filières et au bien-être des populations. Pour ce faire, il est important que les autorités publiques fassent preuve d’une volonté politique non seulement forte mais aussi concrète, à même de mobiliser les efforts dans ce sens. De plus, les planteurs doivent être sensibilisés aux besoins de l’ensemble des acteurs de la chaîne afin que les risques liés à la qualité, l’approvisionnement et la vente soient les plus faibles. Cette dynamique permettrait aux autres acteurs de la chaîne de bénéficier de produit de base de qualité et améliorerait significativement leurs grains’’, conclu l’étude.
Cette table ronde a enregistré la présence du Ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly, ainsi que celle de Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield Investment Corporation.
Elisée B.
Selon l’étude produite par Bloomfield Investment Corporation, les réformes mises en œuvre dans les secteurs des cultures industrielles entre 2011 et 2013 ont contribué de la Bonne gouvernance de ces filières. Ces réformes ont amélioré le niveau de transparence et de gestion. Cependant, les limogeages intervenus en 2016 au sein du Conseil Coton-Anacarde ont dévoilé les limites de certaines de ces réformes.
Cette étude relève un Cadre réglementaire et juridique plus ou moins assaini avec le renforcement de la réglementation par l’adoption de nouvelles lois. Aussi, des initiatives prises pour favoriser la certification des terres, devrait réduire les litiges entre producteurs. Toutefois, l’absence de la plupart des décrets d’application, en particulier pour la loi d’orientation agricole, a limité l’efficacité de la réglementation actuelle.
La mise en œuvre de réformes dans les filières analysées ont contribué à renforcer leur niveau de structuration. Ainsi, elles sont suffisamment bien organisées avec la présence des structures publiques de gestion et des structures techniques d’encadrement et de recherche. Cependant, il est observé dans certaines filières une lenteur dans la mise en place de l’interprofession, qui viendrait les renforcer davantage, explique l’étude.
Selon l’Agence Bloomfield Investment corporation, les performances économiques du secteur agro-industriel pourraient être considérablement améliorées avec le développement de chaînes de valeur dans les filières agricoles. Dans la plupart des filières, le niveau effectif de transformation des produits agricoles reste inférieur à la capacité nationale de transformation, traduisant souvent une faible capacité d’acquisition de la matière première par les industries locales. Des mesures sont prises, précise l’étude, par les autorités publiques pour adresser ce problème, ce qui pourrait aboutir à de meilleurs résultats à moyen terme.
Concernant la pression fiscale, l’étude révèle que le code des investissements rend éligibles les activités agro-industrielles à certains avantages fiscaux consistant principalement en des exonérations et réductions fiscales variables en fonction du lieu des investissements. Certaines filières (anacarde et café-cacao) bénéficient d’avantages spécifiques favorisant le développement de la transformation. Toutefois, la fiscalité semble moins favorable aux industriels de la filière hévéa.
Au niveau des enjeux et perspectives, l’étude de Bloomfield investment Corporation note des avancées attendues dans l’industrialisation des filières avec la mise en œuvre des projets agropoles. Elle recommande une sécurisation des matières premières pour les industries locales. Si l’étude note l’Existence d’une volonté politique forte pour l’industrialisation du secteur agricole, elle appelle à la mise en œuvre effective de cette volonté.
‘’Il est important pour une meilleure contribution des principaux produits d’exportations aux recettes en devises de la Côte d’Ivoire d’améliorer leur chaîne de valeur, à l’instar des initiatives menées par l’Ethiopie dans le secteur du textile (voir encadré 3). Cette amélioration contribuera à augmenter les ressources tirées de ces filières et au bien-être des populations. Pour ce faire, il est important que les autorités publiques fassent preuve d’une volonté politique non seulement forte mais aussi concrète, à même de mobiliser les efforts dans ce sens. De plus, les planteurs doivent être sensibilisés aux besoins de l’ensemble des acteurs de la chaîne afin que les risques liés à la qualité, l’approvisionnement et la vente soient les plus faibles. Cette dynamique permettrait aux autres acteurs de la chaîne de bénéficier de produit de base de qualité et améliorerait significativement leurs grains’’, conclu l’étude.
Cette table ronde a enregistré la présence du Ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly, ainsi que celle de Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield Investment Corporation.
Elisée B.