Abidjan - La Côte d'Ivoire a doublé en cinq ans sa production de noix de cajou, une performance obtenue après des réformes qui ont hissé ce pays agricole d'Afrique de l'Ouest au premier rang mondial des producteurs, a annoncé vendredi le responsable de la filière.
"De 2013 à 2017, la récolte de noix de cajou ou anacarde en Côte d'Ivoire est passée de 380.000 à 711.000 tonnes. La production a presque doublé en cinq ans", a affirmé à l'AFP Adama Coulibaly, le directeur du Conseil coton-anacarde (CCA), qui gère la filière.
Le pays, qui représente 22% de la production mondiale, table sur une production de 750.000 tonnes en 2018.
Pour M. Coulibaly, cette évolution rapide ne résulte pas de la création de nouvelles plantations mais d'une réforme gouvernementale de 2013 qui a permis "aux producteurs de gagner de l'argent".
"Jusqu'en 2013, on donnait un prix indicatif qui n'était pas respecté bord champ (sur le terrain). La noix de cajou était vendue entre 25 (3ct euro) et 200 FCFA (0,30 euro) dans le meilleur des cas", a expliqué M. Coulibaly.
Depuis 2014, "le prix est passé de 275 (0,41 euro) à 500 FCFA (0,76 euro) ce jour, ce qui est très incitatif pour les producteurs" s'est-il félicité.
Le gouvernement pratique un système de "prix plancher" en dessous duquel on ne peut acheter le produit.
"Pour la campagne 2017, avec le prix plancher de 500 FCFA, le producteur a pu vendre sa récolte jusqu'à 715 FCFA (1,09 euros)", a souligné le gestionnaire de la filière. Il s'est félicité d'"un système qui permet de répercuter les embellies du marché international" et aux producteurs de
"gagner bien plus que le prix plancher fixé".
Un responsable de la filière avait toutefois expliqué début mai que la contrebande de noix de cajou ivoirienne vers les pays voisins était due à un déficit de prix rémunérateurs aux planteurs. "L'Etat ne fixe pas le prix qu'il faut aux producteurs, le bon prix", avait accusé Mamoudou Méïté, le secrétaire général de la Fédération internationale pour la filière du cajou (Filcajou), une organisation syndicale regroupant le tiers des producteurs.
"C'est une réalité de dire qu'il y a de nombreuses tentatives d'exportations frauduleuses de nos produits. Nous estimons le manque à gagner entre 20 et 50.000 tonnes" par an, a reconnu M. Coulibaly. La noix de cajou est "victime de son succès et est devenue un produit stratégique, au même titre que le cacao".
Le secteur ivoirien de l'anacarde compte 250.000 producteurs et emploie 1,5 million de personnes.
L'amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques, la résine contenue dans sa coque a divers usages industriels.
Les amandes sont prisées et consommées sur tous les continents. Les principaux pays consommateurs sont l'Inde, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine, les Emirats Arabes unis et l'Australie.
ck/sd
"De 2013 à 2017, la récolte de noix de cajou ou anacarde en Côte d'Ivoire est passée de 380.000 à 711.000 tonnes. La production a presque doublé en cinq ans", a affirmé à l'AFP Adama Coulibaly, le directeur du Conseil coton-anacarde (CCA), qui gère la filière.
Le pays, qui représente 22% de la production mondiale, table sur une production de 750.000 tonnes en 2018.
Pour M. Coulibaly, cette évolution rapide ne résulte pas de la création de nouvelles plantations mais d'une réforme gouvernementale de 2013 qui a permis "aux producteurs de gagner de l'argent".
"Jusqu'en 2013, on donnait un prix indicatif qui n'était pas respecté bord champ (sur le terrain). La noix de cajou était vendue entre 25 (3ct euro) et 200 FCFA (0,30 euro) dans le meilleur des cas", a expliqué M. Coulibaly.
Depuis 2014, "le prix est passé de 275 (0,41 euro) à 500 FCFA (0,76 euro) ce jour, ce qui est très incitatif pour les producteurs" s'est-il félicité.
Le gouvernement pratique un système de "prix plancher" en dessous duquel on ne peut acheter le produit.
"Pour la campagne 2017, avec le prix plancher de 500 FCFA, le producteur a pu vendre sa récolte jusqu'à 715 FCFA (1,09 euros)", a souligné le gestionnaire de la filière. Il s'est félicité d'"un système qui permet de répercuter les embellies du marché international" et aux producteurs de
"gagner bien plus que le prix plancher fixé".
Un responsable de la filière avait toutefois expliqué début mai que la contrebande de noix de cajou ivoirienne vers les pays voisins était due à un déficit de prix rémunérateurs aux planteurs. "L'Etat ne fixe pas le prix qu'il faut aux producteurs, le bon prix", avait accusé Mamoudou Méïté, le secrétaire général de la Fédération internationale pour la filière du cajou (Filcajou), une organisation syndicale regroupant le tiers des producteurs.
"C'est une réalité de dire qu'il y a de nombreuses tentatives d'exportations frauduleuses de nos produits. Nous estimons le manque à gagner entre 20 et 50.000 tonnes" par an, a reconnu M. Coulibaly. La noix de cajou est "victime de son succès et est devenue un produit stratégique, au même titre que le cacao".
Le secteur ivoirien de l'anacarde compte 250.000 producteurs et emploie 1,5 million de personnes.
L'amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques, la résine contenue dans sa coque a divers usages industriels.
Les amandes sont prisées et consommées sur tous les continents. Les principaux pays consommateurs sont l'Inde, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine, les Emirats Arabes unis et l'Australie.
ck/sd