ABIDJAN - En Côte d’Ivoire, tout le monde prête des ambitions présidentielles à Guillaume Soro. Mais à deux ans du prochain scrutin, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne continue de botter en touche la question de son éventuelle candidature même si ses actes politiques, ses propos et surtout ceux de son entourage immédiat laissent croire le contraire.
Mamadou Koulibaly, président de Liberté pour la démocratie (LIDER, opposition), Mabri Toikeusse, leader de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, mouvance présidentielle), l’ex-ministre Gnamien Konan ont déjà annoncé leur candidature pour ce scrutin qui suscite déjà des débats passionnés.
Le principal enjeu reste la succession de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara qui sera au terme de son deuxième et dernier mandat constitutionnel.
Parmi les prétendants à la succession de M. Ouattara, le nom de Guillaume Soro est régulièrement évoqué mais le concerné lui-même continue d’entretenir le flou. S’il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat, il n’a pas non plus affirmé qu’il n’était pas intéressé.
Mais au-delà des mots, ses actes laissent croire qu’il devrait se mettre dans les startings blocks. Déjà en 2013, le président de l’Assemblée nationale avait entrepris une tournée politique dans certaines régions du pays.
Ainsi Gagnoa (centre-ouest) en août 2013 et Agboville (sud) en mai 2014 avaient été visitées avant que cette tournée, selon certaines sources auprès de M. Soro, ne soit interrompue à la demande de la présidence de la République, qui y voyait une campagne subtile avant l’heure.
Depuis quelques mois, l’ex-chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN) a repris avec moins de faste et de communication ces visites dans le pays profond. Rencontres avec les populations sans protocole, match de football avec des jeunes, participation à des travaux champêtres avec des paysans, Guillaume Soro tente de donner l’image d’un chef proche de son peuple, d’un leader politique qui partage le quotidien des masses laborieuses.
Pour se prononcer sans faux-fuyant sur les questions liées à la vie du pays, Guillaume Soro s’est offert une nouvelle tribune : le “Crush party’’. Un cadre d’échanges directs qu’il a initié afin de répondre aux questions de ses abonnés sur les réseaux sociaux.
Ainsi, il tente d’agrandir son champ d’action en ratissant plus large. Récemment, il a battu le rappel de ses ex-camarades du puissant syndicat estudiantin, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) dont il a été secrétaire général de 1995 à 1998.
Même s’il s’est défendu d’avoir un “agenda caché pour 2020’’ en acceptant de parrainer la nouvelle amicale des anciens de la FESCI, la ligne de défense de l’ex-Premier ministre semble peu convaincante. Rarement un homme politique a posé des actions désintéressées avec autant de constance, d’énergie et de visibilité médiatique.
Autre signe, Guillaume tient désormais un discours plus conciliant en s’érigeant en “apôtre du pardon et de la réconciliation’’ en Côte d’Ivoire. Il ne manque plus aucune occasion et tribune pour exhorter les Ivoiriens, notamment la classe politique, au pardon et à la réconciliation dans un pays dont les populations restent encore divisées, sept ans après la fin de la crise postélectorale.
Un appel opportuniste nourri d’arrière-pensées politiciennes et destiné surtout aux partisans de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, estiment certains Ivoiriens.
“Je vous affirme donc ma volonté immarcescible de continuer ce combat, pour le pardon et la réconciliation : voie qui nous conduira à la construction d’une véritable Nation ivoirienne’’, avait-il réaffirmé le 4 avril dernier dans son discours a? l’ouverture de la session ordinaire 2018 de l’Assemblée nationale.
Plus aucune attaque verbale contre M. Gbagbo et ses partisans accusés il y a quelques années par M. Soro, lui-même, d’être “les seuls responsables de la crise’’ post-électorale survenue en Côte d’Ivoire.
Dans une interview récemment accordée à ALERTE INFO, l’ancien ministre Alain Lobognon, considéré comme le visage médiatique de la galaxie Soro, n’a pas écarté cette éventualité, soufflant à merveille le chaud et le froid.
“Guillaume Soro sera-t-il candidat ? Je pense que cela n’est pas à écarter. Je le dis ouvertement, je suis proche de Soro, mais pour l’instant, nous ne sommes pas encore à une candidature de Soro Guillaume’’.
SKO
Mamadou Koulibaly, président de Liberté pour la démocratie (LIDER, opposition), Mabri Toikeusse, leader de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, mouvance présidentielle), l’ex-ministre Gnamien Konan ont déjà annoncé leur candidature pour ce scrutin qui suscite déjà des débats passionnés.
Le principal enjeu reste la succession de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara qui sera au terme de son deuxième et dernier mandat constitutionnel.
Parmi les prétendants à la succession de M. Ouattara, le nom de Guillaume Soro est régulièrement évoqué mais le concerné lui-même continue d’entretenir le flou. S’il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat, il n’a pas non plus affirmé qu’il n’était pas intéressé.
Mais au-delà des mots, ses actes laissent croire qu’il devrait se mettre dans les startings blocks. Déjà en 2013, le président de l’Assemblée nationale avait entrepris une tournée politique dans certaines régions du pays.
Ainsi Gagnoa (centre-ouest) en août 2013 et Agboville (sud) en mai 2014 avaient été visitées avant que cette tournée, selon certaines sources auprès de M. Soro, ne soit interrompue à la demande de la présidence de la République, qui y voyait une campagne subtile avant l’heure.
Depuis quelques mois, l’ex-chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN) a repris avec moins de faste et de communication ces visites dans le pays profond. Rencontres avec les populations sans protocole, match de football avec des jeunes, participation à des travaux champêtres avec des paysans, Guillaume Soro tente de donner l’image d’un chef proche de son peuple, d’un leader politique qui partage le quotidien des masses laborieuses.
Pour se prononcer sans faux-fuyant sur les questions liées à la vie du pays, Guillaume Soro s’est offert une nouvelle tribune : le “Crush party’’. Un cadre d’échanges directs qu’il a initié afin de répondre aux questions de ses abonnés sur les réseaux sociaux.
Ainsi, il tente d’agrandir son champ d’action en ratissant plus large. Récemment, il a battu le rappel de ses ex-camarades du puissant syndicat estudiantin, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) dont il a été secrétaire général de 1995 à 1998.
Même s’il s’est défendu d’avoir un “agenda caché pour 2020’’ en acceptant de parrainer la nouvelle amicale des anciens de la FESCI, la ligne de défense de l’ex-Premier ministre semble peu convaincante. Rarement un homme politique a posé des actions désintéressées avec autant de constance, d’énergie et de visibilité médiatique.
Autre signe, Guillaume tient désormais un discours plus conciliant en s’érigeant en “apôtre du pardon et de la réconciliation’’ en Côte d’Ivoire. Il ne manque plus aucune occasion et tribune pour exhorter les Ivoiriens, notamment la classe politique, au pardon et à la réconciliation dans un pays dont les populations restent encore divisées, sept ans après la fin de la crise postélectorale.
Un appel opportuniste nourri d’arrière-pensées politiciennes et destiné surtout aux partisans de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, estiment certains Ivoiriens.
“Je vous affirme donc ma volonté immarcescible de continuer ce combat, pour le pardon et la réconciliation : voie qui nous conduira à la construction d’une véritable Nation ivoirienne’’, avait-il réaffirmé le 4 avril dernier dans son discours a? l’ouverture de la session ordinaire 2018 de l’Assemblée nationale.
Plus aucune attaque verbale contre M. Gbagbo et ses partisans accusés il y a quelques années par M. Soro, lui-même, d’être “les seuls responsables de la crise’’ post-électorale survenue en Côte d’Ivoire.
Dans une interview récemment accordée à ALERTE INFO, l’ancien ministre Alain Lobognon, considéré comme le visage médiatique de la galaxie Soro, n’a pas écarté cette éventualité, soufflant à merveille le chaud et le froid.
“Guillaume Soro sera-t-il candidat ? Je pense que cela n’est pas à écarter. Je le dis ouvertement, je suis proche de Soro, mais pour l’instant, nous ne sommes pas encore à une candidature de Soro Guillaume’’.
SKO