Hôtel Belle Côte, Abidjan (Côte d’Ivoire), du 19 au 21 juin 2018. Une rencontre de haut niveau qui a réuni des experts pour un débat informé sur les enjeux du développement et de l’investissement dans l’élevage et le pastoralisme dans les pays sahéliens et côtiers, s’est déroulée sous la houlette du Ministère des Ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire.
Cet atelier a été organisé par le CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel), avec le programme britannique BRACED (Programme de Renforcement de la résilience et de l’adaptation aux épisodes climatiques extrêmes et aux désastres) financé par la coopération britannique, en vue d’offrir un cadre d’échanges sur les questions critiques en lien avec le développement de l’élevage et le renforcement de l’intégration économique sous régionale.
En effet, face au changement et à la vulnérabilité climatique, les systèmes d’élevage au sahel et en Afrique de l’ouest ont évolué vers le renforcement de l’interconnexion entre les différents espaces géographiques, en matière de production animale et de mise en marché du bétail.
Si la mobilité transfrontalière des troupeaux constitue l’une des principales stratégies d’adaptation pour sécuriser les systèmes d’élevage face à la variabilité climatique, elle est dans le même temps, une source de conflits entre les éleveurs transhumants et les autres usagers des ressources naturelles, notamment les agriculteurs des pays côtiers.
Pour limiter ces conflits, les pays ont recours à des choix politiques qui questionnent profondément l’avenir de la mobilité pastorale et transhumance. Par ailleurs, le débat sur l’opportunité de renouer avec l’abattage des animaux dans les pays sahéliens pour en exporter les carcasses vers les pays côtiers rebondit avec l’intérêt grandissant que les pays et les partenaires techniques et financiers accordent au secteur de l’élevage.
L’engouement pour la construction d’infrastructures d’abattage à grands frais incite à s’interroger non seulement sur la pertinence de ce type d’investissement face à l’option d’exportation du bétail sur pieds, mais aussi sur les conditions qui doivent être remplies pour que ces projets soient économiquement rentables et engendrent des impacts économiques et sociaux globalement positifs pour la région.
Selon M. Zoungrana Philippe, représentant du Secrétaire exécutif du CILSS à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ce débat informé, avec un taux de croissance annuel estimé à 4%, la demande en produits animaux, particulièrement des pays côtiers, augmentera de plus de 250% d’ici à 2020. « Il convient donc d’améliorer la compétitivité du secteur élevage dans le marché sous régional en modernisant les chaînes de valeur traditionnelles pour résister à la concurrence de plus en plus des viandes extra sahéliennes », a-t-il déclaré.
Quant à la représentante de la coopération britannique, Mme Renee Shartes, elle a indiqué que le partenariat stratégique BRACED qui s’appuie financièrement sur le consortium AFL (Acting for life) qui réunit 15 organisations africaines et européennes, à travers la mise en œuvre du Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS-248 millions de dollars dans le sahel), représente pour la coopération britannique et l’ensemble des partenaires un ancrage institutionnel important au niveau sous régional.
« Cela va permettre une mise en relation des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA avec le Ghana et le Nigeria et sera l’occasion de rassembler tous les acteurs clés sur la thématique », a-t-elle affirmé. Notons que ce projet d’appui est centré sur deux territoires transnationaux qui relient d’une part la Mauritanie, le Mali et le Sénégal et, d’autre part, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
JOB
Cet atelier a été organisé par le CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel), avec le programme britannique BRACED (Programme de Renforcement de la résilience et de l’adaptation aux épisodes climatiques extrêmes et aux désastres) financé par la coopération britannique, en vue d’offrir un cadre d’échanges sur les questions critiques en lien avec le développement de l’élevage et le renforcement de l’intégration économique sous régionale.
En effet, face au changement et à la vulnérabilité climatique, les systèmes d’élevage au sahel et en Afrique de l’ouest ont évolué vers le renforcement de l’interconnexion entre les différents espaces géographiques, en matière de production animale et de mise en marché du bétail.
Si la mobilité transfrontalière des troupeaux constitue l’une des principales stratégies d’adaptation pour sécuriser les systèmes d’élevage face à la variabilité climatique, elle est dans le même temps, une source de conflits entre les éleveurs transhumants et les autres usagers des ressources naturelles, notamment les agriculteurs des pays côtiers.
Pour limiter ces conflits, les pays ont recours à des choix politiques qui questionnent profondément l’avenir de la mobilité pastorale et transhumance. Par ailleurs, le débat sur l’opportunité de renouer avec l’abattage des animaux dans les pays sahéliens pour en exporter les carcasses vers les pays côtiers rebondit avec l’intérêt grandissant que les pays et les partenaires techniques et financiers accordent au secteur de l’élevage.
L’engouement pour la construction d’infrastructures d’abattage à grands frais incite à s’interroger non seulement sur la pertinence de ce type d’investissement face à l’option d’exportation du bétail sur pieds, mais aussi sur les conditions qui doivent être remplies pour que ces projets soient économiquement rentables et engendrent des impacts économiques et sociaux globalement positifs pour la région.
Selon M. Zoungrana Philippe, représentant du Secrétaire exécutif du CILSS à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ce débat informé, avec un taux de croissance annuel estimé à 4%, la demande en produits animaux, particulièrement des pays côtiers, augmentera de plus de 250% d’ici à 2020. « Il convient donc d’améliorer la compétitivité du secteur élevage dans le marché sous régional en modernisant les chaînes de valeur traditionnelles pour résister à la concurrence de plus en plus des viandes extra sahéliennes », a-t-il déclaré.
Quant à la représentante de la coopération britannique, Mme Renee Shartes, elle a indiqué que le partenariat stratégique BRACED qui s’appuie financièrement sur le consortium AFL (Acting for life) qui réunit 15 organisations africaines et européennes, à travers la mise en œuvre du Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS-248 millions de dollars dans le sahel), représente pour la coopération britannique et l’ensemble des partenaires un ancrage institutionnel important au niveau sous régional.
« Cela va permettre une mise en relation des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA avec le Ghana et le Nigeria et sera l’occasion de rassembler tous les acteurs clés sur la thématique », a-t-elle affirmé. Notons que ce projet d’appui est centré sur deux territoires transnationaux qui relient d’une part la Mauritanie, le Mali et le Sénégal et, d’autre part, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
JOB