x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le jeudi 21 juin 2018 | AIP

Côte d’Ivoire/ Augmentation de la demande en produits animaux de plus de 250% d’ici 2020 pour les pays côtiers (Expert)

Abidjan, 21 juin (AIP)-Un expert du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) a estimé, au cours d’un atelier qui s’achève ce jeudi à Abidjan, à plus de 250% la hausse de la demande en produits animaux, particulièrement pour des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest d’ici à 2020.

S’exprimant sur le thème "les enjeux du développement et de l’investissement dans l’élevage et le pastoralisme dans les pays sahéliens et côtiers", Philippe Zoungrana a appelé à l’amélioration de la compétitivité du secteur de l’élevage dans le marché sous-régional en modernisant les chaînes de valeur traditionnelles pour résister à la concurrence de plus en plus forte des viandes extra-sahéliennes.

« La promotion à la demande croissante en produits de l’élevage nécessité à la fois la promotion de l’élevage pastoral transhumant et la recherche d’une bonne articulation avec les différentes formes d’élevages sédentaires qui se développent en zone agricole et autour des villes », a proposé M. Zoungrana aux participants venus de plusieurs pays africains et d’ailleurs.

Selon lui, malgré le potentiel de l’élevage et du pastoralisme, en termes de contribution aux économies nationales, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté, les investissements dans ce secteur sont relativement faibles.

L’expert en suggéré aux pays de tirer des échecs et des expériences probantes de ces dernières décennies dans les choix politiques pour promouvoir l’élevage et le pastoralisme, et voir comment le marché régional pourra être renforcé en exploitant au mieux les complémentarités entre les pays du sahel et les pays côtiers.

Il a également souhaité que de cette tribune d’échange de trois jours, puisse aboutir une compréhension commune des enjeux liés au développement de l’élevage et au pastoralisme, d’en connaitre les difficultés et surtout de proposer des pistes de réflexion et de solutions pour booster durablement le secteur.

Le conseiller technique du ministre des Ressources animales et halieutiques, Marcel Koffi-Koumi, a précisé que l’élevage pastoral qui constitue l’un des principaux piliers des économies rurales en Afrique et plus particulièrement dans les pays sahéliens où il demeure traditionnel et peu performant.

En Côte d’Ivoire, tous les grands projets ont été freinés à cause de la crise socio-politique survenue en septembre 2002, notamment avec l’abandon des infrastructures pastorales, l’occupation anarchique des espaces autrefois dédiés à l’élevage pastoral par les cultures, l’amplification des flux incontrôlés de bétail transhumant et l’exacerbation des tensions entre les communautés, a-t-il déploré.

Cette rencontre d’Abidjan est une initiative du CILSS en partenariat avec le consortium AFL-BRACED-PARSAO-DFID-AFD qui a obtenu un financement complémentaire de la part de la coopération britannique pour renforcer le dialogue politique, en soutien à la mobilité du bétail et la transhumance transfrontalière apaisée dans la sous-région, indique-t-on.

(AIP)

bsp/kp
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ