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Société Publié le vendredi 29 juin 2018 | Abidjan.net

Décès de l’Enfant Excel Konan : les avocats de Djiré évoquent la thèse de la noyade accidentelle

© Abidjan.net Par AC
Décès de l’Enfant Excel Konan : les avocats de Djiré animent une conférence de presse
Abidjan le 29 Juin 2018. Me Kaba Mohamed et Me Souleymane Diallo, tous deux avocats de M Djiré Abdoul Aziz au domicile duquel le petit Excel Konan a été retrouvé sans vie ont animé une conférence de presse
L’enfant Excel Konan, dont le corps a été retrouvé sans vie dans la résidence de Djiré Abdoul Aziz le 20 juin 2018, serait mort suite à une noyade accidentelle. C’est la thèse évoquée par les avocats de Djiré Abdoul Azizi, lors d’une conférence de presse ce vendredi à Abidjan.

‘’Les différentes constatations faites jusqu’à présent vont dans le sens d’une noyade de sorte que la thèse de la noyade accidentelle reste à privilégier dans cette affaire tragique’’, note-t-on dans les propos liminaires des Conseils de Djiré Abdoul Aziz, que sont Me Kaba Mohamed et Me Souleymane Diallo. En attendant l’aboutissement de l’enquête en cours en vue de la manifestation de la vérité, les avocats de la famille Djiré ont tenu à revenir sur le déroulement des événements qui ont fait la une de la presse et des réseaux sociaux depuis plusieurs jours.

Selon les avocats, le jour des faits, Monsieur Djiré dormait dans sa chambre lorsque son second fils est venu le réveiller pour l’informer que des menuisiers venaient d’arriver pour le montage des meubles qu’il avait commandés. Une fois au Salon, (…), il a demandé au gardien de prendre un pot de fleur pour le nettoyer dehors. Lorsqu’il eut terminé, le gardien revient avec l’objet pour le remettre à sa place au Salon. Cependant vu que le pot avait des ampoules électriques et que le gardien l’avait lavé à l’eau, il lui a demandé de le laisser sécher dans la Cour. L’instant d’après, le gardien est rentré en catastrophe au salon pour l’informer qu’un enfant était dans l’eau (piscine). Tout en lui criant d’aller l’enlever, il s’est précipité à sa suite dehors. (…) il a pu constater la triste réalité en se rapprochant davantage. Il a demandé au gardien de le sortir rapidement de l’eau. A la suite du gardien, il a appuyé le ventre ce qui a fait sortir de l’eau de sa bouche, puis une bouillie mêlée d’eau. Mais malgré cela l’enfant ne bougeait pas.

C’est lorsqu’il a demandé qui a laissé un enfant rentrer dans sa cour, qu’il lui a été répondu que l’une des voisines recherchait son enfant. Il a aussitôt demandé à l’une de ses domestiques d’aller la chercher. Comme elle tardait à revenir, il a décidé d’aller chercher la police au commissariat du quartier qui se retrouve non loin de son domicile, en laissant des instructions fermes de n’ouvrir la porte à personne avant son retour. (…) c’est en présence de tout ce monde (mère de l’enfant, la police criminelle ainsi que les agents de la police scientifique) que le médecin a examiné le corps de l’enfant avant que les pompes funèbres, ne viennent l’enlever à la demande de la police.

Sur la question de savoir comment un enfant de 3 ans a pu avoir accès à la résidence de Djire, dont le portail serait constamment fermé et que le gardien n’ouvrirait que pour laisser passer les résidents et les hôtes de la maison, les conseils de Djiré répondent que le jour des faits, il y’avait beaucoup de mouvements au niveau de la résidence, en raison des préparatifs d’une cérémonie religieuse en l’honneur du propriétaire des lieux qui venait d’arriver d’un pèlerinage à la Mecque. Le gardien a été mis à contribution. Ainsi à plusieurs reprises, il a dû quitter son poste pour exécuter des tâches de courte durée à l’extérieur. Il faut relever également qu’en raison d’une défectuosité du loquet de la serrure, le portail ne peut pas être fermé de l’extérieur. Pour ne pas être obligé d’appeler quelqu’un pour le fermer de l’intérieur et venir ensuite le rouvrir, à chacune de ses sorties à l’extérieur, le portail était simplement rabattu par le gardien. C’est certainement à l’un de ces moments que l’enfant a pu glisser à l’intérieur de la cour, expliquent-ils.

Sur comment l’enfant a pu avoir accès à la piscine qui est protégée par un imposant dispositif de sécurité ? les avocats répondent que s’il est vrai que Djiré avait fait installer ce dispositif pour empêcher que ses enfants qui à l’époque ne savaient pas nager aient accès à la piscine, personne désormais ne veille à ce que les portillons restent constamment fermés vu que les enfants savent tous nager. Aussi, ont-ils précisé, que lorsqu’on a accès à la cour, le couloir qui conduit à la terrasse et au salon débouche directement sur le premier portillon que l’enfant a emprunté pour se retrouver dans la piscine. Ses chaussures ont été retrouvées dans les parages et c’est d’ailleurs à ce niveau qu’il a été découvert flottant sur l’eau, à la descente des escaliers du petit bassin, ont expliqué les avocats.

Toute chose qui atteste que Djiré Abdoul Aziz n’a à aucun moment pu avoir accès à l’enfant avant qu’il ne soit découvert dans la piscine. Selon les avocats, Djiré soucieux de voir éclore la vérité dans cette affaire, n’a pas hésité à payer les frais d’autopsie quand la famille de l’enfant a dit ne disposant pas de moyens pour le faire. Il en va de même pour les examens complémentaires en cours. Tout en réitérant les sincères condoléances de leur client à la famille de l’Enfant Excel Konan, les avocats ont appelé de leur vœux que les enquêtes soient bouclées dans les meilleurs délais pour que les responsabilités puissent être situées et la justice rendue à tous ceux qui en ont besoin. Il convient de préciser que depuis lors, Djiré Abdoul Aziz et son gardien sont retenus par la police pour nécessité d’enquête.


Pour rappel c’est le 20 juin dernier que l’enfant Excel Konan âgé de 3 ans a été découvert sans vie dans la résidence de Djiré Abdoul Aziz, voisin à la famille de la victime. Depuis lors les réseaux sociaux et la presse ont fait de cette affaire leur choux gras. La famille dans les premières heures avaient accusé Djiré d’être à l’origine du décès de leur enfant avant de se raviser, remettant son sort aux conclusions de l’enquête en cours.

Elisée B.
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