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Société Publié le vendredi 13 juillet 2018 | AIP

La Côte d’Ivoire apparaît comme l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique (Banque mondiale)

Abidjan- Le directeur des opérations de la Banque mondiale chargé du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Togo, Pierre Laporte a précisé jeudi à Abidjan que la Côte d’Ivoire apparaît comme l’un des pays les plus vulnérables de la planète face au changement climatique.

Cette situation se traduit, a expliqué M. Laporte, par le positionnement géographique du pays proche de l’océan et de l’équateur et la dépendance de son économie à une agriculture relativement peu diversifiée et tributaire des conditions climatiques.

Rendant public le septième rapport sur la situation économique en Côte d’Ivoire, intitulé «Pour que demain ne meure jamais : la Côte d’Ivoire face au changement climatique», il a souligné que le pays a perdu près d’un tiers de son stock de ressources naturelles au cours de ces 25 dernières années.

« C’est avec tristesse que je me suis ensuite souvenu que les forêts sont aujourd’hui presque totalement détruites et que les nombreux villages côtiers disparaissent progressivement sous les flots des océans. Le mois dernier, lors de ma visite à Bouaké, j’ai vu la détresse des habitants qui manquaient d’eau», a-t-il indiqué.

Pour lui, ce rapport pousse un cri d’alarme en plaidant pour une prise de conscience urgente et collective.

«La lutte contre le changement climatique va requérir des décisions immédiates, mêmes si les principaux effets sont attendus dans le plus long terme comme l’éventuelle survie de la filière du cacao à cause du réchauffement des températures et de l’assèchement des terres cultivables », a ajouté le responsable de l’institution de Bretton Woods.

Il a également souligné que le gouvernement ivoirien conscient du risque a depuis quelques temps accéléré ses efforts en participant activement aux divers forums internationaux consacrés au changement climatique.

Le pays s’est même fixé des objectifs ambitieux afin de limiter ses émissions de gaz CO2 et favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables, notamment les hydrauliques et le solaire et un plan de reforestation est aussi progressivement mis en place.

De son côté, la Banque mondiale encourage le développement d’une culture climato-intelligente du cacao ainsi que d’autres produits agricoles et aide les pays côtiers de la région, y compris la Côte d’Ivoire à maîtriser leur risque d’érosion côtière.

Au nom du Premier ministre, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Koné, a reconnu que la Côte d’Ivoire souffre des effets du changement climatiques et cela a un impact sur la sécurité alimentaire.

Il a ajouté que le pays perd près de 200 hectares de forêts chaque année.

« Le défis climatique est un défis de survie pour notre pays », a-t-il relevé.

Selon lui, la Côte d’Ivoire est classée parmi les pays les plus vulnérables occupant la 147ème place le moins résilient sur 169.

Par ailleurs, il a souligné que conformément aux accords de Paris sur le changement climatique, le pays s’est engagé à atténuer ses émissions de gaz à effet de serre, à augmenter la part des énergies renouvelable et à réduire la déforestation à travers le concept «agriculture zéro déforestation».

Face aux changement climatique, le gouvernement a décidé récemment en Conseil des ministres de dégager un montant de 616 milliards Fcfa, sur dix ans, pour la mise en œuvre de la déclaration de la politique de préservation, de réhabilitation et d'extension des forêts, rappelle-t-on.


bsp/tm
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