Opérateur économique, Secrétaire national du Rassemblement des républicains (Rdr) chargé des Mines, de l’énergie et du pétrole, Ibrahim Konaté est candidat aux municipales à Port-Bouët. Dans cet entretien, il explique les raisons de sa candidature.
Les élections locales sont annoncées pour le 13 octobre prochain. Êtes-vous candidat ?
C'est un secret de polichinelle. D'ailleurs, c'est une liste qu'on présente. Et mon souhait, c'est d'être la tête de liste de mon parti politique, c’est-à-dire, le RDR.
On parle de parti unifié maintenant…
Nous le savons. À Port Bouët, nous sommes largement en avance. En tout cas, au niveau du RDR, de l’UDPCI, du MFA. Le Cap-UDD nous a rejoint. En ce qui concerne le PDCI, l'actualité politique nous incite à la prudence. Le président dudit parti, Henri Konan Bédié, a clairement affiché son hostilité contre le parti unifié, du moins maintenant. Au lendemain de l’Assemblée générale constitutive du parti unifié, Bédié a désavoué l'initiative. Les sénateurs, les députés, les jeunes de son parti l'ont suivi. Le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué a animé une conférence de presse dimanche dernier pour annoncer des exclusions de fait. Pour nous, cette atmosphère est de nature à biaiser le jeu politique en la rendant plus confuse. À Port Bouët, nous sommes davantage dans la confusion.
Le délégué communal du PDCI de Port Bouët est pourtant favorable au parti unifié. Il est candidat à la candidature pour la mairie
Question pertinente. Oui il est favorable. Dans ce cas, il pourrait subir la même sanction que ceux qui ont ouvertement soutenu le parti unifié. Tout compte fait, on a deux entités politiques. Le parti unifié et le PDCI. Si le délégué départemental est désigné candidat du parti unifié, dans ce cas, on aura une candidature PDCI. Le report de voix ne sera pas systématique et nous irons handicapés dans la mesure où au RDR, nos militants qui sont agacés par le tango de nos amis du PDCI pourraient également nous blâmer. En attendant que la direction du RDR, puisqu'il n’y a pas encore de direction provisoire du RHDP, statue, nous occupons le terrain.
Dans la logique, le parti unifié ((RDR, UDPCI, MFA…), compte tenu de son poids devrait l'emporter à Port-Bouët
Ce n'est pas évident. Port Bouët n'est pas un bastion du PDCI, en tout cas elle ne l'est plus. Les résultats des élections présidentielles de 2010 sont là pour l’attester. Port-Bouët est encore dans le giron du PDCI pour deux grandes raisons. La première, parce qu’il y a une crise au sein du FPI. La seconde, grâce au leadership de feu Hortense Aka Angui, ex-maire de notre commune. C'est son amour maternel et sa vision qui ont prospéré à Port-Bouët. Aujourd'hui, avec son décès, il y a eu une recomposition de la cartographie électorale. Le FPI étant toujours en crise, cette recomposition profite pour l’instant au RHDP. Nous avons deux forces politiques majeures. Le PDCI et le RDR. Sachant que ces partis ont un électorat moins dense, il va falloir draguer d'autres forces politiques. N'oublions pas aussi que ces élections étant moins politiques, les gens voteront plus par affection que par militantisme. Rien n'est gagné d'avance. Il nous faut choisir quelqu'un qui a une grande capacité de mobilisation.
Et vous pensez à vous-même apparemment ?
Bien sûr. Je peux énumérer quelques actes qui plaident en notre faveur. Au plan économique, nos sociétés à Port-Bouët emploient les jeunes de Port-Bouët. Nous avons initié plusieurs actions dont un jeune un taxi, un jeune un gbaka. Il y a des bénéficiaires qui sont encore là et qui peuvent témoigner. Par ailleurs, nous avons permis à des milliers de jeunes d'avoir des bons pour des permis de conduire.
Au plan religieux, quatre grandes mosquées ont fait peau neuve grâce à nos actions. Nous y avons mis des tapis de grande qualité pour rendre la prière agréable, sans compter la centaine de musulmans ayant effectué le pèlerinage grâce à nos services. De nombreux pasteurs ont également bénéficié de pèlerinage à Jérusalem. Depuis des années, nous sommes régulièrement aux côtés des guides religieux et des chefs de communauté dont nous parrainons de nombreuses activités.
Au plan social, nous n’oublions pas les associations de femmes et de jeunes que nous aidons à être autonomes. En presque 10 ans de présence assidue sur le terrain, nous pensons avoir apporté beaucoup. Et nous comptons faire davantage une fois élu.
Que proposez-vous concrètement pour Port Bouet ?
C'est le changement dans la continuité. Changement, parce que nous voulons cette fois miser sur l’assainissement à Port-Bouët. Tout est en place. Il suffit d'entretenir l’existant et renforcer certaines infrastructures. Ensuite, lutter pour la viabilisation de certains quartiers d’Adjouffou. C'est vrai que le projet d’extension de l'aéroport international pourrait impacter sur le développement de ces quartiers, mais notre rôle sera de trouver dès cet instant des solutions aux problèmes qui pourraient survenir. Enfin, nous comptons développer la formation qualifiante et l’auto emploi des jeunes en collaboration avec les structures étatiques et privées. Nous mettrons également un point d'honneur à la recherche de partenariat avec d'autres communes en Côte d'Ivoire et dans le monde pour le bonheur des populations. La continuité dans l'amour et l'acceptation de l'autre comme politique d'intégration.
Au RDR, il y a également des bisbilles. Cela pourrait vous être préjudiciable
C'est juste un conflit de leadership. C'est la preuve du dynamisme de notre parti politique. Fondamentalement, rien ne nous oppose et tous, en temps opportun, allons-nous retrouver pour défendre l'intérêt commun.
Et si Ibrahim Konaté n'est pas désigné candidat du parti unifié ?
Ibrahim Konaté sera le candidat du parti unifié. Il en a les capacités, l’électorat et les moyens. Il a une équipe organisée et une vision. C'est largement suffisant. Pour le reste, nous comptons sur l'esprit d'analyse de la future direction du parti unifié pour un choix moins problématique. Parce qu'un mauvais choix pourrait ouvrir la porte à une situation confuse.
Les élections locales sont annoncées pour le 13 octobre prochain. Êtes-vous candidat ?
C'est un secret de polichinelle. D'ailleurs, c'est une liste qu'on présente. Et mon souhait, c'est d'être la tête de liste de mon parti politique, c’est-à-dire, le RDR.
On parle de parti unifié maintenant…
Nous le savons. À Port Bouët, nous sommes largement en avance. En tout cas, au niveau du RDR, de l’UDPCI, du MFA. Le Cap-UDD nous a rejoint. En ce qui concerne le PDCI, l'actualité politique nous incite à la prudence. Le président dudit parti, Henri Konan Bédié, a clairement affiché son hostilité contre le parti unifié, du moins maintenant. Au lendemain de l’Assemblée générale constitutive du parti unifié, Bédié a désavoué l'initiative. Les sénateurs, les députés, les jeunes de son parti l'ont suivi. Le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué a animé une conférence de presse dimanche dernier pour annoncer des exclusions de fait. Pour nous, cette atmosphère est de nature à biaiser le jeu politique en la rendant plus confuse. À Port Bouët, nous sommes davantage dans la confusion.
Le délégué communal du PDCI de Port Bouët est pourtant favorable au parti unifié. Il est candidat à la candidature pour la mairie
Question pertinente. Oui il est favorable. Dans ce cas, il pourrait subir la même sanction que ceux qui ont ouvertement soutenu le parti unifié. Tout compte fait, on a deux entités politiques. Le parti unifié et le PDCI. Si le délégué départemental est désigné candidat du parti unifié, dans ce cas, on aura une candidature PDCI. Le report de voix ne sera pas systématique et nous irons handicapés dans la mesure où au RDR, nos militants qui sont agacés par le tango de nos amis du PDCI pourraient également nous blâmer. En attendant que la direction du RDR, puisqu'il n’y a pas encore de direction provisoire du RHDP, statue, nous occupons le terrain.
Dans la logique, le parti unifié ((RDR, UDPCI, MFA…), compte tenu de son poids devrait l'emporter à Port-Bouët
Ce n'est pas évident. Port Bouët n'est pas un bastion du PDCI, en tout cas elle ne l'est plus. Les résultats des élections présidentielles de 2010 sont là pour l’attester. Port-Bouët est encore dans le giron du PDCI pour deux grandes raisons. La première, parce qu’il y a une crise au sein du FPI. La seconde, grâce au leadership de feu Hortense Aka Angui, ex-maire de notre commune. C'est son amour maternel et sa vision qui ont prospéré à Port-Bouët. Aujourd'hui, avec son décès, il y a eu une recomposition de la cartographie électorale. Le FPI étant toujours en crise, cette recomposition profite pour l’instant au RHDP. Nous avons deux forces politiques majeures. Le PDCI et le RDR. Sachant que ces partis ont un électorat moins dense, il va falloir draguer d'autres forces politiques. N'oublions pas aussi que ces élections étant moins politiques, les gens voteront plus par affection que par militantisme. Rien n'est gagné d'avance. Il nous faut choisir quelqu'un qui a une grande capacité de mobilisation.
Et vous pensez à vous-même apparemment ?
Bien sûr. Je peux énumérer quelques actes qui plaident en notre faveur. Au plan économique, nos sociétés à Port-Bouët emploient les jeunes de Port-Bouët. Nous avons initié plusieurs actions dont un jeune un taxi, un jeune un gbaka. Il y a des bénéficiaires qui sont encore là et qui peuvent témoigner. Par ailleurs, nous avons permis à des milliers de jeunes d'avoir des bons pour des permis de conduire.
Au plan religieux, quatre grandes mosquées ont fait peau neuve grâce à nos actions. Nous y avons mis des tapis de grande qualité pour rendre la prière agréable, sans compter la centaine de musulmans ayant effectué le pèlerinage grâce à nos services. De nombreux pasteurs ont également bénéficié de pèlerinage à Jérusalem. Depuis des années, nous sommes régulièrement aux côtés des guides religieux et des chefs de communauté dont nous parrainons de nombreuses activités.
Au plan social, nous n’oublions pas les associations de femmes et de jeunes que nous aidons à être autonomes. En presque 10 ans de présence assidue sur le terrain, nous pensons avoir apporté beaucoup. Et nous comptons faire davantage une fois élu.
Que proposez-vous concrètement pour Port Bouet ?
C'est le changement dans la continuité. Changement, parce que nous voulons cette fois miser sur l’assainissement à Port-Bouët. Tout est en place. Il suffit d'entretenir l’existant et renforcer certaines infrastructures. Ensuite, lutter pour la viabilisation de certains quartiers d’Adjouffou. C'est vrai que le projet d’extension de l'aéroport international pourrait impacter sur le développement de ces quartiers, mais notre rôle sera de trouver dès cet instant des solutions aux problèmes qui pourraient survenir. Enfin, nous comptons développer la formation qualifiante et l’auto emploi des jeunes en collaboration avec les structures étatiques et privées. Nous mettrons également un point d'honneur à la recherche de partenariat avec d'autres communes en Côte d'Ivoire et dans le monde pour le bonheur des populations. La continuité dans l'amour et l'acceptation de l'autre comme politique d'intégration.
Au RDR, il y a également des bisbilles. Cela pourrait vous être préjudiciable
C'est juste un conflit de leadership. C'est la preuve du dynamisme de notre parti politique. Fondamentalement, rien ne nous oppose et tous, en temps opportun, allons-nous retrouver pour défendre l'intérêt commun.
Et si Ibrahim Konaté n'est pas désigné candidat du parti unifié ?
Ibrahim Konaté sera le candidat du parti unifié. Il en a les capacités, l’électorat et les moyens. Il a une équipe organisée et une vision. C'est largement suffisant. Pour le reste, nous comptons sur l'esprit d'analyse de la future direction du parti unifié pour un choix moins problématique. Parce qu'un mauvais choix pourrait ouvrir la porte à une situation confuse.