Aboisso-La vie est chère à Aboisso, est une phrase qui revient sur toutes les lèvres des populations vivant dans cette ville située à 116 kilomètres d’Abidjan au Sud-est de la Côte d’Ivoire. La principale raison de cette situation se trouve, selon nos investigations dans la primauté des cultures de rente sur les cultures vivrières dans ce département de 307 852 habitants.
De grandes plantations industrielles dans le département
Le département d’Aboisso a abrité avant et après les indépendances du pays, de grandes plantations industrielles dans le domaine du palmier à huile, de l’hévéaculture, du café et du cacao, de la banane douce, entre autres.
24 600 hectares de plantations industrielles et villageoises recensées en 2013, selon les chiffres de la direction régionale de l’agriculture, 30 000 hectares selon d’autres sources, sont disséminées dans le département d’Aboisso.
Dans les années 70, la défunte SODEPALM, devenue après la Palmindustrie, aujourd'hui privatisée occupait déjà et continue d’occuper des milliers d’hectares dans les villages de Toumandjié et Ehania entre autres. On parlait déjà à l’époque de la plus grande exploitation de palmier à huile en Afrique à cet endroit.
D’autres entreprises privées exerçant dans le palmier à huile sont également installées dans le département et occupent également plusieurs milliers d’hectares de terres cultivables.
Quant à l’hévéaculture, les plantations de la Société africaine de plantations d'hévéas (SAPH) dans la sous-préfecture de Bongo en sont une parfaite illustration, avec 530 000 hectares selon nos sources.
Les cultures vivrières délaissées au profit des cultures de rente
Face à cette présence accrue des plantations industrielles, les populations ont délaissé les cultures vivrières pour les cultures de rente, palmier à huile, hévéaculture, cacao, café et autres.
La production vivrière du département d’Aboisso, pour l’année 2016, dresse éloquemment un bilan pas très reluisant, 12 194 tonnes de manioc, 5010 tonnes de banane plantain, 3223 tonnes de riz, 232 tonnes d’aubergine, 665 tonnes de maïs, 144 tonnes de piment, 104 tonnes d’aubergine, 132 tonnes de tomates, soit un total de 21472 tonnes, une infine partie de la production nationale de vivriers estimée à 16 millions de tonnes.
Plus grave, une grande partie de cette production vivrière déjà insuffisante est acheminée sur les marchés d’Abidjan, la capitale économique du pays.
Les populations subissent la loi de l’offre et de la demande
La loi du marché veut que les prix grimpent lorsque l’offre est insuffisante, et à contrario, si l'offre dépasse la demande pour un produit, le prix diminuera jusqu'à ce qu'il y ait un équilibre entre la quantité produite et le prix du produit. Cette loi s’applique à Aboisso, où la demande en produit vivrier est très forte alors que l’offre est très faible. Trois bananes plantins à 1000 FCFA, 4 tomates à 300 FCFA, 3 gombos à 100 FCFA , 5 piments à 100 FCFA entre autres, sans compter le prix du kilogramme de viande sans os qui est de 1800 FCFA alors qu’à Abidjan on l’a à 1600 FCFA.
Des vivres en provenance d’Abidjan
Une partie importante des produits vivriers vendus sur le marché d’Aboisso provient d’Abidjan révèlent des commerçantes, expliquant donc le coût de ces produits jugé exorbitant à cause du transport.
Les populations exhortées à s’adonner aux cultures vivrières
« Nous menons des campagnes de sensibilisation pour amener les populations à s’adonner aux cultures vivrières « explique le directeur régional de l’agriculture et du développement rural » du Sud-Comoé, Patrice Amani.
La seule issue pour trouver une solution à la cherté des produits vivriers qui a une répercussion sur tous les domaines de la vie à Aboisso demeure donc le retour des planteurs et autres exploitants agricoles aux cultures vivrières. Les planteurs de la région du Sud Comoé semblent l’avoir bien compris en lançant en 2016 avec l’ONG « ADRA-Côte d’Ivoire », dans le village d’Assouba, à l’entrée de la ville d’Aboisso, un projet pilote de culture et de production de produits maraîchers.
Toujours la même année, l’ensemble des organisations agricoles, les productrices de vivriers et autres organisations non gouvernementale, bénéficiant de la visite de la présidente du conseil d’administration de la fédération nationale des coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire (FENACOVICI), Irié Lou Irié Colette, se sont engagées à s’y employer sur le terrain.
akn/fmo
De grandes plantations industrielles dans le département
Le département d’Aboisso a abrité avant et après les indépendances du pays, de grandes plantations industrielles dans le domaine du palmier à huile, de l’hévéaculture, du café et du cacao, de la banane douce, entre autres.
24 600 hectares de plantations industrielles et villageoises recensées en 2013, selon les chiffres de la direction régionale de l’agriculture, 30 000 hectares selon d’autres sources, sont disséminées dans le département d’Aboisso.
Dans les années 70, la défunte SODEPALM, devenue après la Palmindustrie, aujourd'hui privatisée occupait déjà et continue d’occuper des milliers d’hectares dans les villages de Toumandjié et Ehania entre autres. On parlait déjà à l’époque de la plus grande exploitation de palmier à huile en Afrique à cet endroit.
D’autres entreprises privées exerçant dans le palmier à huile sont également installées dans le département et occupent également plusieurs milliers d’hectares de terres cultivables.
Quant à l’hévéaculture, les plantations de la Société africaine de plantations d'hévéas (SAPH) dans la sous-préfecture de Bongo en sont une parfaite illustration, avec 530 000 hectares selon nos sources.
Les cultures vivrières délaissées au profit des cultures de rente
Face à cette présence accrue des plantations industrielles, les populations ont délaissé les cultures vivrières pour les cultures de rente, palmier à huile, hévéaculture, cacao, café et autres.
La production vivrière du département d’Aboisso, pour l’année 2016, dresse éloquemment un bilan pas très reluisant, 12 194 tonnes de manioc, 5010 tonnes de banane plantain, 3223 tonnes de riz, 232 tonnes d’aubergine, 665 tonnes de maïs, 144 tonnes de piment, 104 tonnes d’aubergine, 132 tonnes de tomates, soit un total de 21472 tonnes, une infine partie de la production nationale de vivriers estimée à 16 millions de tonnes.
Plus grave, une grande partie de cette production vivrière déjà insuffisante est acheminée sur les marchés d’Abidjan, la capitale économique du pays.
Les populations subissent la loi de l’offre et de la demande
La loi du marché veut que les prix grimpent lorsque l’offre est insuffisante, et à contrario, si l'offre dépasse la demande pour un produit, le prix diminuera jusqu'à ce qu'il y ait un équilibre entre la quantité produite et le prix du produit. Cette loi s’applique à Aboisso, où la demande en produit vivrier est très forte alors que l’offre est très faible. Trois bananes plantins à 1000 FCFA, 4 tomates à 300 FCFA, 3 gombos à 100 FCFA , 5 piments à 100 FCFA entre autres, sans compter le prix du kilogramme de viande sans os qui est de 1800 FCFA alors qu’à Abidjan on l’a à 1600 FCFA.
Des vivres en provenance d’Abidjan
Une partie importante des produits vivriers vendus sur le marché d’Aboisso provient d’Abidjan révèlent des commerçantes, expliquant donc le coût de ces produits jugé exorbitant à cause du transport.
Les populations exhortées à s’adonner aux cultures vivrières
« Nous menons des campagnes de sensibilisation pour amener les populations à s’adonner aux cultures vivrières « explique le directeur régional de l’agriculture et du développement rural » du Sud-Comoé, Patrice Amani.
La seule issue pour trouver une solution à la cherté des produits vivriers qui a une répercussion sur tous les domaines de la vie à Aboisso demeure donc le retour des planteurs et autres exploitants agricoles aux cultures vivrières. Les planteurs de la région du Sud Comoé semblent l’avoir bien compris en lançant en 2016 avec l’ONG « ADRA-Côte d’Ivoire », dans le village d’Assouba, à l’entrée de la ville d’Aboisso, un projet pilote de culture et de production de produits maraîchers.
Toujours la même année, l’ensemble des organisations agricoles, les productrices de vivriers et autres organisations non gouvernementale, bénéficiant de la visite de la présidente du conseil d’administration de la fédération nationale des coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire (FENACOVICI), Irié Lou Irié Colette, se sont engagées à s’y employer sur le terrain.
akn/fmo