Abidjan le 03 Août 2018 - Le Secrétariat Exécutif de la REDD+ COTE D’IVOIRE a organisé ce Jeudi 02 Août 2018 un atelier sur les Paiements pour Services Environnementaux (PSE). Les travaux ont pour objectif de faire une mise à jour de l’évolution du processus REDD+ en Côte d’Ivoire et relancer le groupe national sur les PSE afin d’assurer la coordination et la cohérence des initiatives dans une perspective de leur mise à l’échelle au niveau national, sur la base des expériences des projets pilotes.
Les paiements pour services environnementaux représentent un mécanisme incitatif et financier qui vise à assurer la provision d’un service environnemental comme la séquestration de carbone (Captage et stockage du carbone de l’atmosphère dans des puits de carbone comme les océans, les forêts et les sols par le biais de processus physiques et biologiques tels que la photosynthèse) et la protection de la biodiversité en échange d’une incitation financière en nature ou en espèce explique Mme Adeline DONTEVILLE, Experte à la Facilité REDD de l’Union Européenne. Après une étude de faisabilité réalisée en 2015, 4 modalités de Paiements pour Services Environnementaux ont été proposées en Côte d’Ivoire : le reboisement, la conservation de forêt naturelle, la régénération naturelle assistée et l’agroforesterie, affirme Mme Adeline DONTENVILLE. Concernant la dernière modalité citée, elle prend l’exemple d’une entreprise chocolatière qui souhaiterait appuyer la production durable dans son bassin d’approvisionnement ; la société pourrait fournir un paiement ou un appui en nature ou en espèce en échange d’un engagement du petit planteur d’introduire des arbres dans sa parcelle. Un contrat de 5 ans peut ainsi être passé entre l’entreprise chocolatière et un planteur ou une coopérative au sein duquel le planteur ou la coopérative s’engage à planter un certain nombre d’arbres dans sa parcelle et en échange le chocolatier et ses partenaires lui apportent un appui technique au travers de la fourniture de plants, d’intrants, de formations sur les bonnes pratiques et d’une rémunération incitative pour attirer le planteur dans ce genre de mécanisme. En retour, le chocolatier peut mettre en œuvre ses engagements pris au niveau international tant sur le plan de la durabilité que sur celui de la production de cacao sans déforestation.
Ces modalités sont présentement entrain d’être testées sur le terrain ; en Côte d’Ivoire, un projet pilote pour la mise en œuvre du mécanisme national est en cours d’exécution dans la région de la Nawa ; ce projet démarré en 2017 vise à améliorer la qualité environnementale du bassin d’approvisionnement de la société chocolatière Mondelez avec un accent dans le département de Méagui indique son Coordonnateur M. Jean Michel BROU de l’ONG IMPACTUM. Environ 2000 producteurs et membres de communautés ont été sensibilisés et près de 600 producteurs et membres de communautés ont été selon lui mobilisés dans les modalités que sont l’agroforesterie, le reboisement et la conservation de la forêt. Des contrats sont présentement en voie de signature pour environ 200 producteurs ; des plants forestiers leur seront distribués afin qu’ils puissent s’investir dans l’agroforesterie et le reboisement. 2 types de contrat sont appliqués entre l’ONG IMPACTUM, l’opérateur du projet et ses bénéficiaires : un contrat de type individuel qui concerne soit les producteurs, soit les membres des communautés et un contrat collectif qui engage la communauté ; Par exemple, pour l’agroforesterie, le contrat s’étend sur une période de 3 ans : la 1 ère année est consacrée au planting d’arbres et les 2 autres à l’assistance technique l’attention des producteurs et à l’entretien des plants. La durée du contrat sera ponctuée de paiements répartis comme suit : 40% la première année, 20% la 2è année et 40% la 3è année comme bonification pour les producteurs qui auront respecté les clauses indiquées. Le contrat pour le reboisement dure quant à lui 5 ans et son financement s’élève à 300 000 F CFA par hectare selon M. Jean Michel BROU. 50 % du montant sera remis au producteur dans la première année afin d’acquérir des plants, 10% les 2e et 3e années et 20% la 5 e année en guise de bonification pour avoir respecté les clauses du contrat. Les communautés qui s’engagent peuvent bénéficier d’une infrastructure au niveau local à travers un plan d’actions communautaire pouvant aboutir à la réhabilitation d’une école, d’un pont ou encore la construction d’une pompe hydraulique.
D’autres incitations vont jusqu’à l’appui pour l’octroi de certificats fonciers permettant aux populations de développer des contrats avec un certain nombre de partenaires notamment les agro-industriels précise le Secrétaire Exécutif Permanent de la REDD+. Pour le Lieutenant-Colonel KOUAME AHOULOU Ernest, un nombre important d’opportunités peut résulter du développement de la filière bois comme la production du bois d’énergie (bois utilisé pour produire du feu). Plusieurs emplois peuvent également selon lui être générés par les activités directes et indirectes suscitées par la dite filière. Une chaîne de valeur pourra ainsi résulter des vertus médicinales, culinaires mais aussi de l’artisanat et de la panoplie d’essences à divers bienfaits. Le Secrétaire Exécutif Permanent de la REDD+ cite en exemple l’akpi et le petit cola, des fruits très prisés en Côte d’Ivoire et issus d’arbres. Amener les populations à s’engager dans cette voie, c’est également promouvoir les bénéfices éco systémiques à travers un climat favorable à la production agricole et toutes ses fonctions d’échanges gazeux bénéfiques à la santé humaine, conclut le Secrétaire Exécutif Permanent de la REDD+.
Cet atelier permettra selon Lieutenant-Colonel KOUAME AHOULOU Ernest de trouver des formules viables, durables et supportables par l’état ivoirien et ses partenaires pour la réussite du Système de paiements pour services environnementaux (PSE).
Le projet est présentement en cours de réalisation dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire et a un coût total d’environ 3 milliards de Francs CFA dont 21% financé par la Facilité REDD de l’Union Européenne (EFI) et 79% par le chocolatier MONDELEZ.
La Facilité REDD de l’Union Européenne est un programme d’assistance technique financé par l’Union Européenne et quelques-uns de ses états membres et elle vise à appuyer un certain nombre de pays notamment en Afrique centrale et de l’ouest dans la préparation et la mise en œuvre du processus REDD+, dans la gouvernance forestière, les secteurs liés à l’usage des terres agricoles et dans les secteurs liés à l’agriculture zéro déforestation.
Pour assurer une mise en œuvre au niveau national du système de paiements pour services environnementaux, un guide pratique a été élaboré. Pour une amélioration progressive du processus, un groupe national de travail a aussi été mis en place en 2015. Il regroupe les différents acteurs public et privé intéressés.
L’année 2017 a été consacrée à la sensibilisation, l’information et le recensement des candidats. Les premiers contrats individuels et collectifs seront signés en 2018 et le démarrage du projet pilote est annoncé pour le mois d’Août avec des plantings d’arbre et les premiers paiements pour services environnementaux.
L’année 2019 sera consacrée au suivi et aux paiements 2019 annonce M. Jean Michel BROU de l’ONG IMPACTUM.
Les paiements pour services environnementaux représentent un mécanisme incitatif et financier qui vise à assurer la provision d’un service environnemental comme la séquestration de carbone (Captage et stockage du carbone de l’atmosphère dans des puits de carbone comme les océans, les forêts et les sols par le biais de processus physiques et biologiques tels que la photosynthèse) et la protection de la biodiversité en échange d’une incitation financière en nature ou en espèce explique Mme Adeline DONTEVILLE, Experte à la Facilité REDD de l’Union Européenne. Après une étude de faisabilité réalisée en 2015, 4 modalités de Paiements pour Services Environnementaux ont été proposées en Côte d’Ivoire : le reboisement, la conservation de forêt naturelle, la régénération naturelle assistée et l’agroforesterie, affirme Mme Adeline DONTENVILLE. Concernant la dernière modalité citée, elle prend l’exemple d’une entreprise chocolatière qui souhaiterait appuyer la production durable dans son bassin d’approvisionnement ; la société pourrait fournir un paiement ou un appui en nature ou en espèce en échange d’un engagement du petit planteur d’introduire des arbres dans sa parcelle. Un contrat de 5 ans peut ainsi être passé entre l’entreprise chocolatière et un planteur ou une coopérative au sein duquel le planteur ou la coopérative s’engage à planter un certain nombre d’arbres dans sa parcelle et en échange le chocolatier et ses partenaires lui apportent un appui technique au travers de la fourniture de plants, d’intrants, de formations sur les bonnes pratiques et d’une rémunération incitative pour attirer le planteur dans ce genre de mécanisme. En retour, le chocolatier peut mettre en œuvre ses engagements pris au niveau international tant sur le plan de la durabilité que sur celui de la production de cacao sans déforestation.
Ces modalités sont présentement entrain d’être testées sur le terrain ; en Côte d’Ivoire, un projet pilote pour la mise en œuvre du mécanisme national est en cours d’exécution dans la région de la Nawa ; ce projet démarré en 2017 vise à améliorer la qualité environnementale du bassin d’approvisionnement de la société chocolatière Mondelez avec un accent dans le département de Méagui indique son Coordonnateur M. Jean Michel BROU de l’ONG IMPACTUM. Environ 2000 producteurs et membres de communautés ont été sensibilisés et près de 600 producteurs et membres de communautés ont été selon lui mobilisés dans les modalités que sont l’agroforesterie, le reboisement et la conservation de la forêt. Des contrats sont présentement en voie de signature pour environ 200 producteurs ; des plants forestiers leur seront distribués afin qu’ils puissent s’investir dans l’agroforesterie et le reboisement. 2 types de contrat sont appliqués entre l’ONG IMPACTUM, l’opérateur du projet et ses bénéficiaires : un contrat de type individuel qui concerne soit les producteurs, soit les membres des communautés et un contrat collectif qui engage la communauté ; Par exemple, pour l’agroforesterie, le contrat s’étend sur une période de 3 ans : la 1 ère année est consacrée au planting d’arbres et les 2 autres à l’assistance technique l’attention des producteurs et à l’entretien des plants. La durée du contrat sera ponctuée de paiements répartis comme suit : 40% la première année, 20% la 2è année et 40% la 3è année comme bonification pour les producteurs qui auront respecté les clauses indiquées. Le contrat pour le reboisement dure quant à lui 5 ans et son financement s’élève à 300 000 F CFA par hectare selon M. Jean Michel BROU. 50 % du montant sera remis au producteur dans la première année afin d’acquérir des plants, 10% les 2e et 3e années et 20% la 5 e année en guise de bonification pour avoir respecté les clauses du contrat. Les communautés qui s’engagent peuvent bénéficier d’une infrastructure au niveau local à travers un plan d’actions communautaire pouvant aboutir à la réhabilitation d’une école, d’un pont ou encore la construction d’une pompe hydraulique.
D’autres incitations vont jusqu’à l’appui pour l’octroi de certificats fonciers permettant aux populations de développer des contrats avec un certain nombre de partenaires notamment les agro-industriels précise le Secrétaire Exécutif Permanent de la REDD+. Pour le Lieutenant-Colonel KOUAME AHOULOU Ernest, un nombre important d’opportunités peut résulter du développement de la filière bois comme la production du bois d’énergie (bois utilisé pour produire du feu). Plusieurs emplois peuvent également selon lui être générés par les activités directes et indirectes suscitées par la dite filière. Une chaîne de valeur pourra ainsi résulter des vertus médicinales, culinaires mais aussi de l’artisanat et de la panoplie d’essences à divers bienfaits. Le Secrétaire Exécutif Permanent de la REDD+ cite en exemple l’akpi et le petit cola, des fruits très prisés en Côte d’Ivoire et issus d’arbres. Amener les populations à s’engager dans cette voie, c’est également promouvoir les bénéfices éco systémiques à travers un climat favorable à la production agricole et toutes ses fonctions d’échanges gazeux bénéfiques à la santé humaine, conclut le Secrétaire Exécutif Permanent de la REDD+.
Cet atelier permettra selon Lieutenant-Colonel KOUAME AHOULOU Ernest de trouver des formules viables, durables et supportables par l’état ivoirien et ses partenaires pour la réussite du Système de paiements pour services environnementaux (PSE).
Le projet est présentement en cours de réalisation dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire et a un coût total d’environ 3 milliards de Francs CFA dont 21% financé par la Facilité REDD de l’Union Européenne (EFI) et 79% par le chocolatier MONDELEZ.
La Facilité REDD de l’Union Européenne est un programme d’assistance technique financé par l’Union Européenne et quelques-uns de ses états membres et elle vise à appuyer un certain nombre de pays notamment en Afrique centrale et de l’ouest dans la préparation et la mise en œuvre du processus REDD+, dans la gouvernance forestière, les secteurs liés à l’usage des terres agricoles et dans les secteurs liés à l’agriculture zéro déforestation.
Pour assurer une mise en œuvre au niveau national du système de paiements pour services environnementaux, un guide pratique a été élaboré. Pour une amélioration progressive du processus, un groupe national de travail a aussi été mis en place en 2015. Il regroupe les différents acteurs public et privé intéressés.
L’année 2017 a été consacrée à la sensibilisation, l’information et le recensement des candidats. Les premiers contrats individuels et collectifs seront signés en 2018 et le démarrage du projet pilote est annoncé pour le mois d’Août avec des plantings d’arbre et les premiers paiements pour services environnementaux.
L’année 2019 sera consacrée au suivi et aux paiements 2019 annonce M. Jean Michel BROU de l’ONG IMPACTUM.