Abidjan – « Ce mercredi 08 août 2018, il (l’agent comptable, ndlr) m’a indiqué que la comptabilité de l’ANRMP présente zéro reste à payer et le Conseil sortant part en ne laissant aucun passif », proclame Coulibaly Non Karna, lors de la passation des charges avec son successeur, comme pour rappeler, s’il en était encore besoin, la bonne gouvernance qu’il a placée au cœur de son action. (Portrait)
Un amoureux des Lettres
A l’entendre parler, Coulibaly Non Karna, est un amoureux des Lettres qui ne rate aucune occasion, même dans les tribunes qui lui sont offertes en qualité de président de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP), de faire montre de sa grande culture et de son penchant pour la littérature, surtout française.
Né le 19 mars 1966 à Korhogo, Coulibaly Non Karna suit un parcours scolaire sanctionné par un Baccalauréat série A2 (littéraire) obtenu en 1985 au Lycée classique d’Abidjan, suivi d’un CAP-CEG théorique en lettres modernes acquis deux années plus tard à l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Abidjan, d’une licence en lettres modernes (1988, Université d’Abidjan- Cocody) et d’un CAPES en lettres modernes, mention assez bien -2ème de la promotion- toujours à l’ENS.
Des Lettres aux chiffres
Fonctionnaire depuis le 07 janvier 1991, le professeur certifié de lettres modernes (1991-1997) franchit une autre étape de son parcours professionnel lorsqu’il accède, par voie de concours professionnel, pour l’année académique 1998-1999, à l’Ecole nationale d’administration (ENA), cycle supérieur, option Finances Générales. Major de la filière, il en ressort diplômé du Cycle Supérieur des Finances Générales.
Premier président de l'ANRMP, d'avril 2010 à août 2018, il fait figure d’homme d’action qui, chiffres à l’appui, présente les résultats concrets de ses deux mandats consécutifs à la tête de l’ANRMP.
Un homme d’action
En termes de résultats, sous les auspices de Coulibaly Non Karna, l’ANRMP a acquis un siège propre de 2000 m² obtenu grâce à la Banque mondiale; 8 472 personnes formées; plus de 16 000 documents édités dans la collection ‘’ANRMP’’ et distribués; 178 séminaires et conférences organisées; 240 décisions rendues; l’exclusion de 38 entreprises reconnues coupables de manœuvres frauduleuses pour deux ans de toute participation aux marchés publics en Côte d’Ivoire; plus de quatre millions de visiteurs sur le site web de l’Autorité administrative indépendante (AAI); un numéro vert (800 00 100); un don de 10 véhicules 4X4 à la Direction des marchés publics et de 15 Berlines aux Cellules de passation des marchés des ministères…
Des qualités managériales exemplaires
Administrateur général des services financiers, Coulibaly Non Karna n’en est pas moins un excellent manager dont les qualités professionnelles sont reconnues tant par ses collaborateurs, les acteurs du système des marchés publics que par les autorités. Rigueur, probité, franc-parler, écoute de ses collaborateurs sont les maîtres-mots qualifiant cet homme de conviction.
« Le départ est inscrit dans la loi mais appeler de ses vœux le départ par souci et principe de bonne gouvernance est un acte de grandeur », reconnaît le secrétaire général de la présidence de la République, Patrick Achi, l’émissaire du Gouvernement, lors de la passation des charges entre Coulibaly Non Karna et son successeur, Coulibaly Yacouba Penagnaba, le 08 août 2018, au siège de l’AAI sis à la Riviera 3, à Cocody (Abidjan).
C’est que, bien avant la fin institutionnelle de son mandat, il en a informé les autorités. Six mois avant, trois mois avant et trois mois après l’échéance (avril 2016), Non Karna, répétait à l’envi, notamment devant les journalistes, que son mandat était achevé et qu’il était urgent pour lui de passer le flambeau.
« Ce qu’on peut retenir, c’est que pour tout organe de bonne gouvernance, le renouvellement est source de vitalité. C’est pourquoi, après de mandats successifs, l’ANRMP elle-même et le Conseil (de régulation) actuel appelaient de tous les vœux le renouvellement parce qu’il y a toujours quelque chose à parfaire et les 12 membres du Conseil entrants sont, autant que les premiers, issus de la nation dans toutes les composantes : l’administration, le secteur privé et la société civile », souligne-t-il, avec pour rôle de « nous aider à construire la Nation ivoirienne au sens propre comme au sens figuré… ».
Un homme de conviction
« Il est mathématiquement impossible que la corruption puisse produire des effets. Elle existe mais elle est inutile », martelait le président de l’ANRMP, affirmant ne pas céder à la pression, d’où qu’elle provienne, toujours dans le cadre du devoir de bonne gouvernance dévolu à l’AAI. S’exprimant le 06 avril 2018 à l’occasion d’un séminaire de formation de journalistes initié par l’ANRMP à l’Hôtel Président de Yamoussoukro sur le thème « Rôle et responsabilité de la presse dans le renforcement de la bonne gouvernance dans les marchés publics », Coulibaly Non Karna, a encore réitéré, avec force, qu’il réprouve cette pratique.
En cas de fraude, le coupable se voit dénoncé, son nom et ses références postés sur le site Internet de l’ANRMP (www.arnmp.ci), aimait à prévenir Coulibaly Non Karna. Selon lui, la portée des actes de l’ANRMP concerne la démocratisation du débat sur les marchés publics, la naissance d’une culture de la plainte dans les marchés publics, la fin de l’impunité en cas de manœuvres frauduleuses ou d’actes de corruption, la vulgarisation des audits et la dédramatisation de leur perception, ainsi que la crédibilité du système.
Les secrets de la réussite
Selon Coulibaly Non Karna, le premier secret de sa réussite à la tête de l’ANRMP a été le soutien ferme au moment décisif, des autorités surtout le Président Alassane Ouattara qui, le 08 mai 2013, a décidé de rattacher l’ANRMP à la plus haute Institution de la République. La 2ème chose, dit-il, est que l’ANRMP a osé. Osé ouvrir de nouveaux chantiers au nom de la gouvernance; osé faire une vingtaine de conférences avec la presse; osé sillonner toute l’étendue du territoire pour que, aux plus extrêmes limites du pays, la bonne parole de la commande publique soit portée. « Nous avons osé donner raison à celui qui avait raison et tort à celui qui avait tort... », clame-t-il.
Les regrets de Non Karna
En termes de commande publique, on ne peut jamais être dans l’autosatisfaction, dixit Coulibaly Non Karna, dans un entretien avec la presse consécutivement à la remise du flambeau au nouveau président de l’ANRMP. Dans les pays en développement, observe-t-il, l’Etat porte non seulement les missions régaliennes (sécurité, monnaie, défense) mais également l’espoir des populations parce qu’il n’y a pas une grosse fortune qui permette au secteur privé, une vitalité pour satisfaire cette population. « Tout ce qui ressort comme activité relativement à la santé, à l’éducation, à la satisfaction de tous les besoins de la population, tant que cela n’est pas satisfait à 100%, le régulateur ne peut pas dire qu’il est content de son travail. Il y a toujours quelque chose à faire tant que, un seul Ivoirien, ne sera pas entièrement satisfait de ces productions ».
Les défis
Pour le ‘’past president’’ de l’ANRMP, l’un des principaux défis est de continuer ce qui a été engagé en termes de bonne gouvernance, par exemple la communication, avec les populations et avec la presse. Il faut réconcilier les marchés publics avec les populations, les bénéficiaires de la commande publique. Il faut oser, malgré les dérapages. « Mais si on n’a pas fait le minimum pour communiquer, pour donner la bonne information, il est évident que faute de mieux, les gens feront avec ce qu’ils ont ».
Parce que les marchés publics impliquent forcément les populations, la culture du secret, de la discrétion qui est de mise dans les autres domaines ne doit pas l’être ici. « Les marchés publics doivent être ouverts, transparents. Alors, il faut que les acteurs des marchés publics communiquent pour que la population soit rassurée puisque c’est au quotidien qu’elle les subit ».
Sa plus grande fierté
L’élément qui fonde la plus grande fierté de Coulibaly Non Karna est d’avoir pu atteindre des éléments qui n’existaient pas. Par exemple, avoir mis fin à l’impunité qui régnait dans ce domaine. Pour lui, cette fin de l’impunité dans le domaine de la commande publique est une avancée notable. L’ANRMP a également réalisé de six audits et de trois études, toutes publiées, ce qui induit une dédramatisation de la perception des audits qui sont en fait faits pour améliorer les actions. L’ouverture du débat sur la commande publique (accès aux informations, la réception quotidienne des plaintes par l’organe de recours…).
« Il y a donc un interlocuteur pour le citoyen lambda. Quand vous ne connaissez personne, quand vous n’avez aucun moyen et que vous réclamez justice, l’ANRMP a démontré qu’elle est là pour enregistrer votre plainte et donner suite. (…) aujourd’hui, on n’est plus désespéré, on n’est plus dans le désarroi quand on ne connaît personne et qu’on veut que justice soit rendue : on vient à l’ANRMP gratuitement et l’ANRMP répond toujours à chacune des préoccupations. Je pense que ce sont les grands acquis. »
Une nouvelle ère s’ouvre
Avec la passation des charges au Conseil de régulation de l’ANRMP effectuée le 08 août 2018, une nouvelle ère s’ouvre pour l’AAI. « La cérémonie de ce jour ne marque pas un crépuscule mais plutôt une aube nouvelle pour la construction de la nation ivoirienne grâce aux marchés publics, au sens propre comme au figuré », aux dires de Coulibaly Non Karna, tout en rassurant les 12 grands serviteurs de l’Etat rentrant dans l’arène de ses encouragements, tandis que son remplaçant sollicitait l’accompagnement des sortants pour leurs « cadets ».
« Je demande aux sortants d’être contents pour eux-mêmes, de s’applaudir », renchérissait le secrétaire général de la présidence de la République. D’après Patrick Achi, il n’y a aucun doute que l’autorité qui a mandaté Coulibaly Non Karna saura lui confier d’autres tâches afin qu’il puisse servir l’Administration publique ivoirienne…
(Encadré)
Créée en 2009, l’ANRMP qui a commencé ses activités en 2010 est une Autorité administrative indépendante dotée d’une autonomie financière et de décision. Elle est institutionnellement rattachée à la Présidence de la République, et assure la régulation du système des marchés publics et des délégations de service public. Elle est un organisme tripartite de 12 membres représentant sur une base paritaire, l’Administration publique, le secteur privé et la société civile.
(AIP)
cmas
Un amoureux des Lettres
A l’entendre parler, Coulibaly Non Karna, est un amoureux des Lettres qui ne rate aucune occasion, même dans les tribunes qui lui sont offertes en qualité de président de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP), de faire montre de sa grande culture et de son penchant pour la littérature, surtout française.
Né le 19 mars 1966 à Korhogo, Coulibaly Non Karna suit un parcours scolaire sanctionné par un Baccalauréat série A2 (littéraire) obtenu en 1985 au Lycée classique d’Abidjan, suivi d’un CAP-CEG théorique en lettres modernes acquis deux années plus tard à l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Abidjan, d’une licence en lettres modernes (1988, Université d’Abidjan- Cocody) et d’un CAPES en lettres modernes, mention assez bien -2ème de la promotion- toujours à l’ENS.
Des Lettres aux chiffres
Fonctionnaire depuis le 07 janvier 1991, le professeur certifié de lettres modernes (1991-1997) franchit une autre étape de son parcours professionnel lorsqu’il accède, par voie de concours professionnel, pour l’année académique 1998-1999, à l’Ecole nationale d’administration (ENA), cycle supérieur, option Finances Générales. Major de la filière, il en ressort diplômé du Cycle Supérieur des Finances Générales.
Premier président de l'ANRMP, d'avril 2010 à août 2018, il fait figure d’homme d’action qui, chiffres à l’appui, présente les résultats concrets de ses deux mandats consécutifs à la tête de l’ANRMP.
Un homme d’action
En termes de résultats, sous les auspices de Coulibaly Non Karna, l’ANRMP a acquis un siège propre de 2000 m² obtenu grâce à la Banque mondiale; 8 472 personnes formées; plus de 16 000 documents édités dans la collection ‘’ANRMP’’ et distribués; 178 séminaires et conférences organisées; 240 décisions rendues; l’exclusion de 38 entreprises reconnues coupables de manœuvres frauduleuses pour deux ans de toute participation aux marchés publics en Côte d’Ivoire; plus de quatre millions de visiteurs sur le site web de l’Autorité administrative indépendante (AAI); un numéro vert (800 00 100); un don de 10 véhicules 4X4 à la Direction des marchés publics et de 15 Berlines aux Cellules de passation des marchés des ministères…
Des qualités managériales exemplaires
Administrateur général des services financiers, Coulibaly Non Karna n’en est pas moins un excellent manager dont les qualités professionnelles sont reconnues tant par ses collaborateurs, les acteurs du système des marchés publics que par les autorités. Rigueur, probité, franc-parler, écoute de ses collaborateurs sont les maîtres-mots qualifiant cet homme de conviction.
« Le départ est inscrit dans la loi mais appeler de ses vœux le départ par souci et principe de bonne gouvernance est un acte de grandeur », reconnaît le secrétaire général de la présidence de la République, Patrick Achi, l’émissaire du Gouvernement, lors de la passation des charges entre Coulibaly Non Karna et son successeur, Coulibaly Yacouba Penagnaba, le 08 août 2018, au siège de l’AAI sis à la Riviera 3, à Cocody (Abidjan).
C’est que, bien avant la fin institutionnelle de son mandat, il en a informé les autorités. Six mois avant, trois mois avant et trois mois après l’échéance (avril 2016), Non Karna, répétait à l’envi, notamment devant les journalistes, que son mandat était achevé et qu’il était urgent pour lui de passer le flambeau.
« Ce qu’on peut retenir, c’est que pour tout organe de bonne gouvernance, le renouvellement est source de vitalité. C’est pourquoi, après de mandats successifs, l’ANRMP elle-même et le Conseil (de régulation) actuel appelaient de tous les vœux le renouvellement parce qu’il y a toujours quelque chose à parfaire et les 12 membres du Conseil entrants sont, autant que les premiers, issus de la nation dans toutes les composantes : l’administration, le secteur privé et la société civile », souligne-t-il, avec pour rôle de « nous aider à construire la Nation ivoirienne au sens propre comme au sens figuré… ».
Un homme de conviction
« Il est mathématiquement impossible que la corruption puisse produire des effets. Elle existe mais elle est inutile », martelait le président de l’ANRMP, affirmant ne pas céder à la pression, d’où qu’elle provienne, toujours dans le cadre du devoir de bonne gouvernance dévolu à l’AAI. S’exprimant le 06 avril 2018 à l’occasion d’un séminaire de formation de journalistes initié par l’ANRMP à l’Hôtel Président de Yamoussoukro sur le thème « Rôle et responsabilité de la presse dans le renforcement de la bonne gouvernance dans les marchés publics », Coulibaly Non Karna, a encore réitéré, avec force, qu’il réprouve cette pratique.
En cas de fraude, le coupable se voit dénoncé, son nom et ses références postés sur le site Internet de l’ANRMP (www.arnmp.ci), aimait à prévenir Coulibaly Non Karna. Selon lui, la portée des actes de l’ANRMP concerne la démocratisation du débat sur les marchés publics, la naissance d’une culture de la plainte dans les marchés publics, la fin de l’impunité en cas de manœuvres frauduleuses ou d’actes de corruption, la vulgarisation des audits et la dédramatisation de leur perception, ainsi que la crédibilité du système.
Les secrets de la réussite
Selon Coulibaly Non Karna, le premier secret de sa réussite à la tête de l’ANRMP a été le soutien ferme au moment décisif, des autorités surtout le Président Alassane Ouattara qui, le 08 mai 2013, a décidé de rattacher l’ANRMP à la plus haute Institution de la République. La 2ème chose, dit-il, est que l’ANRMP a osé. Osé ouvrir de nouveaux chantiers au nom de la gouvernance; osé faire une vingtaine de conférences avec la presse; osé sillonner toute l’étendue du territoire pour que, aux plus extrêmes limites du pays, la bonne parole de la commande publique soit portée. « Nous avons osé donner raison à celui qui avait raison et tort à celui qui avait tort... », clame-t-il.
Les regrets de Non Karna
En termes de commande publique, on ne peut jamais être dans l’autosatisfaction, dixit Coulibaly Non Karna, dans un entretien avec la presse consécutivement à la remise du flambeau au nouveau président de l’ANRMP. Dans les pays en développement, observe-t-il, l’Etat porte non seulement les missions régaliennes (sécurité, monnaie, défense) mais également l’espoir des populations parce qu’il n’y a pas une grosse fortune qui permette au secteur privé, une vitalité pour satisfaire cette population. « Tout ce qui ressort comme activité relativement à la santé, à l’éducation, à la satisfaction de tous les besoins de la population, tant que cela n’est pas satisfait à 100%, le régulateur ne peut pas dire qu’il est content de son travail. Il y a toujours quelque chose à faire tant que, un seul Ivoirien, ne sera pas entièrement satisfait de ces productions ».
Les défis
Pour le ‘’past president’’ de l’ANRMP, l’un des principaux défis est de continuer ce qui a été engagé en termes de bonne gouvernance, par exemple la communication, avec les populations et avec la presse. Il faut réconcilier les marchés publics avec les populations, les bénéficiaires de la commande publique. Il faut oser, malgré les dérapages. « Mais si on n’a pas fait le minimum pour communiquer, pour donner la bonne information, il est évident que faute de mieux, les gens feront avec ce qu’ils ont ».
Parce que les marchés publics impliquent forcément les populations, la culture du secret, de la discrétion qui est de mise dans les autres domaines ne doit pas l’être ici. « Les marchés publics doivent être ouverts, transparents. Alors, il faut que les acteurs des marchés publics communiquent pour que la population soit rassurée puisque c’est au quotidien qu’elle les subit ».
Sa plus grande fierté
L’élément qui fonde la plus grande fierté de Coulibaly Non Karna est d’avoir pu atteindre des éléments qui n’existaient pas. Par exemple, avoir mis fin à l’impunité qui régnait dans ce domaine. Pour lui, cette fin de l’impunité dans le domaine de la commande publique est une avancée notable. L’ANRMP a également réalisé de six audits et de trois études, toutes publiées, ce qui induit une dédramatisation de la perception des audits qui sont en fait faits pour améliorer les actions. L’ouverture du débat sur la commande publique (accès aux informations, la réception quotidienne des plaintes par l’organe de recours…).
« Il y a donc un interlocuteur pour le citoyen lambda. Quand vous ne connaissez personne, quand vous n’avez aucun moyen et que vous réclamez justice, l’ANRMP a démontré qu’elle est là pour enregistrer votre plainte et donner suite. (…) aujourd’hui, on n’est plus désespéré, on n’est plus dans le désarroi quand on ne connaît personne et qu’on veut que justice soit rendue : on vient à l’ANRMP gratuitement et l’ANRMP répond toujours à chacune des préoccupations. Je pense que ce sont les grands acquis. »
Une nouvelle ère s’ouvre
Avec la passation des charges au Conseil de régulation de l’ANRMP effectuée le 08 août 2018, une nouvelle ère s’ouvre pour l’AAI. « La cérémonie de ce jour ne marque pas un crépuscule mais plutôt une aube nouvelle pour la construction de la nation ivoirienne grâce aux marchés publics, au sens propre comme au figuré », aux dires de Coulibaly Non Karna, tout en rassurant les 12 grands serviteurs de l’Etat rentrant dans l’arène de ses encouragements, tandis que son remplaçant sollicitait l’accompagnement des sortants pour leurs « cadets ».
« Je demande aux sortants d’être contents pour eux-mêmes, de s’applaudir », renchérissait le secrétaire général de la présidence de la République. D’après Patrick Achi, il n’y a aucun doute que l’autorité qui a mandaté Coulibaly Non Karna saura lui confier d’autres tâches afin qu’il puisse servir l’Administration publique ivoirienne…
(Encadré)
Créée en 2009, l’ANRMP qui a commencé ses activités en 2010 est une Autorité administrative indépendante dotée d’une autonomie financière et de décision. Elle est institutionnellement rattachée à la Présidence de la République, et assure la régulation du système des marchés publics et des délégations de service public. Elle est un organisme tripartite de 12 membres représentant sur une base paritaire, l’Administration publique, le secteur privé et la société civile.
(AIP)
cmas