Bouaké, Une étude réalisée sur les enfants Talibés et les écoles coraniques propose des mesures à mettre en œuvre pour réduire l’exploitation et les abus que subissent cette catégorie d’enfants dans ce système scolaire informel en Côte d’Ivoire.
Les résultats et recommandations de l’étude conduite par les ONG Interpeace et Indigo Côte d’Ivoire, avec l’appui de l’UNICEF, à la demande du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, ont été restitués, mardi, à Bouaké, en mettant en exergue les enjeux et les perspectives du phénomène.
L’Etat doit faciliter l’accès des enfants «Talibés» à l’enseignement général, assurer leur protection contre les différentes formes de violences et d’abus, assurer la cohésion entre les communautés et renforcer le contrôle au niveau des frontières de manière à ce que les mineurs qui arrivent sur le territoire soient accompagnés, recommandent le résultats de la recherche participative réalisée à Bouaké, Korhogo, Yorobodi (Bondoukou) et Abidjan.
Le gouvernement doit renforcer la communication communautaire participative, accroître l’offre de l’éducation formelle en créant les conditions pour faciliter la scolarisation de tous les enfants, afin de diminuer la demande de ces écoles coraniques informelles par les populations cibles.
Pour réduire le risque de radicalisation des jeunes dont les enfants «Talibés», la propagande de nouvelles formes de violence à leur encontre, et combattre la culture de la mendicité, l’Etat est appeler à définir clairement les modalités d’accompagnement et d’encadrement des écoles coraniques. Les autorités islamiques sont aussi invitées à s’impliquer dans l’encadrement et les partenaires au développement sont sollicités pour les soutenir ces écoles qui sont très souvent démunies.
Plusieurs établissements échappant à tout contrôle de la communauté et des pouvoirs publics, sont devenus des lieux d’embrigadement des jeunes dont les enfants «Talibés. Ils développent une économie de la mendicité qui est une forme dénaturée de la demande d’aumône recommandée par l’islam. Cette façon de faire conduit à l’exploitation des enfants par les maîtres coraniques.
De ce fait, l’école coranique demeure relativement peu comprise en Côte d’Ivoire, tant en terme d’importance quantitative qu’au niveau des dynamiques qui la traversent, la situation des enfants «Talibés» y évoluant l’est encore moins.
«L’école coranique reste une champ de scolarisation privilégié pour de nombreuses familles», a souligné la directrice régionale d’Interpeace, Mme Alessia Polidoro. Cette école, a-t-elle ajouté, peut être une forte source de résilience positive jouissant auprès de nombreuses communautés d’une forte légitimité.
La directrice régionale d’Interpeace et la représentante de l’UNICEF, Patricia Safi Lombo, souhaitent que les résultats de cette étude ne restent pas dans les tiroirs mais qu’ils contribuent à assurer un avenir meilleur aux enfants concernés.
Le représentant de la ministre de l'Education nationale, Méa Kouadio, a indiqué que le ministère a commandité cette étude dans le but de mieux porter ses actions en direction de ces enfants. «Cette étude permettra d’identifier et mesurer l’ampleur du phénomène afin d’apporter des solutions idoines», a-t-il signifié.
(AIP)
nbf/fmo
Les résultats et recommandations de l’étude conduite par les ONG Interpeace et Indigo Côte d’Ivoire, avec l’appui de l’UNICEF, à la demande du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, ont été restitués, mardi, à Bouaké, en mettant en exergue les enjeux et les perspectives du phénomène.
L’Etat doit faciliter l’accès des enfants «Talibés» à l’enseignement général, assurer leur protection contre les différentes formes de violences et d’abus, assurer la cohésion entre les communautés et renforcer le contrôle au niveau des frontières de manière à ce que les mineurs qui arrivent sur le territoire soient accompagnés, recommandent le résultats de la recherche participative réalisée à Bouaké, Korhogo, Yorobodi (Bondoukou) et Abidjan.
Le gouvernement doit renforcer la communication communautaire participative, accroître l’offre de l’éducation formelle en créant les conditions pour faciliter la scolarisation de tous les enfants, afin de diminuer la demande de ces écoles coraniques informelles par les populations cibles.
Pour réduire le risque de radicalisation des jeunes dont les enfants «Talibés», la propagande de nouvelles formes de violence à leur encontre, et combattre la culture de la mendicité, l’Etat est appeler à définir clairement les modalités d’accompagnement et d’encadrement des écoles coraniques. Les autorités islamiques sont aussi invitées à s’impliquer dans l’encadrement et les partenaires au développement sont sollicités pour les soutenir ces écoles qui sont très souvent démunies.
Plusieurs établissements échappant à tout contrôle de la communauté et des pouvoirs publics, sont devenus des lieux d’embrigadement des jeunes dont les enfants «Talibés. Ils développent une économie de la mendicité qui est une forme dénaturée de la demande d’aumône recommandée par l’islam. Cette façon de faire conduit à l’exploitation des enfants par les maîtres coraniques.
De ce fait, l’école coranique demeure relativement peu comprise en Côte d’Ivoire, tant en terme d’importance quantitative qu’au niveau des dynamiques qui la traversent, la situation des enfants «Talibés» y évoluant l’est encore moins.
«L’école coranique reste une champ de scolarisation privilégié pour de nombreuses familles», a souligné la directrice régionale d’Interpeace, Mme Alessia Polidoro. Cette école, a-t-elle ajouté, peut être une forte source de résilience positive jouissant auprès de nombreuses communautés d’une forte légitimité.
La directrice régionale d’Interpeace et la représentante de l’UNICEF, Patricia Safi Lombo, souhaitent que les résultats de cette étude ne restent pas dans les tiroirs mais qu’ils contribuent à assurer un avenir meilleur aux enfants concernés.
Le représentant de la ministre de l'Education nationale, Méa Kouadio, a indiqué que le ministère a commandité cette étude dans le but de mieux porter ses actions en direction de ces enfants. «Cette étude permettra d’identifier et mesurer l’ampleur du phénomène afin d’apporter des solutions idoines», a-t-il signifié.
(AIP)
nbf/fmo