Le gouvernement ivoirien est déterminé à lutter contre la cherté de la vie. Ici, le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises, Souleymane Diarrassouba, souligne les actions menées dans ce sens.
Monsieur le Ministre, qu’est-ce qui explique le niveau élevé du prix de certaines denrées alimentaires en Côte d’Ivoire ?
Les enquêtes d’opinion réalisées en 2014 et en 2017 ont montré que les trois principaux postes de dépenses des ménages ivoiriens sont l’alimentation (25 %), le logement (13 %) et le transport (12 %). Concernant l’alimentation, le coût élevé des produits vivriers est lié au climat caractérisé par une faible pluviométrie. Cela affecte la disponibilité des produits, face à une demande forte. L’éloignement des zones de production, par rapport à la ville d’Abidjan, affecte la fréquence des approvisionnements et impacte les prix à la hausse. Enfin, la croissance démographique, marquée par une urbanisation galopante, le coût du transport, l’existence de cartels et les pratiques spéculatives et anticoncurrentielles expliquent aussi le renchérissement des prix.
Quelles sont les actions mises en œuvre pour lutter contre cette situation et quels sont les résultats obtenus ?
Depuis 2017, plusieurs mesures matérialisant la volonté du gouvernement de protéger le pouvoir d’achat des ménages ont été prises. Pour exemple, nous avons le plafonnement des prix et la surveillance plus accrue de l’application des vrais prix sur les marchés. Le plafonnement des prix et des marges a concerné le riz, le sucre, l’huile de table raffinée, la tomate concentrée et le ciment. Ces produits de grande consommation faisaient l’objet de spéculation. La mesure a été appliquée avec succès pendant six mois, jusqu’en janvier 2018. Au bilan, sur 14 845 magasins visités, il a été enregistré 1 206 cas de non-respect des prix plafonnés, soit 92 % de succès. Il est également envisagé la création et la réhabilitation de centres de groupage et de marchés de gros (cas de Bouaké) dans les principales zones de production du vivrier. Relativement au logement, le gouvernement a rendu effectif le Compte de Mobilisation pour l’Habitat (CDMH) qui facilite l’accès au crédit immobilier. En outre, il a redynamisé le Fonds de Soutien à l’Habitat et adopté une loi encadrant les modalités du bail à usage d’habitation. Les modalités sont désormais pour le locataire de payer deux (2) mois de caution et deux (2) mois d’avance de loyer. L’Etat s’est aussi engagé pour la réalisation d’importants programmes de construction de logements sociaux. Enfin, une série d’actions de communication sont menées pour informer les populations et éduquer aux bonnes pratiques de consommation.
Qu’en est-il des faux frais et que faites-vous pour les enrayer ?
Les faux frais sont assimilés au racket exercé sur les routes par certains agents des forces de sécurité. Ce sont aussi des surcoûts causés par la présence de multiples intermédiaires, sans aucune valeur ajoutée dans la chaîne de distribution des produits. Pour y remédier, le gouvernement a décidé de la réduction du nombre de barrages routiers et de la mise en place d'un cadre de concertation avec l’Office de la Fluidité des Transports (OFT), l’Unité de Lutte contre le Racket (ULCR), le Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC) et le Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d’Ivoire (HCPETR-CI).
Qu’est-ce qui est mis en place au plan institutionnel pour pérenniser les acquis ?
Au plan institutionnel, le gouvernement a réorganisé le Conseil National de la Lutte Contre la Vie Chère (CNLVC) pour en faire l’instrument d’orientation, de pilotage et de suivi de la mise en œuvre des actions contre la vie chère. La Commission de la Concurrence a été installée pour lutter plus efficacement contre les pratiques anti-concurrentielles et les ententes commerciales. L’Office pour la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV) est aussi en cours de réforme. Pour compléter ce dispositif, un Conseil National de la Consommation, plateforme d’échanges entre les consommateurs, le secteur privé et l’administration a été créé.
Monsieur le Ministre, qu’est-ce qui explique le niveau élevé du prix de certaines denrées alimentaires en Côte d’Ivoire ?
Les enquêtes d’opinion réalisées en 2014 et en 2017 ont montré que les trois principaux postes de dépenses des ménages ivoiriens sont l’alimentation (25 %), le logement (13 %) et le transport (12 %). Concernant l’alimentation, le coût élevé des produits vivriers est lié au climat caractérisé par une faible pluviométrie. Cela affecte la disponibilité des produits, face à une demande forte. L’éloignement des zones de production, par rapport à la ville d’Abidjan, affecte la fréquence des approvisionnements et impacte les prix à la hausse. Enfin, la croissance démographique, marquée par une urbanisation galopante, le coût du transport, l’existence de cartels et les pratiques spéculatives et anticoncurrentielles expliquent aussi le renchérissement des prix.
Quelles sont les actions mises en œuvre pour lutter contre cette situation et quels sont les résultats obtenus ?
Depuis 2017, plusieurs mesures matérialisant la volonté du gouvernement de protéger le pouvoir d’achat des ménages ont été prises. Pour exemple, nous avons le plafonnement des prix et la surveillance plus accrue de l’application des vrais prix sur les marchés. Le plafonnement des prix et des marges a concerné le riz, le sucre, l’huile de table raffinée, la tomate concentrée et le ciment. Ces produits de grande consommation faisaient l’objet de spéculation. La mesure a été appliquée avec succès pendant six mois, jusqu’en janvier 2018. Au bilan, sur 14 845 magasins visités, il a été enregistré 1 206 cas de non-respect des prix plafonnés, soit 92 % de succès. Il est également envisagé la création et la réhabilitation de centres de groupage et de marchés de gros (cas de Bouaké) dans les principales zones de production du vivrier. Relativement au logement, le gouvernement a rendu effectif le Compte de Mobilisation pour l’Habitat (CDMH) qui facilite l’accès au crédit immobilier. En outre, il a redynamisé le Fonds de Soutien à l’Habitat et adopté une loi encadrant les modalités du bail à usage d’habitation. Les modalités sont désormais pour le locataire de payer deux (2) mois de caution et deux (2) mois d’avance de loyer. L’Etat s’est aussi engagé pour la réalisation d’importants programmes de construction de logements sociaux. Enfin, une série d’actions de communication sont menées pour informer les populations et éduquer aux bonnes pratiques de consommation.
Qu’en est-il des faux frais et que faites-vous pour les enrayer ?
Les faux frais sont assimilés au racket exercé sur les routes par certains agents des forces de sécurité. Ce sont aussi des surcoûts causés par la présence de multiples intermédiaires, sans aucune valeur ajoutée dans la chaîne de distribution des produits. Pour y remédier, le gouvernement a décidé de la réduction du nombre de barrages routiers et de la mise en place d'un cadre de concertation avec l’Office de la Fluidité des Transports (OFT), l’Unité de Lutte contre le Racket (ULCR), le Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC) et le Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d’Ivoire (HCPETR-CI).
Qu’est-ce qui est mis en place au plan institutionnel pour pérenniser les acquis ?
Au plan institutionnel, le gouvernement a réorganisé le Conseil National de la Lutte Contre la Vie Chère (CNLVC) pour en faire l’instrument d’orientation, de pilotage et de suivi de la mise en œuvre des actions contre la vie chère. La Commission de la Concurrence a été installée pour lutter plus efficacement contre les pratiques anti-concurrentielles et les ententes commerciales. L’Office pour la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV) est aussi en cours de réforme. Pour compléter ce dispositif, un Conseil National de la Consommation, plateforme d’échanges entre les consommateurs, le secteur privé et l’administration a été créé.