APA - Des auditeurs issus de différents secteurs d’activités socio-professionnels, ont présenté jeudi à Abidjan un scénario de la politique économique ivoirienne, lors d’une séance de restitution du Programme économique et financier du pays sur la période 2018-2020.
Ce scénario qui est l’œuvre des auditeurs (économistes…) de la 18è promotion du Programme de formation en gestion de la politique économique (GPE-Abidjan), est porté par le Centre ivoirien de recherche économiques et sociales (CIRES) en collaboration avec l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Il s’agit d’un module de programmation financière répondant aux défis et aux standards des institutions financières internationales, a fait observer le directeur du GPE-Abidjan Mama Ouattara, dans un discours peu avant la présentation des données, dans les locaux du CIRES.
Ce programme a pour objectif de parvenir à un cadre macroéconomique plus performant en vue d’une croissance inclusive et durable à travers des investissements dans des projets structurants. Et ce, dans l’optique du Programme national de développement (PND 2016-2020), d’un montant de 30.000 milliards Fcfa.
Les résultats du programme montrent que l’économie ivoirienne reste l’une des plus dynamique en Afrique avec un taux de croissance moyen qui se situe autour de 7,9% pendant la période 2018-2020. Cette performance s’explique par le bond du secteur agricole et la résilience économique du pays.
La trajectoire de la croissance reste toutefois « moins flatteur lorsqu’on considère le taux de croissance du revenu par habitant, en raison de la croissance démographique élevée de la Côte d'Ivoire, estimée à environ 2,5% par an.
Du côté de l’offre, les secteurs secondaire et tertiaire devraient continuer d’être dynamiques au cours de la période 2018-2020. Le secteur tertiaire, lui, sera selon les prévisions, tiré par la bonne performance du sous-secteur industrie agro-alimentaire, et connaîtrait un accroissement de 6,3%.
Et ce, grâce aux mesures en cours visant à renforcer davantage le tissu industriel pour améliorer le taux de transformation des produits locaux. Cependant, cette cadence devrait être accentuée pour assurer une transformation accrue des produits locaux, voire une transformation structurelle.
Le secteur des services va également enregistrer un léger bond pour passer de « 9,4% pour la période 2015-2017 à 9,5% sur la période 2018-2020 » fort de la croissance soutenue du sous-secteur des transports, des finances et du commerce.
Concernant la demande, les investissements privés connaîtraient un « ralentissement » en passant de 15,2% à 14,2%. De même que la consommation finale qui connaîtrait un « fléchissement » en passant de 9,7% à 8,6%. A contrario, la demande du secteur public va augmenter sous l’impulsion d’un ambitieux programme d’investissement public.
Au niveau des finances publiques, le déficit du solde primaire de base, sur la période 2018-2020, resterait constant avec une moyenne de 0,9% du Produit intérieur brut (PIB). Des risques selon le programme pourraient peser sur la capacité de l’Etat à couvrir ses dépenses primaires sur ressources internes.
Le solde budgétaire, caractérisé par un déficit, connaîtrait aussi un accroissement. En outre, le déficit passerait de 3,4% en moyenne pour la période 2015-2017 à 3,5% pour la période 2018-2020. Ce niveau s’écarte davantage de la norme fixée à 3% par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La détérioration de la situation budgétaire s’explique par la « stagnation des recettes intérieures (autour de 18,2% du PIB), alors que les dépenses publiques ont légèrement baissé de 23% à 22,8% du PIB.
Le programme ressort par ailleurs que la pression fiscale enregistrerait « un accroissement de 15,5% sur la période 2018-2020 contre 15,4% pour la période 2015-2017 ». Un taux qui en dépit d’une légère amélioration resterait en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 20%.
Pour maintenir un environnement macroéconomique stable, le pays devrait atteindre un taux de croissance du PIB réel de 9,3% en 2018 ; 10% en 2019 et 10,2% en 2020, et améliorer le solde global de la balance de paiement pour atteindre en moyenne 1,1% du PIB.
Le scénario de politique économique a été préparé en définissant des objectifs macroéconomiques spécifiques. Pour le suivi des mesures, un mécanisme de suivi-évaluation devrait être mis en place et un accord devrait être conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) pour une revue semestrielle pendant les trois années du programme.
AP/ls/APA
Ce scénario qui est l’œuvre des auditeurs (économistes…) de la 18è promotion du Programme de formation en gestion de la politique économique (GPE-Abidjan), est porté par le Centre ivoirien de recherche économiques et sociales (CIRES) en collaboration avec l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Il s’agit d’un module de programmation financière répondant aux défis et aux standards des institutions financières internationales, a fait observer le directeur du GPE-Abidjan Mama Ouattara, dans un discours peu avant la présentation des données, dans les locaux du CIRES.
Ce programme a pour objectif de parvenir à un cadre macroéconomique plus performant en vue d’une croissance inclusive et durable à travers des investissements dans des projets structurants. Et ce, dans l’optique du Programme national de développement (PND 2016-2020), d’un montant de 30.000 milliards Fcfa.
Les résultats du programme montrent que l’économie ivoirienne reste l’une des plus dynamique en Afrique avec un taux de croissance moyen qui se situe autour de 7,9% pendant la période 2018-2020. Cette performance s’explique par le bond du secteur agricole et la résilience économique du pays.
La trajectoire de la croissance reste toutefois « moins flatteur lorsqu’on considère le taux de croissance du revenu par habitant, en raison de la croissance démographique élevée de la Côte d'Ivoire, estimée à environ 2,5% par an.
Du côté de l’offre, les secteurs secondaire et tertiaire devraient continuer d’être dynamiques au cours de la période 2018-2020. Le secteur tertiaire, lui, sera selon les prévisions, tiré par la bonne performance du sous-secteur industrie agro-alimentaire, et connaîtrait un accroissement de 6,3%.
Et ce, grâce aux mesures en cours visant à renforcer davantage le tissu industriel pour améliorer le taux de transformation des produits locaux. Cependant, cette cadence devrait être accentuée pour assurer une transformation accrue des produits locaux, voire une transformation structurelle.
Le secteur des services va également enregistrer un léger bond pour passer de « 9,4% pour la période 2015-2017 à 9,5% sur la période 2018-2020 » fort de la croissance soutenue du sous-secteur des transports, des finances et du commerce.
Concernant la demande, les investissements privés connaîtraient un « ralentissement » en passant de 15,2% à 14,2%. De même que la consommation finale qui connaîtrait un « fléchissement » en passant de 9,7% à 8,6%. A contrario, la demande du secteur public va augmenter sous l’impulsion d’un ambitieux programme d’investissement public.
Au niveau des finances publiques, le déficit du solde primaire de base, sur la période 2018-2020, resterait constant avec une moyenne de 0,9% du Produit intérieur brut (PIB). Des risques selon le programme pourraient peser sur la capacité de l’Etat à couvrir ses dépenses primaires sur ressources internes.
Le solde budgétaire, caractérisé par un déficit, connaîtrait aussi un accroissement. En outre, le déficit passerait de 3,4% en moyenne pour la période 2015-2017 à 3,5% pour la période 2018-2020. Ce niveau s’écarte davantage de la norme fixée à 3% par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La détérioration de la situation budgétaire s’explique par la « stagnation des recettes intérieures (autour de 18,2% du PIB), alors que les dépenses publiques ont légèrement baissé de 23% à 22,8% du PIB.
Le programme ressort par ailleurs que la pression fiscale enregistrerait « un accroissement de 15,5% sur la période 2018-2020 contre 15,4% pour la période 2015-2017 ». Un taux qui en dépit d’une légère amélioration resterait en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 20%.
Pour maintenir un environnement macroéconomique stable, le pays devrait atteindre un taux de croissance du PIB réel de 9,3% en 2018 ; 10% en 2019 et 10,2% en 2020, et améliorer le solde global de la balance de paiement pour atteindre en moyenne 1,1% du PIB.
Le scénario de politique économique a été préparé en définissant des objectifs macroéconomiques spécifiques. Pour le suivi des mesures, un mécanisme de suivi-évaluation devrait être mis en place et un accord devrait être conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) pour une revue semestrielle pendant les trois années du programme.
AP/ls/APA