À ce genre de occasions malencontreuses, la compassion et la consternation peuvent prendre diverses formes d’expression. Des sanglots les plus bruyants aux recueillements les plus silencieux, rien de bien proscrit. Le tout, généralement accompagné de larmes de d’amertume et de sincérité.
Malheureusement, il arrive des moments où les larmes versées, parce qu’empreintes d’hypocrisie, sont dignes d’un crocodile du Nil. Elles sont le fait de personnes fourbes, mesquines et sans vergogne qui ont rêvé de voir disparaitre plus d’un, à cause de leur idéologie et/ou de leur incorruptibilité. Avec cette nième disparition de trop, l’hécatombe que connait le Front Populaire Ivoirien en ce moment donne se poser de nombreuses questions. Mais ni l’heure, ni la tribune ne se prête à un tel débat.
Bien vrai qu’il n’existe pas de bons moments pour décéder, il reste tout autant vrai que cette période particulièrement délicate pour notre pays a été des plus mal choisie pour le départ de celui qui avait fini par être baptisé le gardien du temple. Ne serait-ce que par rapport au projet de mise en place de la plateforme de l’opposition suggéré par le bureau politique du PDCI-RDA et repris en écho par le congrès extraordinaire, pour tenir la dragée haute à ceux qui trouvent bon d’être, dans notre monde contemporain, des adeptes de la pensée unique dans un parti tout aussi unique. Que dis-je, plutôt ne serait-ce que par rapport aux perspectives de libération imminente du Président Laurent GBAGBO qui planent du côté de la Haye.
Avant de tirer sa révérence, notre regretté Aboudramane Sangaré aura finalement incarné beaucoup de vertus. Dans un monde où s’inverse la pyramide des valeurs, sans doute ont-elles été assimilés à de vilains défauts. Oui, dans ce monde défiguré par la mesquinerie et la fourberie, peut-être a-t-il eu tort d’avoir eu trop tôt raison. Heureusement encore que ce genre de personnage est toujours réhabilité à un moment ou à autre par le cours de l’histoire. Pour l’heure, contentons-nous de retenir l’homme d’État qu’il fut, après ses passages de la faculté de droit à l’Inspection Générale d’État, puis au Ministère des Affaires Étrangères.
De cet homme-là, la jeune génération aura retenu loyauté et constance. Il aura été de tous les combats, depuis la palmeraie de Dabou en 1988 jusqu’au récent congrès de Moossou en 2018. Vingt années de présence ininterrompue sur la scène politique – face visible de l’iceberg – qui ne lui donne pas moins de revendiquer la grande partie de son aventure politique placée sous le sceau de l’intimité gauchiste et de la clandestinité.
Désintéressé, il était. Malgré son expérience académique et politique incontestables et en dépit de ses nombreux lauriers, il savait passer le témoin aux jeunes générations ; là où le contexte socioculturel se montre des plus favorables à la gérontocratie
Il fuyait les hommages et c’est dommage que nous ne puissions l’appréhender qu’à travers une série d’hommages. Pour lui, c’est une vanité mais pour nous, c’est mérité et ce n’est rien devant l’hommage plus appuyé que lui doit la Nation ivoirienne. Puisse sa modestie en souffrir.
Le Sieur Aboudramane Sangaré nous laisse la Côte d’Ivoire en héritage, sa Côte d’Ivoire. Une Côte d’Ivoire qu’il a contribué à enfanter, à façonner dans ses aspects les plus démocratiques et au prix de mille sacrifices. Le PDCI-RDA vous le revaudra.
Comme on le dit chez nous, les discours n’enterrent pas nos morts, c’est pourquoi, au nom du PDCI-RDA et de son Président Henri Konan Bédié, au nom de la Délégation Générale de Washington DC, au nom des membres de la dite Délégation qui m’accompagnent ce soir et en mon nom propre, je voudrais vous remettre cette modique enveloppe
Puisse-t-il reposer en paix.
Délégué Général du PDCI-RDA de Washington DC, Patrice ADAM-YÉBOUA
Malheureusement, il arrive des moments où les larmes versées, parce qu’empreintes d’hypocrisie, sont dignes d’un crocodile du Nil. Elles sont le fait de personnes fourbes, mesquines et sans vergogne qui ont rêvé de voir disparaitre plus d’un, à cause de leur idéologie et/ou de leur incorruptibilité. Avec cette nième disparition de trop, l’hécatombe que connait le Front Populaire Ivoirien en ce moment donne se poser de nombreuses questions. Mais ni l’heure, ni la tribune ne se prête à un tel débat.
Bien vrai qu’il n’existe pas de bons moments pour décéder, il reste tout autant vrai que cette période particulièrement délicate pour notre pays a été des plus mal choisie pour le départ de celui qui avait fini par être baptisé le gardien du temple. Ne serait-ce que par rapport au projet de mise en place de la plateforme de l’opposition suggéré par le bureau politique du PDCI-RDA et repris en écho par le congrès extraordinaire, pour tenir la dragée haute à ceux qui trouvent bon d’être, dans notre monde contemporain, des adeptes de la pensée unique dans un parti tout aussi unique. Que dis-je, plutôt ne serait-ce que par rapport aux perspectives de libération imminente du Président Laurent GBAGBO qui planent du côté de la Haye.
Avant de tirer sa révérence, notre regretté Aboudramane Sangaré aura finalement incarné beaucoup de vertus. Dans un monde où s’inverse la pyramide des valeurs, sans doute ont-elles été assimilés à de vilains défauts. Oui, dans ce monde défiguré par la mesquinerie et la fourberie, peut-être a-t-il eu tort d’avoir eu trop tôt raison. Heureusement encore que ce genre de personnage est toujours réhabilité à un moment ou à autre par le cours de l’histoire. Pour l’heure, contentons-nous de retenir l’homme d’État qu’il fut, après ses passages de la faculté de droit à l’Inspection Générale d’État, puis au Ministère des Affaires Étrangères.
De cet homme-là, la jeune génération aura retenu loyauté et constance. Il aura été de tous les combats, depuis la palmeraie de Dabou en 1988 jusqu’au récent congrès de Moossou en 2018. Vingt années de présence ininterrompue sur la scène politique – face visible de l’iceberg – qui ne lui donne pas moins de revendiquer la grande partie de son aventure politique placée sous le sceau de l’intimité gauchiste et de la clandestinité.
Désintéressé, il était. Malgré son expérience académique et politique incontestables et en dépit de ses nombreux lauriers, il savait passer le témoin aux jeunes générations ; là où le contexte socioculturel se montre des plus favorables à la gérontocratie
Il fuyait les hommages et c’est dommage que nous ne puissions l’appréhender qu’à travers une série d’hommages. Pour lui, c’est une vanité mais pour nous, c’est mérité et ce n’est rien devant l’hommage plus appuyé que lui doit la Nation ivoirienne. Puisse sa modestie en souffrir.
Le Sieur Aboudramane Sangaré nous laisse la Côte d’Ivoire en héritage, sa Côte d’Ivoire. Une Côte d’Ivoire qu’il a contribué à enfanter, à façonner dans ses aspects les plus démocratiques et au prix de mille sacrifices. Le PDCI-RDA vous le revaudra.
Comme on le dit chez nous, les discours n’enterrent pas nos morts, c’est pourquoi, au nom du PDCI-RDA et de son Président Henri Konan Bédié, au nom de la Délégation Générale de Washington DC, au nom des membres de la dite Délégation qui m’accompagnent ce soir et en mon nom propre, je voudrais vous remettre cette modique enveloppe
Puisse-t-il reposer en paix.
Délégué Général du PDCI-RDA de Washington DC, Patrice ADAM-YÉBOUA