Face à la destruction du couvert forestier ivoirien, l’Expert environnemental Gerome Tokpa et son Organisation non gouvernemental (ONG), The Forest Trust (TFT) proposent « la technologie satellitaire pour faire le monitoring de la déforestation et la freiner », estime-t-il dans un entretien accordé à APA.
Rappelant qu’en Côte d’Ivoire, un nombre important des aires protégées se sont transformées en zones de cultures de cacao, accélérant ainsi la destruction du couvert forestier ivoirien, selon des rapports de l’ONG Mighty Earth en 2017 et 2018 sur la déforestation en Côte d’Ivoire, Gerome Tokpa fait remarquer que « pour freiner cette situation, le gouvernement ivoirien et des partenaires au développement ont identifié un certain nombre de solutions » .
« Dans l'ouest ivoirien précisément dans la forêt du Cavally, l’une des dernières forêts classées du pays avec un couvert forestier supérieur à 60%, une technologie satellitaire dénommée Starling a permis de découvrir avec un taux de précision de 94%, les cultures de cacao, ce qui était difficile de percevoir par le passé avec une telle précision », révèle M. Tokpa, soulignant que « jusqu’à récemment, la Société de développement des forêts (SODEFOR), l’agence forestière du gouvernement ivoirien, a eu du mal à surveiller les zones forestières telles que Cavally pour détecter leur empiétement ».
Il relève que le défi résidait dans la façon dont le cacao est cultivé car la déforestation induite par cette spéculation est difficile à détecter.
« C’est sous l’épais couvert feuillu des arbres (la canopée) que les agriculteurs défrichent pour planter le cacao. Car au début, les plants de cacao ont besoin de l'ombre des grands arbres qui composent le couvert forestier pour se développer.
Ce n'est que lorsque les plants de cacao grandissent et commencent à faire des fleurs et des fruits qu'ils ont besoin de plus de lumière. C’est à partir de ce moment que les plus gros arbres de la forêt sont détruits par les planteurs illégaux en mettant le feu aux troncs ou en les écorçant complètement. Il est alors trop tard pour éviter la déforestation », déplore Gerome Tokpa.
Ayant identifié l’une des principales limites de la surveillance des forêts ivoiriennes, l’ONG TFT s’est associée, poursuit-il, à la SODEFOR depuis 2017 pour détecter les changements sous la canopée.
« Sous l’impulsion de TFT, le directeur général de la SODEFOR, le colonel Mamadou Sangaré a effectué une mission en novembre 2017 à Toulouse en France en vue de présenter ses besoins à AIRBUS, une compagnie spécialisée dans l’aéronautique, l’espace et les services associés », relate le responsable de TFT.
Une mission, ajoute M. Tokpa qui a permis d’adapter l’outil d’imagerie satellitaire Starling, aux besoins de la SODEFOR.
« Dans le cadre d’un projet pilote réalisé dans la période de décembre 2017 à juillet 2018 dans la forêt classée du Cavally, Starling a combiné les images satellites haute résolution et images radar en vue de permettre une surveillance non biaisée des modifications du couvert forestier surtout celles en dessous de la canopée », se félicite l’Expert précisant que « cette technologie de pointe a pu être modifiée pour détecter les perturbations de la forêt sous la canopée, lui permettant de découvrir le cacao cultivé dans la forêt de Cavally avec un taux de précision de 94% ».
Avec l’utilisation de la nouvelle technologie, la SODEFOR, conclut Gerome Tokpa, « a pu apercevoir le cacao nouvellement planté.. (...) En plus de sa capacité à détecter les perturbations du couvert forestier, cette technologie émet très rapidement des alertes de sorte à ce que la SODEFOR prenne des mesures rapides et ciblées ».
Le TFT (The Forest Trust) est une organisation à but non lucrative qui a pour objectifs d’accompagner les entreprises dans la construction de chaines d’approvisionnement qui bénéficient à l’environnement et aux populations. Les experts sociaux et environnementaux du TFT travaillent dans plus de 25 pays avec l’objectif d’assurer que la production de matières premières se fait dans le respect de la planète et des populations, souligne-t-on.
HS/ls/APA
Rappelant qu’en Côte d’Ivoire, un nombre important des aires protégées se sont transformées en zones de cultures de cacao, accélérant ainsi la destruction du couvert forestier ivoirien, selon des rapports de l’ONG Mighty Earth en 2017 et 2018 sur la déforestation en Côte d’Ivoire, Gerome Tokpa fait remarquer que « pour freiner cette situation, le gouvernement ivoirien et des partenaires au développement ont identifié un certain nombre de solutions » .
« Dans l'ouest ivoirien précisément dans la forêt du Cavally, l’une des dernières forêts classées du pays avec un couvert forestier supérieur à 60%, une technologie satellitaire dénommée Starling a permis de découvrir avec un taux de précision de 94%, les cultures de cacao, ce qui était difficile de percevoir par le passé avec une telle précision », révèle M. Tokpa, soulignant que « jusqu’à récemment, la Société de développement des forêts (SODEFOR), l’agence forestière du gouvernement ivoirien, a eu du mal à surveiller les zones forestières telles que Cavally pour détecter leur empiétement ».
Il relève que le défi résidait dans la façon dont le cacao est cultivé car la déforestation induite par cette spéculation est difficile à détecter.
« C’est sous l’épais couvert feuillu des arbres (la canopée) que les agriculteurs défrichent pour planter le cacao. Car au début, les plants de cacao ont besoin de l'ombre des grands arbres qui composent le couvert forestier pour se développer.
Ce n'est que lorsque les plants de cacao grandissent et commencent à faire des fleurs et des fruits qu'ils ont besoin de plus de lumière. C’est à partir de ce moment que les plus gros arbres de la forêt sont détruits par les planteurs illégaux en mettant le feu aux troncs ou en les écorçant complètement. Il est alors trop tard pour éviter la déforestation », déplore Gerome Tokpa.
Ayant identifié l’une des principales limites de la surveillance des forêts ivoiriennes, l’ONG TFT s’est associée, poursuit-il, à la SODEFOR depuis 2017 pour détecter les changements sous la canopée.
« Sous l’impulsion de TFT, le directeur général de la SODEFOR, le colonel Mamadou Sangaré a effectué une mission en novembre 2017 à Toulouse en France en vue de présenter ses besoins à AIRBUS, une compagnie spécialisée dans l’aéronautique, l’espace et les services associés », relate le responsable de TFT.
Une mission, ajoute M. Tokpa qui a permis d’adapter l’outil d’imagerie satellitaire Starling, aux besoins de la SODEFOR.
« Dans le cadre d’un projet pilote réalisé dans la période de décembre 2017 à juillet 2018 dans la forêt classée du Cavally, Starling a combiné les images satellites haute résolution et images radar en vue de permettre une surveillance non biaisée des modifications du couvert forestier surtout celles en dessous de la canopée », se félicite l’Expert précisant que « cette technologie de pointe a pu être modifiée pour détecter les perturbations de la forêt sous la canopée, lui permettant de découvrir le cacao cultivé dans la forêt de Cavally avec un taux de précision de 94% ».
Avec l’utilisation de la nouvelle technologie, la SODEFOR, conclut Gerome Tokpa, « a pu apercevoir le cacao nouvellement planté.. (...) En plus de sa capacité à détecter les perturbations du couvert forestier, cette technologie émet très rapidement des alertes de sorte à ce que la SODEFOR prenne des mesures rapides et ciblées ».
Le TFT (The Forest Trust) est une organisation à but non lucrative qui a pour objectifs d’accompagner les entreprises dans la construction de chaines d’approvisionnement qui bénéficient à l’environnement et aux populations. Les experts sociaux et environnementaux du TFT travaillent dans plus de 25 pays avec l’objectif d’assurer que la production de matières premières se fait dans le respect de la planète et des populations, souligne-t-on.
HS/ls/APA