Abidjan - La 4ème Revue du Programme économique et financier triennal soutenu par le Fonds monétaire international (FMI), effectuée en octobre, a noté de « bonnes perspectives économiques » pour 2018 et 2019 en Côte d’Ivoire.
«En dépit des chocs exogènes et endogènes de l’année 2018, l’économie ivoirienne a montré sa résilience et de bonnes perspectives sont prévues pour 2018 et 2019 », a annoncé Céline Allard qui a ajouté que l’inflation devrait rester bien en-dessous de la norme de 3% de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Au plan économique, un bond dans le classement Doing Business et de bonnes perspectives pour 2019
La Côte d’Ivoire a enregistré des avancées majeures en matière de bonne gouvernance, selon les rapports 2018 de la Fondation Mo Ibrahim, du Millenium challenge corporation (MCC), de la Banque mondiale et du FMI ainsi que des performances dans le classement Doing Business 2019.
Au niveau du classement Doing Business 2019, le pays est passé de la 139ème place à la 122ème sur les 190 économies concernées, se positionnant à nouveau dans le top 10 des pays réformateurs au monde en réalisant un bond de 17 places dans le classement.
La Côte d’Ivoire a réalisé aussi une performance inédite dans le rapport 2018 de l’indice Mo Ibrahim de la Gouvernance africaine passant de la 41ème à la 22ème place, publié le 29 octobre. Le pays a enregistré également aussi une performance au niveau du rapport du Millénium challenge corporation (MCC) avec 14 indicateurs au vert sur 20 indicateurs.
Dans le rapport Country Policy and Institutional Assessment (CPIA) 2017, Evaluation des politiques et institutions nationales de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire occupe la 10ème place en Afrique Subsaharienne.
Au plan financier, de nombreux appuis octroyés par les partenaires techniques et financiers
La Banque africaine de développement (BAD) a engagé au total 802, 729 milliards FCFA en 2018 pour le financement de projets inscrits au portefeuille pays pour la Côte d’Ivoire.
La Banque mondiale a octroyé 638 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire en 2018, pour financer le développement, soit 1,218 milliards de dollars américains pour financer 11 projets. Le plus gros projet du portefeuille, doté d’un financement de 315 millions de dollars est celui du "Grand Abidjan", en faveur d’une fluidité urbaine et de l’amélioration des activités socioéconomiques dans l’espace concerné.
Ensuite, viennent deux autres projets majeurs. Le premier d’un montant de 200 millions de dollars pour appuyer la transformation de la noix de cajou et le second de 208 millions de dollars, en forme de garantie, pour apurer les arriérés du secteur énergie en Côte d’Ivoire.
Des projets d’infrastructures pour renforcer le réseau routier ivoirien
L’année 2018 a été celui du lancement des travaux du 4ème pont d’Abidjan, une infrastructure d’un coût de 142 milliards FCFA devant relier les communes de Yopougon, Attécoubé, Adjamé et Plateau. Il s’agira de construire une chaussée 2×3 voies y compris la réalisation des ouvrages de redressement (échangeurs) au croisement avec les voies principales existantes du côté de Yopougon, sur une longueur de 4,025 km.
Le Premier ministre, Amadou Gon Goulibaly, a procédé en fin novembre à Bouaké au lancement des travaux du tronçon Tiébissou-Bouaké, sur l’autoroute du Nord. Ce projet, d’un coût total de 172 milliards FCFA, fait partie des projets de construction du tronçon autoroutier Yamoussoukro-Bouaké, long de 95 km.
Les travaux de bitumage de la route Allangouanou-Tiapoum ont été lancés en octobre 2018 par le vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan, à Tiapoum. D’un coût de 37 milliards FCFA, le bitumage de cette route longue de 33,5 km permettra de désenclaver les villages d’Assué 1, Assué 2, N’zobénou, frambo, Andjé, Allangouanou, Kodjokro, Edjambo, Malamalakro, Gaoussoukro et Djemssikro et de les relier à leur chef-lieu de région Tiapoum.
Au plan agricole, le gouvernement ivoirien a procédé à la mise en service d’un barrage gonflable, le premier en Afrique de l’Ouest, dans le cadre du Projet d’Aménagement hydro-agricole (PAHA) de M’Bahiakro (Centre), le 14 décembre 2018.
Cet investissement, d’un coût global de 14 milliards FCFA financés en grande partie par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et le Fonds Koweïtien, a été consenti pour contribuer à la sécurité alimentaire dans la région de l’Iffou (Centre ivoirien) et, surtout, d’améliorer durablement les conditions de vie et le niveau de revenu de 355 familles bénéficiaires du projet.
Le barrage gonflable du Projet d’aménagement hydro-agricole de M’Bahiakro qui s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de Développement de la filière Riz (SNDR), devrait permettre annuellement la production de 42 000 tonnes de riz paddy et 1 000 tonnes de maraîchers sur une superficie aménagée de 450 hectares.
Financé à plus de 80 milliards FCFA par l’Etat ivoirien et la Banque africaine de développement, le Projet pôle agro-industriel dans la région du Bélier et le District autonome de Yamoussoukro a été lancé en octobre dans le village de Koubi, à 7 km de Tiébissou. Il s’inscrit dans le cadre de la 2èmegénération du Programme national d’investissement agricole (PNIA 2, 2017-2025).
D’une durée de cinq ans, le 2PAI-Bélier est axé sur des actions d’infrastructures et de renforcement du capital productif pour permettre de créer les conditions préalables à l’industrialisation de la région à partir du secteur agricole. Il concerne cinq filières (riz, maïs, manioc, légumes, porcin et poisson) dans les zones de Yamoussoukro, d’Attiégouakro, de Toumodi, de Didiévi, de Djékanou et de Tiébissou.
S’agissant de l’accès à l’eau potable, l’année 2018 a été marquée par une pénurie d’eau dans les zones Centre et Centre-Nord du pays, en raison d’une baisse importante de la pluviométrie.
Le gouvernement a adopté un programme d’urgence pour 14 localités des régions du Nord et du Centre-Nord potentiellement en difficultés à court ou à moyen termes. Ce programme d’urgence aura un coût estimé à 10,8 milliards FCFA. Face à l’urgence, un programme d’un coût de cinq milliards FCFA a été lancé. Ces travaux concernent la distribution d’eau par camion-citerne, la réalisation et l’équipement de 20 forages d’appoint, la réhabilitation de 91 pompes à motricité humaine et la pose de deux unités de traitement d’eau.
Ensuite, dans le cadre du programme "Eau Pour Tous", le gouvernement a mis à la disposition des régions du Tonkpi, du Guémon et du Cavally, 80 mini-adductions d’eau potable, et a procédé au lancement des travaux de 500 forages équipés de pompes à motricité humaine.
Financées à hauteur de 16,4 milliards de FCFA, les 80 pompes HVA (hydraulique villageoise améliorée) permettront d’améliorer les conditions de vie de plus de 300 000 personnes bénéficiaires. Le projet de 500 forages, d’un coût global de 7,6 milliards FCFA, impactera 500 localités des régions du Tonkpi, du Guémon et du Cavally, dans l’Ouest du pays.
Dans le domaine de l’énergie, plusieurs projets ont été lancés. Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a procédé le 07 juillet 2018 à Dabakala, au lancement officiel du Projet de développement et de réhabilitation du réseau électrique de Côte d’Ivoire (PRODERCI), d’un coût de 460 milliards de francs CFA.
Ce projet bénéficie d’un financement à 95% de la République populaire de Chine, à travers sa banque Eximbank Chine et de l’Etat de Côte d’Ivoire, à hauteur de 5%. Il couvre les zones du Nord-Est, du Centre-Nord, du Centre-Ouest et de l’Ouest.
Une convention portant réalisation de la centrale thermique de cycle combinée « CIPREL 5 », d’une capacité installée de 260 Mégawatts (Mgw) destinée à accroître la production d’électricité en 2020, a été signée entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Compagnie ivoirienne de production d'électricité (CIPREL).
Ce projet va créer 2500 emplois directs et indirects dont 95% réservés aux locaux. D’un coût de 247, 9 milliards FCFA, ce projet sera implanté à Jacqueville, sur une superficie d’environ 20 ha. Le démarrage des travaux est prévu à la fin du premier trimestre 2019.
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a procédé, à Man, à la mise sous tension de 60 villages. La mise sous tension symbolique a eu lieu dans le village de Guianlé, à environ 5 km de Man. Ce projet bénéficie à une population d’environ 45 000 personnes. D’un coût de 60 milliards FCFA, ce projet d’électrification rurale fera passer le taux de couverture dans le district des Montagnes de 28% en 2011, à 88% en 2019.
(AIP)
kkf/cmas
«En dépit des chocs exogènes et endogènes de l’année 2018, l’économie ivoirienne a montré sa résilience et de bonnes perspectives sont prévues pour 2018 et 2019 », a annoncé Céline Allard qui a ajouté que l’inflation devrait rester bien en-dessous de la norme de 3% de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Au plan économique, un bond dans le classement Doing Business et de bonnes perspectives pour 2019
La Côte d’Ivoire a enregistré des avancées majeures en matière de bonne gouvernance, selon les rapports 2018 de la Fondation Mo Ibrahim, du Millenium challenge corporation (MCC), de la Banque mondiale et du FMI ainsi que des performances dans le classement Doing Business 2019.
Au niveau du classement Doing Business 2019, le pays est passé de la 139ème place à la 122ème sur les 190 économies concernées, se positionnant à nouveau dans le top 10 des pays réformateurs au monde en réalisant un bond de 17 places dans le classement.
La Côte d’Ivoire a réalisé aussi une performance inédite dans le rapport 2018 de l’indice Mo Ibrahim de la Gouvernance africaine passant de la 41ème à la 22ème place, publié le 29 octobre. Le pays a enregistré également aussi une performance au niveau du rapport du Millénium challenge corporation (MCC) avec 14 indicateurs au vert sur 20 indicateurs.
Dans le rapport Country Policy and Institutional Assessment (CPIA) 2017, Evaluation des politiques et institutions nationales de la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire occupe la 10ème place en Afrique Subsaharienne.
Au plan financier, de nombreux appuis octroyés par les partenaires techniques et financiers
La Banque africaine de développement (BAD) a engagé au total 802, 729 milliards FCFA en 2018 pour le financement de projets inscrits au portefeuille pays pour la Côte d’Ivoire.
La Banque mondiale a octroyé 638 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire en 2018, pour financer le développement, soit 1,218 milliards de dollars américains pour financer 11 projets. Le plus gros projet du portefeuille, doté d’un financement de 315 millions de dollars est celui du "Grand Abidjan", en faveur d’une fluidité urbaine et de l’amélioration des activités socioéconomiques dans l’espace concerné.
Ensuite, viennent deux autres projets majeurs. Le premier d’un montant de 200 millions de dollars pour appuyer la transformation de la noix de cajou et le second de 208 millions de dollars, en forme de garantie, pour apurer les arriérés du secteur énergie en Côte d’Ivoire.
Des projets d’infrastructures pour renforcer le réseau routier ivoirien
L’année 2018 a été celui du lancement des travaux du 4ème pont d’Abidjan, une infrastructure d’un coût de 142 milliards FCFA devant relier les communes de Yopougon, Attécoubé, Adjamé et Plateau. Il s’agira de construire une chaussée 2×3 voies y compris la réalisation des ouvrages de redressement (échangeurs) au croisement avec les voies principales existantes du côté de Yopougon, sur une longueur de 4,025 km.
Le Premier ministre, Amadou Gon Goulibaly, a procédé en fin novembre à Bouaké au lancement des travaux du tronçon Tiébissou-Bouaké, sur l’autoroute du Nord. Ce projet, d’un coût total de 172 milliards FCFA, fait partie des projets de construction du tronçon autoroutier Yamoussoukro-Bouaké, long de 95 km.
Les travaux de bitumage de la route Allangouanou-Tiapoum ont été lancés en octobre 2018 par le vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan, à Tiapoum. D’un coût de 37 milliards FCFA, le bitumage de cette route longue de 33,5 km permettra de désenclaver les villages d’Assué 1, Assué 2, N’zobénou, frambo, Andjé, Allangouanou, Kodjokro, Edjambo, Malamalakro, Gaoussoukro et Djemssikro et de les relier à leur chef-lieu de région Tiapoum.
Au plan agricole, le gouvernement ivoirien a procédé à la mise en service d’un barrage gonflable, le premier en Afrique de l’Ouest, dans le cadre du Projet d’Aménagement hydro-agricole (PAHA) de M’Bahiakro (Centre), le 14 décembre 2018.
Cet investissement, d’un coût global de 14 milliards FCFA financés en grande partie par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et le Fonds Koweïtien, a été consenti pour contribuer à la sécurité alimentaire dans la région de l’Iffou (Centre ivoirien) et, surtout, d’améliorer durablement les conditions de vie et le niveau de revenu de 355 familles bénéficiaires du projet.
Le barrage gonflable du Projet d’aménagement hydro-agricole de M’Bahiakro qui s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de Développement de la filière Riz (SNDR), devrait permettre annuellement la production de 42 000 tonnes de riz paddy et 1 000 tonnes de maraîchers sur une superficie aménagée de 450 hectares.
Financé à plus de 80 milliards FCFA par l’Etat ivoirien et la Banque africaine de développement, le Projet pôle agro-industriel dans la région du Bélier et le District autonome de Yamoussoukro a été lancé en octobre dans le village de Koubi, à 7 km de Tiébissou. Il s’inscrit dans le cadre de la 2èmegénération du Programme national d’investissement agricole (PNIA 2, 2017-2025).
D’une durée de cinq ans, le 2PAI-Bélier est axé sur des actions d’infrastructures et de renforcement du capital productif pour permettre de créer les conditions préalables à l’industrialisation de la région à partir du secteur agricole. Il concerne cinq filières (riz, maïs, manioc, légumes, porcin et poisson) dans les zones de Yamoussoukro, d’Attiégouakro, de Toumodi, de Didiévi, de Djékanou et de Tiébissou.
S’agissant de l’accès à l’eau potable, l’année 2018 a été marquée par une pénurie d’eau dans les zones Centre et Centre-Nord du pays, en raison d’une baisse importante de la pluviométrie.
Le gouvernement a adopté un programme d’urgence pour 14 localités des régions du Nord et du Centre-Nord potentiellement en difficultés à court ou à moyen termes. Ce programme d’urgence aura un coût estimé à 10,8 milliards FCFA. Face à l’urgence, un programme d’un coût de cinq milliards FCFA a été lancé. Ces travaux concernent la distribution d’eau par camion-citerne, la réalisation et l’équipement de 20 forages d’appoint, la réhabilitation de 91 pompes à motricité humaine et la pose de deux unités de traitement d’eau.
Ensuite, dans le cadre du programme "Eau Pour Tous", le gouvernement a mis à la disposition des régions du Tonkpi, du Guémon et du Cavally, 80 mini-adductions d’eau potable, et a procédé au lancement des travaux de 500 forages équipés de pompes à motricité humaine.
Financées à hauteur de 16,4 milliards de FCFA, les 80 pompes HVA (hydraulique villageoise améliorée) permettront d’améliorer les conditions de vie de plus de 300 000 personnes bénéficiaires. Le projet de 500 forages, d’un coût global de 7,6 milliards FCFA, impactera 500 localités des régions du Tonkpi, du Guémon et du Cavally, dans l’Ouest du pays.
Dans le domaine de l’énergie, plusieurs projets ont été lancés. Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a procédé le 07 juillet 2018 à Dabakala, au lancement officiel du Projet de développement et de réhabilitation du réseau électrique de Côte d’Ivoire (PRODERCI), d’un coût de 460 milliards de francs CFA.
Ce projet bénéficie d’un financement à 95% de la République populaire de Chine, à travers sa banque Eximbank Chine et de l’Etat de Côte d’Ivoire, à hauteur de 5%. Il couvre les zones du Nord-Est, du Centre-Nord, du Centre-Ouest et de l’Ouest.
Une convention portant réalisation de la centrale thermique de cycle combinée « CIPREL 5 », d’une capacité installée de 260 Mégawatts (Mgw) destinée à accroître la production d’électricité en 2020, a été signée entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Compagnie ivoirienne de production d'électricité (CIPREL).
Ce projet va créer 2500 emplois directs et indirects dont 95% réservés aux locaux. D’un coût de 247, 9 milliards FCFA, ce projet sera implanté à Jacqueville, sur une superficie d’environ 20 ha. Le démarrage des travaux est prévu à la fin du premier trimestre 2019.
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a procédé, à Man, à la mise sous tension de 60 villages. La mise sous tension symbolique a eu lieu dans le village de Guianlé, à environ 5 km de Man. Ce projet bénéficie à une population d’environ 45 000 personnes. D’un coût de 60 milliards FCFA, ce projet d’électrification rurale fera passer le taux de couverture dans le district des Montagnes de 28% en 2011, à 88% en 2019.
(AIP)
kkf/cmas