Abidjan- Une transformation locale plus accrue du cacao serait une alternative pour mettre fin au travail des enfants dans les champs de production de cette spéculation, estime l’artisan chocolatier ivoirien Axel Emmanuel Gbaou, patron de l’entreprise Le Chocolatier Ivoirien.
« Si les producteurs peuvent eux-mêmes transformer dans un premier temps leurs productions, cela va leur permettre de les vendre plus cher. Or si les parents paysans reçoivent des revenus importants, ils emploieront des ouvriers adultes et laisseront leurs enfants aller à l’école », a déclaré M. Gbaou lors d’une conférence, lundi à Abidjan.
Ce fabricant de chocolat dont les produits sont vendus en Afrique et en Europe, intervenait suite à la diffusion récente d’un documentaire télé, sur la chaîne France 2, sur un présumé « esclavage » d’enfants pratiqué dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire.
Pour lui, s’il faut reconnaître une présence « marginale » des enfants dans les champs de cacao, il est important de promouvoir et aider les planteurs à transformer sur place leurs fèves pour les vendre plus cher.
« Les producteurs sont les plus pauvres de la chaîne des valeurs de l’industrie du cacao. Nous gagnerons tous à les aider à relever leurs revenus », a-t-il plaidé, relevant que le travail des enfants est « très péjoratif pour l’image du cacao ivoirien sur le marché international ».
Axel Gbaou qui a initié depuis deux ans un projet de formation de femmes paysannes à la transformation du cacao, a permis à 1000 femmes d’ajouter de la valeur à leur production, utilisé pour la fabrication de galettes au chocolat, de chocolat artisanal, de lait au chocolat.
« En travaillant avec ces femmes, nous sommes sûrs que ce qu’elles gagnent va directement dans l’amélioration des conditions de vie de leurs familles, et que les fèves de cacao valorisées qu’elles nous fournissent n’ont pas été cultivées par des enfants et sont traçables », a fait savoir le jeune entrepreneur ivoirien qui a condamné ce fléau.
La Côte d’Ivoire est engagée depuis plusieurs années dans un programme de lutte contre le travail des enfants, surtout dans les exploitations de cacao.
Le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, mis en place en 2011, mène depuis lors un ensemble d’actions visant à éradiquer le phénomène, notamment à travers la sensibilisation, la répression et l’assistance et la resocialisation des victimes.
Dans ce cadre, il est prévu la construction de trois centres d’accueil d’enfants victimes, dont le premier a été inauguré en juin 2018 à Soubré, la plus grande zone de production cacaoyère. Plusieurs milliers d’enfants victimes de trafics ont été sauvés ces dernières années de champs de cacao par les autorités ivoiriennes.
Le Bureau international du travail (BIT) a exprimé, en décembre 2018, sa satisfaction dans la mise en oeuvre du projet “Engagement et assistance au niveau pays pour réduire le travail des enfants” (CLEAR) en Côte d’Ivoire, l'un des programme incluant la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture.
tm
« Si les producteurs peuvent eux-mêmes transformer dans un premier temps leurs productions, cela va leur permettre de les vendre plus cher. Or si les parents paysans reçoivent des revenus importants, ils emploieront des ouvriers adultes et laisseront leurs enfants aller à l’école », a déclaré M. Gbaou lors d’une conférence, lundi à Abidjan.
Ce fabricant de chocolat dont les produits sont vendus en Afrique et en Europe, intervenait suite à la diffusion récente d’un documentaire télé, sur la chaîne France 2, sur un présumé « esclavage » d’enfants pratiqué dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire.
Pour lui, s’il faut reconnaître une présence « marginale » des enfants dans les champs de cacao, il est important de promouvoir et aider les planteurs à transformer sur place leurs fèves pour les vendre plus cher.
« Les producteurs sont les plus pauvres de la chaîne des valeurs de l’industrie du cacao. Nous gagnerons tous à les aider à relever leurs revenus », a-t-il plaidé, relevant que le travail des enfants est « très péjoratif pour l’image du cacao ivoirien sur le marché international ».
Axel Gbaou qui a initié depuis deux ans un projet de formation de femmes paysannes à la transformation du cacao, a permis à 1000 femmes d’ajouter de la valeur à leur production, utilisé pour la fabrication de galettes au chocolat, de chocolat artisanal, de lait au chocolat.
« En travaillant avec ces femmes, nous sommes sûrs que ce qu’elles gagnent va directement dans l’amélioration des conditions de vie de leurs familles, et que les fèves de cacao valorisées qu’elles nous fournissent n’ont pas été cultivées par des enfants et sont traçables », a fait savoir le jeune entrepreneur ivoirien qui a condamné ce fléau.
La Côte d’Ivoire est engagée depuis plusieurs années dans un programme de lutte contre le travail des enfants, surtout dans les exploitations de cacao.
Le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, mis en place en 2011, mène depuis lors un ensemble d’actions visant à éradiquer le phénomène, notamment à travers la sensibilisation, la répression et l’assistance et la resocialisation des victimes.
Dans ce cadre, il est prévu la construction de trois centres d’accueil d’enfants victimes, dont le premier a été inauguré en juin 2018 à Soubré, la plus grande zone de production cacaoyère. Plusieurs milliers d’enfants victimes de trafics ont été sauvés ces dernières années de champs de cacao par les autorités ivoiriennes.
Le Bureau international du travail (BIT) a exprimé, en décembre 2018, sa satisfaction dans la mise en oeuvre du projet “Engagement et assistance au niveau pays pour réduire le travail des enfants” (CLEAR) en Côte d’Ivoire, l'un des programme incluant la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture.
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