Le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, organe officiel de régulation la presse écrite et numérique), Raphaël Oré Lakpé, a dénoncé mercredi à Abidjan «un parti pris notoire» de l’ONG Amnesty International dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.
« L’ANP affirme que lors de ses enquêtes, Amnesty International ne l’a nullement approché afin de recueillir sa version des faits qui lui étaient reprochés. Une telle pratique révèle un parti pris notoire de cette organisation, qui manifestement, s’est livrée à une manipulation des faits en leur donnant, très souvent, un sens qu’ils n’ont pas en réalité», a soutenu M. Lakpé dans une conférence de presse.
Dans son dernier rapport publié le 11 février dernier sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire ces cinq dernières années, Amnesty International a accusé l’ANP d’avoir sanctionné à maintes reprises « essentiellement » les journaux proches de l’opposition.
« Il n’est pas juste de faire croire qu’en Côte d’Ivoire, la presse de l’opposition est bâillonnée et réprimée à tout vent et que, pour ce faire, les pouvoirs publics s’appuient sur deux bras séculiers que sont le procureur de la République et l’ANP», a estimé le président de l’ANP, soulignant que « nous sommes une autorité administrative indépendante vraiment indépendante ».
Poursuivant, M. Lakpé a soutenu avec insistance que toutes les décisions de son institution sont motivées et s’appuient sur des textes de loi régissant la profession et sur le code d’éthique et de déontologie rédigés par les journalistes eux-mêmes.
«Le rapport d’Amnesty International en indexant la seule ANP fait un acharnement contre cette autorité de régulation, acharnement dont on ignore les motivations», a-t-il indiqué assurant que son institution « continue de travailler en toute indépendance ».
De l’avis de M. Lakpé, ce « rapport à charge » d’Amnesty International contre son institution fait le «lit de l’impunité» et encourage la «médiocrité ».
M. Lakpé a conclu en invitant les enquêteurs d’Amnesty International « à prendre beaucoup plus de temps pour faire un travail fouillé et équilibré rendant compte de la réalité du terrain» pour leur prochain rapport.
Le 12 février dernier, le gouvernement a qualifié pour sa part « d’allégations » ce dernier rapport d’Amnesty International indiquant que dans la constitution ivoirienne, sont garanties à tous la liberté d’expression, notamment, la liberté de conscience, d’opinion philosophique et de convictions religieuses.
Dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, Amnesty International s’est inquiété « d’arrestations arbitraires et d’harcèlements judiciaires» alors que se profile à l’horizon la présidentielle de 2020.
« Au moins 17 détentions de journalistes et blogueurs ont été recensées ces cinq dernières années et l’ANP a sanctionné des organes de presse à maintes reprises, notamment ceux proches de l’opposition, en imposant des interruptions de publication ou de lourdes amendes », accusait également l’organisation.
LB/ls/APA
« L’ANP affirme que lors de ses enquêtes, Amnesty International ne l’a nullement approché afin de recueillir sa version des faits qui lui étaient reprochés. Une telle pratique révèle un parti pris notoire de cette organisation, qui manifestement, s’est livrée à une manipulation des faits en leur donnant, très souvent, un sens qu’ils n’ont pas en réalité», a soutenu M. Lakpé dans une conférence de presse.
Dans son dernier rapport publié le 11 février dernier sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire ces cinq dernières années, Amnesty International a accusé l’ANP d’avoir sanctionné à maintes reprises « essentiellement » les journaux proches de l’opposition.
« Il n’est pas juste de faire croire qu’en Côte d’Ivoire, la presse de l’opposition est bâillonnée et réprimée à tout vent et que, pour ce faire, les pouvoirs publics s’appuient sur deux bras séculiers que sont le procureur de la République et l’ANP», a estimé le président de l’ANP, soulignant que « nous sommes une autorité administrative indépendante vraiment indépendante ».
Poursuivant, M. Lakpé a soutenu avec insistance que toutes les décisions de son institution sont motivées et s’appuient sur des textes de loi régissant la profession et sur le code d’éthique et de déontologie rédigés par les journalistes eux-mêmes.
«Le rapport d’Amnesty International en indexant la seule ANP fait un acharnement contre cette autorité de régulation, acharnement dont on ignore les motivations», a-t-il indiqué assurant que son institution « continue de travailler en toute indépendance ».
De l’avis de M. Lakpé, ce « rapport à charge » d’Amnesty International contre son institution fait le «lit de l’impunité» et encourage la «médiocrité ».
M. Lakpé a conclu en invitant les enquêteurs d’Amnesty International « à prendre beaucoup plus de temps pour faire un travail fouillé et équilibré rendant compte de la réalité du terrain» pour leur prochain rapport.
Le 12 février dernier, le gouvernement a qualifié pour sa part « d’allégations » ce dernier rapport d’Amnesty International indiquant que dans la constitution ivoirienne, sont garanties à tous la liberté d’expression, notamment, la liberté de conscience, d’opinion philosophique et de convictions religieuses.
Dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, Amnesty International s’est inquiété « d’arrestations arbitraires et d’harcèlements judiciaires» alors que se profile à l’horizon la présidentielle de 2020.
« Au moins 17 détentions de journalistes et blogueurs ont été recensées ces cinq dernières années et l’ANP a sanctionné des organes de presse à maintes reprises, notamment ceux proches de l’opposition, en imposant des interruptions de publication ou de lourdes amendes », accusait également l’organisation.
LB/ls/APA