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Société Publié le lundi 18 mars 2019 | APA

Commémoration de l’an 8 du bombardement du marché Siaka Koné d’Abobo

Des victimes de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ont commémoré dimanche à Abobo, un quartier populaire au Nord d'Abidjan, l'an 8 du bombardement du marché Siaka Koné de cette commune.

Cette attaque avait été imputée aux forces pro-Gbagbo par le collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI) qui avait fait plusieurs victimes le 17 mars 2011 en pleine crise postélectorale ivoirienne.

« Nous sommes ici rassemblés dans un lieu symbolique pour commémorer le bombardement du marché Siaka Koné. Venir jeter une bombe dans un marché où il y a des femmes est un acte inacceptable. Ce ne sont pas des militaires qui ont tué ce jour-là, mais ce sont des criminels », a dénoncé Issiaka Diaby, le président du CVCI lors d'un meeting au rond-point de cette commune en présence de victimes et parents de victimes de ce bombardement.

Selon M. Diaby qui a appelé de tous ses vœux à des sanctions à l'encontre des auteurs des crimes de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, poursuivre un criminel n'est pas un fait politique.

« Si la CPI (Cour pénale internationale) ne veut pas faire la lumière sur la crise postélectorale, elle doit plier bagage et quitter la Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés et cela est inacceptable. Nous voulons la vérité sur les auteurs des crimes», a-t-il insisté, estimant « qu'il est temps que la CPI se réveille car les 3000 morts de la crise postélectorale ne sont pas morts d'une épidémie ».

Poursuivant, il a invité avec insistance la CPI à une justice équitable en Côte d'Ivoire en engageant des poursuites à l'encontre de tous les auteurs de crimes quel que soit leur camp.

« Soyons mobilisés et déterminés. La lutte contre l'impunité doit être inclusive. Arrêtons de nous comporter comme des moutons aux mains des hommes politiques », a-t-il dit aux victimes de son organisation invitant dans la foulée les ivoiriens « à s'écarter des violences des hommes politiques ».

Le 17 mars 2011 en pleine crise postélectorale ivoirienne, selon la mission de l'Organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONU), des obus ont été tirés sur le marché Siaka Koné d'Abobo, un quartier populaire au Nord d'Abidjan et réputé pro-Ouattara.

A en croire cette mission, ce bombardement a fait plusieurs victimes dont une vingtaine de morts. Selon les partisans de l'actuel chef de d'État ivoirien, Alassane Ouattara, ce bombardement a été commis par des forces restées fidèles à l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Une accusation rejetée par le camp de ce dernier. La crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 a fait officiellement plus de 3000 morts.

LB/ls/APA
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