La campagne de commercialisation de l’anacarde 2018-2019 bat son plein dans les villes et villages de la région de la bagoué, une des grandes zones productrices au Nord de la Côte d’Ivoire. Pays premier Producteur mondial de la noix de cajou de brute, l’or gris avec près de 800.000 tonnes. Pour cette campagne commerciale, une nouvelle activité qui génère des emplois rémunérés a fait son entrée dans la filière. Il s’agit des trieuses et sécheuses de noix de cajou brute spécialement recrutées par les acheteurs pour trier et sécher le produit acheté avec les paysans. En effet « le rôle de ces dames consiste à trier et sécher scrupuleusement le produit avant son ensachage dans des sacs requis (joute) et son embarquement sur le port d’Abidjan. Après contrôle et validation des experts du Conseil du Coton et de l’Anacarde et ceux de l’ANADER. Ces experts doivent attester que le produit transporté est de qualité et a bien rempli les conditions exigées pour l’exportation en passant par les magasins du port autonome d’Abidjan » a expliqué le 09 Avril 2019 à Boundiali, Kouma Abdoul Latif, un des grands acheteurs de la noix brute de cajou dans les régions de la bagoué, Bereh (Mankono, Dianra…) et Worodougou (Séguéla…) au Nord et au Nord Ouest de la Côte d’Ivoire. «Le recrutement des trieuses et sécheuses d’anacarde est une activité qui a fait son entrée au cours de cette campagne commerciale à cause des difficultés rencontrées et les pertes d’argent engendrées la campagne dernière (2017-2018) pour taux d’humidité après le test des exportateurs et transformateurs. Ainsi des camions chargés d’anacarde ont été refoulés et sont retournés dans leurs villes de départ » a souligné Kouma Latif Abdoul.
A l’entrée de la ville de Boundiali des sacs d’anacarde sont stockés ça et là dans des magasins déjà séchés et triés prêts à être transportés dans des camions remorques pour parcourir plus de 700 kilomètres et être déchargés au port autonome d Abidjan. De l’autre coté des magasins, des femmes sont préoccupées au trie des mauvaises noix tandis que d’autres femmes affectées au séchage remuent et tournent à maintes reprises des tonnes noix brute étalées sur des bâches de fortunes..Dames Fatoumata Songui Traoré, Sogona Coulibaly, Ténédia Koné, Nadège Affouet et Marie Laure Gueu sont des trieuses et sécheuses d’anacarde qui se plaisent dans leurs nouvelles activités. « Avec cet argent qu’on reçoit chaque fin de journée nous arrivons à nous occuper de nos enfants. Nous souhaitons que nos patrons nous emploient pendant chaque campagne commerciale ».
Pour Kouma Abdoul Latif« J’ai décidé pour cette campagne 2019 de payer des femmes pour bien trier et bien sécher. Cette responsabilité revient aux cajouculteurs qui ne la respecte pas. J’encourage mes collègues acheteurs à faire la même chose que moi car nous sommes toujours les perdants dans la chaine des valeurs .Quand l’anacarde est déjà achetée avec les paysans et refoulée par les exportateurs et transformateurs, nous nous trouvons avec la marchandise sur la main et aucune alternative ne s’offre pour la vendre ailleurs. Ensuite il est impératif pour nous de réaliser le maximum de tonnages avant l’arrivée des premières pluies dans la 2e quinzaine du mois de Mai prochain".
Afin d’ accompagner les acteurs de la filière, le gouvernement ivoirien a revu à la baisse le taux du Droit Unique de Sortie (DUS) de l’exploitation de la noix de cajou, passé de 10% à 7% de la valeur Coût Assurance Fret (CAF) en raison de la baisse du prix du kilogramme du produit à l’international a indiqué le communiqué du conseil des ministres du 03 Avril 2019. Cette décision gouvernementale est trouvée salutaire salutaire et a apporté un baume au cœur des acteurs de la filière dit-on.
La transformation locale de la noix et de la pompe d’anacarde restent un souhait ardent des acteurs de la filière, des autorités administratives et politiques de Boundiali. Ils ont fait un plaidoyer à l’état ivoirien afin que des unités industrielles puissent voir le jour à Boundiali et dans la région. Le préfet de la bagoué, préfet du département de Boundiali Gonbagui Gueu Georges et Fondio Siaka adjoint au maire de la commune de Boundiali ont exprimé leur satisfaction du bon déroulement de la campagne de commercialisation 2018-2019 de l’anacarde tout en exhortant les acteurs à l’application des prix d’achat de l’or gris fixés par le gouvernement ivoirien.
Aly O. (A Boundiali)
A l’entrée de la ville de Boundiali des sacs d’anacarde sont stockés ça et là dans des magasins déjà séchés et triés prêts à être transportés dans des camions remorques pour parcourir plus de 700 kilomètres et être déchargés au port autonome d Abidjan. De l’autre coté des magasins, des femmes sont préoccupées au trie des mauvaises noix tandis que d’autres femmes affectées au séchage remuent et tournent à maintes reprises des tonnes noix brute étalées sur des bâches de fortunes..Dames Fatoumata Songui Traoré, Sogona Coulibaly, Ténédia Koné, Nadège Affouet et Marie Laure Gueu sont des trieuses et sécheuses d’anacarde qui se plaisent dans leurs nouvelles activités. « Avec cet argent qu’on reçoit chaque fin de journée nous arrivons à nous occuper de nos enfants. Nous souhaitons que nos patrons nous emploient pendant chaque campagne commerciale ».
Pour Kouma Abdoul Latif« J’ai décidé pour cette campagne 2019 de payer des femmes pour bien trier et bien sécher. Cette responsabilité revient aux cajouculteurs qui ne la respecte pas. J’encourage mes collègues acheteurs à faire la même chose que moi car nous sommes toujours les perdants dans la chaine des valeurs .Quand l’anacarde est déjà achetée avec les paysans et refoulée par les exportateurs et transformateurs, nous nous trouvons avec la marchandise sur la main et aucune alternative ne s’offre pour la vendre ailleurs. Ensuite il est impératif pour nous de réaliser le maximum de tonnages avant l’arrivée des premières pluies dans la 2e quinzaine du mois de Mai prochain".
Afin d’ accompagner les acteurs de la filière, le gouvernement ivoirien a revu à la baisse le taux du Droit Unique de Sortie (DUS) de l’exploitation de la noix de cajou, passé de 10% à 7% de la valeur Coût Assurance Fret (CAF) en raison de la baisse du prix du kilogramme du produit à l’international a indiqué le communiqué du conseil des ministres du 03 Avril 2019. Cette décision gouvernementale est trouvée salutaire salutaire et a apporté un baume au cœur des acteurs de la filière dit-on.
La transformation locale de la noix et de la pompe d’anacarde restent un souhait ardent des acteurs de la filière, des autorités administratives et politiques de Boundiali. Ils ont fait un plaidoyer à l’état ivoirien afin que des unités industrielles puissent voir le jour à Boundiali et dans la région. Le préfet de la bagoué, préfet du département de Boundiali Gonbagui Gueu Georges et Fondio Siaka adjoint au maire de la commune de Boundiali ont exprimé leur satisfaction du bon déroulement de la campagne de commercialisation 2018-2019 de l’anacarde tout en exhortant les acteurs à l’application des prix d’achat de l’or gris fixés par le gouvernement ivoirien.
Aly O. (A Boundiali)